Voici les récits de course de notre team ASM sur le Marathon du Mont Saint-Michel du 26 Mai 2019
Récit d’Eric
Apres les quatre premiers marathons et certains en votre compagnie (Cernay la ville, Marseille, Cheverny et Paris), je décide courant janvier d’un endroit où emmener ma femme pour son anniversaire et la fête des mères pour un Week end et j’en profite pour trouver un lieu avec un marathon : par hasard…, je tombe sur le marathon du mont Saint-Michel. Je cherche un endroit sympa où dormir et comme mon guide rouge ( guide Michelin) n’est jamais loin, je tombe sur une belle maison étoilé avec soins thallasso…
Durant les sorties régulière avec cricri, je lui en parle et quelques jours après, elle me dit qu’elle irait bien aussi et me demande où j’héberge et notre maître à tous fait de même avec Valérie. Ce Week end en amoureux se fini en sortie avec les bons amis !
Nous décidons isa et moi de partir le vendredi soir et de faire une étape à Caen pour avoir le temps de visiter le centre historique de Saint Malo et ses remparts et Cancale ensuite où nous déjeunons en amoureux, au port face à la mer et au départ du marathon du lendemain avec des huîtres plates et un petit muscadet pour préparer les efforts du lendemain.
On arrive à l’hôtel vers 17 h pour se prélasser et récupérer près de la piscine couverte et du Jacuzzi. Les Masset nous rejoignent assez vite et Les Laroche avec leurs enfants arrivent les bons derniers mais le rendez vous apéro est prévu avant notre repas gastronomique …
Quel plaisir cette soirée ensemble : YODA choisit bien les vins et sait ce qu’il faut pour notre repas et notre marathon du lendemain : je lui fait une confiance aveugle ! Quelle soirée des plats divins bien accompagnés par des spiritueux et de bons amis! On se couche vers minuit…
Nuit calme et détendu pour la première fois avant un marathon…et sans pression!
Je me lève à 5H45 pour être prêt pour le petit déjeuner en compagnie de Laurent et Valérie et cricri (les autres sont resté au lit…et ont bien raison)
Départ à 7H30 avec un taxi pour ne déranger personne et Valérie et isa sont très occupée : un massage d’une heure avec longueur en piscine et sortie au marché de Cancale…pendant que nous on court!
Je me suis inscrit sur le SAS 3H15 pour ce marathon car si j’avais échoué à Marseille, je voulais faire un temps ici…YODA et cricri sont sur le SAS 4h : une photo et chacun rejoint son SAS. Le temps est couvert mais il fait bon au départ.
Comme je n’ai pas la pression je décide de tenter de réitérer l’exploit voir de faire un peu mieux donc comme souvent je pars à la sensation! Je laisse le porte drapeau 3H15 derrière moi (alors que mon plan de la veille était de le suivre jusqu’au semi…)
Une première montée où je gère les autres partent comme des fusées : je me sens étonnement bien et tous se passe parfaitement : allure identique à Marseille mais je la contrôle mieux. Je termine le semi en 1H34ET50s soit une minute de plus qu’à Marseille en me disant que j’avais pris 6mn sur le deuxième semi à Marseille
Je bois systématiquement à chaque ravito mange très peu. Le soleil perce vers le 22/23 ème km et j’ai chaud alors je fais comme à Marseille je m’arrose la casquette, les cuisses, le dos pour me rafraichir : çela me fait du bien mais le soleil se cache à nouveau et le vent se lève et de face… Ma ceinture sammie qui me protège le dos et le ventre est remonté et je pense avoir pris un coup de froid au ventre avec le vent de face car je suis obligé de m’arrêter vers le 26ème : et le temps de me trouver un coup discret pour me soulager je perds au moins deux minutes… Je me dis que le porte drapeau 3H15 ne doit pas être loin j’essaie de le laisser derrière mais le fait de stopper mon allure, j’ai du mal à relancer et je sais que « tous le temp perdu ne se rattrape guère, que tous le temps perdu ne se rattrape plus… » Je tiens en respect ce porte drapeau 3H15 en respect jusqu’au 35eme et j’essaie de m’accrocher, le ventre va mieux mais les jambes sont moins là, je résiste mais je me dis que le job est fait que ce serait pas sérieux car dans un mois, j’ai 90 KM pour la diagonale, alors je le laisse filer et j’écoute mon corps je ralentis et je termine à une allure de 5.02 en passant l’arrivée mais un bon faux plat montant : 3H17 et 31s.
Je suis satisfait au vue de cette deuxième partie de course avec problème. J’ai réitéré l’exploit (je pensais que Marseille était un coup de chance!) Non je peux faire mieux! Quand rien est encore établi…Quoique!
Et en plus visite du Mont et ses marches juste après…
Merci à tous pour vos encouragements et vos petits mots d’après course ! A bientôt pour de nouvelles aventures !
ASMment vôtre
Eric L
Récit de Christine
Ce marathon est à ce jour le meilleur que j’ai pu courir de ma toute petite expérience.
Il est réputé difficile avec son parcours qui débute par une bonne cote sur plus de 2 km, quelques faux plats et raidillons sur 16 bons kilomètres avant d’arriver sur du plat. Pas d’ombre du tout et si le vent n’est pas dans le « bon sens », aie 😊
C’est aussi un des marathons les plus beau de France à ce qu’il se dit.
De bon matin, avec Eric et Yoda nous quittons l’hôtel en taxi qui nous déposera à Cancale directement.
Nous étions tous arrivés dans le même hôtel la veille.
Cancale du peu que j’ai vu c’est mimi 😊 mais venteux hein !
Nous descendons la petite rue, Yoda laisse ses affaires au vestiaire et direction le port…
Je n’ai pas d’affaire moi, juste la gourde et le matos de Fabrice, la casquette RP 3.42 de Lolo et c’est tout.
Je passe le dernier immeuble de cette petite rue, tourne à droite et me retrouve sur le port où je reçois le vent en plein visage, il fouette ce matin, le ciel est chargé, il pleut un peu mais je n’ai pas très froid. Quelle atmosphère sur ce port de Cancale au petit matin… le ciel est lourd, l’air est salé, il y a du vent… et une belle animation qui rappelle qu’un marathon va partir d’ici, de ce petit bout de Bretagne…
les sas sont disposés, il y a des coureurs partout.. Je me sens bien et détendue.
Je suis avec mes deux maitres, Yoda et Obi One, je suis dans une sorte de bulle, un peu hors du temps. Je suis là pour un marathon, je ne sais pas trop ce qui va arriver là devant moi. Je pense suivre un peu Yoda mais je ne sais pas s’il partira vite ou pas.
Et puis, si je le courais seule ?
Ca y est, entrée dans notre « sas » … particulier ce marathon, je l’ai senti dés mon premier pas posé à Cancale, je suis sereine, l’inconnu c’est devant, je serai seule je le sais maintenant… et je n’ai encore jamais couru un marathon seule. Yoda discute avec des amis, et je souris en pensant qu’il connait la moitié des coureurs de France.
Je ne les entends pas vraiment, je suis partie moi déjà, mon corps est stationné dans le sas, mais mon esprit est ailleurs. Le ciel est vraiment particulier ce matin et j’ai du mal à rester sur terre, je suis plutôt attirée vers le haut.
Bah « ça tombe bien » car le départ est lancé, retour brutal dans mes baskets, et pour reprendre de la hauteur, il va falloir la mériter et grimper sur plus de 2 km.
Ca y est, Yoda est déjà loin devant, Eric est parti bien avant, allez les garçons, go go !
Moi cricri la petite souris, je pars tranquille, je verrai par la suite. Des faux plats des grimpettes, la voix d’Eric « les coudes cricri, ralenti cricri, économise », et puis les gens partout qui nous encouragent, des sourires, des enfants qui tendent les mains, des ravitos, des villages qui se succèdent, de la musique, je vois tout cela sur les 20 premiers kilomètres mais mon esprit est tourné vers l’océan, que c’est beau ! Le ciel s’y confond à l’horizon, ce mélange de couleur gris bleu, c’est magnifique, je cours ou je plane, ? J’en sais pas grand-chose en fait.
Semi est passé… déjà ? Je regarde mon bras ou Obi One m’avait conseillé à Cheverny d’y noter mes temps et de ne pas regarder ma montre, ce que j’ai fait.
Je quitte l’horizon et l’océan, changement de décor. Nous sommes maintenant revenus plus dans les terres.
Les kilomètres défilent, je suis dans une sorte de groupe où nous nous valons toutes et tous à peu près.
Un coureur me dit qu’il me suit depuis une 15 aine de kilo, il me passe devant, c’est un homme grand et trentenaire, c’est son premier marathon, il est super concentré, je lui dit de passer devant et que c’est à moi de le suivre maintenant.
Le Mont apparait de plus en plus proche, il joue un peu à cache cache, mais je lui souris en lui disant que bientôt je serai à ses pieds.
26, 27, 31, 32, des coureurs fatiguent, je leur parle, leur sourit, allez, ça va allez !
Bon vent de face du 28 au 31 et aie qu’est ce qui se passe, coup de mou au 34 ieme ? Ah non, j’ai mal aux doigts de pied, car mes pieds ont beaucoup gonflé avec cette chaleur moite.
C’est douloureux la vache ! Je sers les dents, il me reste 8 kilomètres… Le coup d’œil sur mon bras au 30ieme me disait que j’étais pas trop mal, mais mon esprit semblait ne pas réaliser les chronos, l’allure, je courais la tête dans les nuages, seulement liée à la terre par le bruit de ma foulée sur le bitume.
Aie ces pieds bon sang… 37 ieme… la voix de Nico douce à mon côté droit « allez cricri 30 minutes »…
Je souris encore mais je sers les dents, 38… 4 kilomètres, c’est dur la douleur là,… et puis le visage de mes copines sur Paris, Titi et sa force tranquille, le sourire radieux de Marina, la pêche de Kalou, la détermination de Marianne et de Laurence, de Valérie à Cheverny, l’expérience de Marc, de Yoda de Tonio, tout notre Club, mes potes de prépa, Lolo qui me porte bonheur, Eric, vous étiez tous dans mon cœur.
Le Mont est là devant moi, qu’il est beau ! Je me redresse…. Je sers les poings, je sens une forte Energie remonter le long de mes jambes et connexion terrestre revenue : pas question d’être freinée ou ralentie par la douleur ou le vent de face sur ces 4 derniers kilomètres.
Allez Allez, je remonte le temps perdu, je trouve ma cadence au bout d’un kilomètre, je double plusieurs coureurs, le Mont, le Mont… face à moi, je cours de plus en plus vite, j’entends au loin des gens qui encouragent car sans le vouloir, je double tous les coureurs sur mon passage, je saurai plus tard que j’ai fini à 4’45 du kilo sur les 600 derniers mètres, et ferai une moyenne de 12 km/h sur les 3.5 derniers kilomètres de ce marathon.
Le MONT SAINT MICHEL monument historique qui m’impressionne et m’émerveille à chaque fois que je le vois, j’arrive, je te l’ai promis… j’arrive à tes pieds, cricri petite souris.
J’ai fini…. Je rejoins Eric et Yoda, …. Sourire sourire et re sourire, la joie au cœur, avec une énergie puissante au creux du ventre, je suis juste incroyablement bien, sensation d’être bien en vie et d’avoir fini un marathon génial, hors du commun avec des sensations que je n’avais encore jamais eues. J’espère un jour les connaitre de nouveau.
J’étais seule… et pas seule.
Merci à Vous,
Cricri
Résultats Marathon :
Eric Lonchampt : 03:21:11
Christine Laroche : 03:53:10 Podium 1ère de sa catégorie en V1F
Laurent Masset : 04:05:55
Chapeau les amis! un restau gastronomique la veille avec 5 plats et vous claquez quand même de belles performances le jour J… J’avoue que je comprends plus! il y aurait donc une alternative à la pasta party pour réaliser un bon marathon ?
Eric tu confirmes pour la seconde fois ton énorme gap franchit autour des 3:15…
Cricri c’est superbe! quel chrono 1 mois après Cheverny et toute seule en plus! Toi qui passe tes journées à nous dire que t’es pas en forme (Mdr), le foncier est bien en place. Ton récit est magnifique, on a l’impression d’y être !!!
Bravo ma cricri : seule mais avec tous ! La force est avec toi…Quel progrès depuis notre premier marathon de la Rochelle et ce n’est pas fini. A bientôt pour de nouvelles aventures.
Bravo Eric pour le super chrono, sans incident « météo » c’était encore un RP !!!
Bravo Crici, ton récit est touchant, la perf énorme et le plaisir communicatif 😉
Tellement mais tellement fier de vous, encore et toujours, Christine, Eric, Laurent… ! C’est héroîque, je ne dis pas ça pour faire plaisir… mais d’où sommes nous partis, il y a 5 ans pour l’un, 3 ans pour d’autre… etc…
Chaque course est une nouvelle aventure..
Merci énormément pour votre partage ! Vous êtes beaux à écouter, à voir, à lire.. 🙂 Merci !
Christine, hihi merci énormément pour la petite pensée, j’ai fortement pensée à toi, à vous tous, à ce fameux passage 34-38km… merci pour tes mots! Tu es au top, quel warrior, ton panache, ta force, ton mental ont encore été au rendez-vous!
Chapeau les machines Laurent et Eric ! 😀
Merci de me faire remémorer mes WE sportif Mont-Saint-Michel! 🙂
Bisous