L’hivernale 2019 … « la revanche des bonnets jaunes » 8


Voici les récits de course de l’Hivernale 2019 du 27 Janvier 2019.

Récit de Eric :

On dit toujours jamais deux sans trois: alors covoiturage avec les copains, maître Yoda, Christine et Laurent L, chauffeur du jour.
On arrive en avance pour récupérer les dossards et profiter de la chaleur de la voiture avant de retrouver Didier et son pote ainsi que Christelle pour cette troisième édition venteuse, pluvieuse et surement boueuse…
Départ à 9H30 pétante tous ensemble pour une nouvelle aventure ensemble, je me sens plutôt bien même si je me rends compte très vite que je suis trop couvert donc les gants et le bonnet jaune du jour (cadeau de la course avec le dossard) sont vite rangés… Je suis devant pour le moment mais je sens les copains derrière et cela me met la pression bizarrement!
L’objectif du jour est de retrouver des sensations sur trail après deux marathons consécutifs (Orléans et Cernay la ville début janvier…) et de faire moins que l’année dernière : 2H22 et pour les premiers km je suis même un peu au dessus des prévisions mais les copains sont pas loin !

De la boue toujours de la boue et encore de la boue, quelques averses mais température douce et un paysage toujours aussi beau sur ce trail !

Arrivé au 12 km pour le ravitaillement sans embuches et sans chutes et Laurent L et Didier et son pote sont là : une pâte de fruit et un verre de coca et Laurent L est reparti : il est très en forme mon binôme de choc! je le suis et le double…
Didier et son ami repartent aussi et me doublent vers le 16ème environ où je commence à avoir les jambes lourdes malgré un très bon souffle mes jambes sont moins réactives ce qui me vaut un chute dans la boue mais je suis dans les temps pour battre mon record personnel de l’année dernière.
Alors je poursuis cette seconde partie en me disant que le marathon est encore dans mes pattes, j’ai du mal à relancer, je garde le cap et termine en 2H19 comme convenu! Content de l’avoir fini comme prévu!
Je félicite Didier pour son très bon résultat, mon binôme de choc qui explose son record personnel et qui a vu mes fesses tout le long du parcours : quel courage ! (mdr)
Christine fait aussi un très joli temps et ravi de la voir contente d’elle à l’arrivée suivi par notre maître à tous.
Je suis content de passer maintenant à la route et à la préparation de trois marathons en très peu de temps dont un record personnel à tenter de battre.
A bientôt pour de nouvelles aventures ensemble!
Asment vôtre.

Récit de Christelle :

Pas de plaisir à courir l’Hivernale dimanche. C’est pourtant une course que j’affectionne. Un des plus jolis trails de la région. Mais je suis passée à côté.

Après une nuit très courte, nous retrouvons avec Didier les Warriors du 24km sur la plage : Christine, Eric, Laurent L. et Laurent M. et notre ami Laurent Bréget. Mon départ étant ¾ d’heure plus tard, je me réfugie dans ma voiture pour peaufiner une évaluation de lecture. La pluie commence à tomber dru. Je rejoins le départ. Mes pieds s’enfoncent dans le sable détrempé de la base de loisirs des étangs de Hollande, cette eau glacée se glisse insidieusement entre mes orteils. Elle mettra un certain temps à se réchauffer.

Et c’est parti pour 12km dans la bouillasse. J’exagère, il y a eu des passages secs mais j’ai eu le sentiment que toute mon attention s’était focalisée sur mes appuis. Ne pas tomber. Eric, à l’arrivée, me parlait de la beauté des paysages. J’avoue n’y avoir prêté aucune attention. Au bout de quelques kilomètres, j’ai été envahie par la lassitude. J’ai décidé alors de lister mes pensées positives : sans cette course, jamais je ne serais sortie de chez moi par un temps pareil, sympas ces personnes le long des allées qui nous encouragent sous la pluie, l’odeur de la forêt, attendrissants ces petits couples qui courent ensemble…

Je finis enfin par arriver. Un vrai bonheur de retrouver les copains souriants et heureux de leur course autour d’un thé chaud. Impossible de rester sur cette mauvaise sensation. Je la referai l’an prochain !

Récit de Laurent L :

J’avais participé à l’édition 2018… ça avait été un vrai choc tellement les conditions de courses étaient extrêmes : Froid et des tonnes de boue … un trail de titans !
Allez, pour 2019 on s’est remotivé avec quasiment la même équipe. On est tous inscrits sur le 24 sauf Christelle sur le 12k, la pauvre, toute seule, on sent que les coureurs/euses du 12 de l’an dernier ont eu leur dose et que la piqure de rappel n’était pas nécessaire.
J’aborde ce trail de la meilleure façon ; parce que je l’ai déjà fait, ensuite, comme je pète la forme depuis mi-décembre, j’y vais pour faire ou me prouver quelque chose…. Et quand même faire ces 24km en dessous de mon temps de 2018 qui était de 2h37mn.

On récupère nos dossards et bonnets jaunes (goodies de la course) très tendance ces dernières semaines !
On retrouve Christelle, Didier et son ami Laurent du club de Verneuil (VMA de 18… Gloups).
9h30 c’est parti ! et comme à l’accoutumée, départ au niveau de la plage des étangs de Hollande, sur le sable détrempé et au bout de 300m on a déjà un bon goulet d’étranglement. Je prends une allure assez soutenue, entre 5:00 et 5:10 ….. en me disant que c’est juste l’effet « départ ». Bizarrement 5km après je suis toujours sur cette allure et je ne ressens aucune gêne, mais bon il en reste 19 !
Le terrain tient ses promesses, bien gras et boueux à souhait mais quand même un cran au-dessous de l’édition 2018.
6K je crois apercevoir Éric 200m devant… non c’est une blague, c’est la fatigue, ça doit être un mirage! Et pourtant c’est bien Éric. Je décide de coller mon binôme de choc aux baskets, à 5m derrière, l’allure est soutenue mais je ne souffre pas. Didier et son ami Laurent nous rattrapent, ils étaient à peine 20m derrière nous.
Ravito au 13K, Whouah j’arrive en même temps qu’Éric ! .. Déjà à ce stade, je me dis que j’ai réussi ce trail même si on est à mi-chemin… car talonner Éric aussi vite et aussi longtemps je n’aurais jamais cru ça possible.
Je reste à peine 30s au ravito et je repars illico. Toutefois j’explique à Didier qui me double, que je vais faire le reste de la course sans forcément essayer de les talonner. Ils (Éric, Didier et Laurent) partent devant.
Et pourtant à 15k, 16k, 17k, 18k je suis juste 50m derrière la troupe… je suis en état de trans, il y a de la souffrance, ça commence à bien tirer, mais mon mental est inattaquable tellement je suis content d’avoir toujours en visu cette équipe de Jedi !
19k, 20k je me laisse un peu distancer mais ça n’entame pas le moral… ça se complique au niveau des singles et de la boue très très présente, en effet, le terrain a été bien abîmé par le passage, plus tôt, des coureurs du 12K… Sans compter aussi les marcheurs nordiques que l’on commence à doubler et qui nous gênent beaucoup avec leurs bâtons !
22k on arrive dans la fameuse rivière de boue, un lit de 7m de large sur 150m de long à s’enfoncer sur 10 à 15 cm de boue … (Le casse-cheville assuré), ça me fait penser à la rivière de « Slive » dans Ghostbusters (Excusez mes références cinématographiques) … Elle veut littéralement t’engloutir au fond !!!
Ça sent bon la fin, on sort de la forêt et c’est une longue ligne droite qui longe les étangs de hollande jusqu’à l’arrivée …. Et que vois-je !!!! Eric à 200m (J’hallucine) , j’accélère un tout petit peu car le terrain est plus favorable mais sans ambitionner de rattraper Éric, faut pas pousser quand même !!!!
Au final je franchis la ligne en 2h20mm soit 1 minute pile après mon binôme de choc et 17 minutes de moins qu’en 2018 …. Je suis aux anges, quel pied ! super fier de moi et l’idée d’avoir plus que rempli mon contrat.

Le chrono confirme mes progrès, j’aborde mon année sportive 2019 sous les meilleurs auspices. Vivement le semi de Rambouillet, les marathons de Cheverny et Paris et un nouveau rendez-vous challenge qui me titillait depuis 1 an, le triathlon de Deauville fin Juin…. (avec Tonio j’espère).

PS : Je félicite
– Didier pour son chrono juste après s’être remis de sa blessure,
– Eric mon binôme pour avoir battu son temps après le Marathon de Cernay il y a à peine 3 semaines,
– Christine le retour qui revient très en force et très vite comme sa foulée,
– Christelle notre courageuse présidente la seule à faire le 12k
– et enfin Maître Yoda qui Deeeeeeteste ce type de terrain mais vient quand même pour courir avec les potes de l’ASM.
– Et je remercie Tonio pour tous ses bons conseils… même si il n’aime pas le « sale trailer » que je suis !!! (Mdr). Mais rassure toi coach, les 6 prochains mois vont être axés sur la route.

Récit de Christine :

L’Hivernale 2019, le retour.

3 ans après me revoilà sur ce trail.
Le premier je l’avais couru seule, avec les mêmes au RDV du départ : Maitre Yoda, Eric.
Il y a 3 ans, Cricri notre présidente adorée était sur le 12km, ma moitié Sandra était blessée et n’avait pas pu venir.
Il y a 3 ans, c’était mon premier trail, je n’en avais jamais fait… C’était ptetre pas le plus facile pour commencer ?
Qui plus est de cette longueur, le froid, la grisaille…. Le fort dénivelé, et surtout la BOUE, la reBOUE et de la BOUE.
Je courais déjà pourtant à cette époque, mais du chemin ou de la route, je prenais déjà pas mal de côtes…
Mais il y a 3 ans j’avais terminé sur les rotules, en pleurant tellement j’avais mal partout, mais je l’avais fini en 3h02.

Cette année, ce trail s’inscrit dans une prépa, il servait donc de « sortie longue ++ » pour son travail en côte et des appuis notamment.
Et j’avais quand même une tite revanche à prendre…. Sans chercher un temps, je voulais quand même le courir mieux et arriver en souriant…. Plutôt qu’en pleurant.

J’ai passé un an et demi à décliner à cause de ptis soucis de santé qui m’ont pénalisée dans la progression et les entrainements.
Je remonte peu à peu.

Ce trail c’était mon retour en qque sorte.
J’ai pas hésité une seconde avant de m’inscrire.
Puis les potes sont là !!!!! Et c’est super important pour moi.

Puis m…. tiens, comme dit Lolo, mais dire que certains font la grasse mat’, qu’est-ce qu’on fout là ?
Nous sommes partis à 4 dans la caisse de Lolo qui en a vu d’autres, direction les Bréviaires. Tout le monde se marre, on a la pêche. Laurent et Eric veulent en découdre avec la boue, ils ont une sacrée caisse ! Ils visent un temps en plus !!
Didier et Cricri partent de leur côté, nous nous retrouvons tous sur place.
Ca caille, il y a du vent, de la pluie, le ciel est bien lourd, nous savons que cette sortie sera arrosée.

Je suis un peu inquiète, je n’ai plus de repères et de sensations pour ce type de course, la boue c’est dur pour mes appuis, je souffre bcp. Me suis préparée pour les côtes, mais comment je vais gérer ce trail qui m’avait cassé les pattes ?

Allez, sur le départ : Les flèches sont devant, ça va pulser ! Je pars un peu plus derrière en me rassurant de la présence de maitre Yoda à mes côtés. C’est parti !!!
Bon, la suite … maitre Yoda part devant, à l’aise et régulier quel que soit le terrain, la boue et le dénivelé, on dirait que rien n’entame son allure. Il relance en haut des côtes, évite les écueils, double d’un pas assuré et rapide… Ouahou, quelle maitrise.
Kilomètre 4 puis 5 puis 7 puis 9 puis 11, je me rends compte enfin que je suis toujours derrière Maitre Yoda et que je ne suis pas « connectée » ni à mes sensations, ni à une quelconque Niac de vaincre.
En gros, je ne suis pas dans ma course du tout.
Bon, déjà le ravito ? Trop tôt ce ravito au 12 ieme … et avant une grosse descente, où Yoda me distance bcp. J’aime pas les descentes !!
Je suis un peu paumée là ? Je souffre quand ?
Bon, je rattrape Yoda et les kilomètres défilent… je ne souffre toujours pas, suis à peine fatiguée.
Arrivée au 17 ieme je décide de partir un peu devant, Yoda m’encourage à y aller…. Alors j’y vais.
Je m’éclate, j’accélère, rattrape le groupe devant, les dépasse et je rejoins un couple et décide de ralentir pour rester avec eux.
Je ne veux pas accélérer de trop, pas le but et puis je suis paumée là, j’ai pas trop de sensations, on est au kilomètre 19.
Bon, le couple devant fatigue un peu, je les encourage, je passe devant et fait le lièvre.

Et m…. C’est quoi cette marre de boue ? Ooooh purée, puis ça dure sur 2 bons kilomètres !
Pas d’appuis, les godasses s’enfoncent, une dame à côté de moi cherche sa basket perdue !
Ca dure un bon moment, aucun échappatoire, c’est étroit et ça patine.
Je ralentis car je ressens une vive douleur dans le bas du dos à droite qui lance à chaque pas chassé.
Je marche même.

Bon, je finis par me faire distancer par les autres qui sont repassés devant.
Pas grave, à la sortie de cette plaine de boue, je vois l’arrivée, déjà ?
Je me mets à accélérer pour atteindre du 4’50 au kilo, je repasse devant, double et me fais coincer sur le single.
Pas grave ! je suis arrivée !
Je vois Cricri qui m’encourage ! Didier ! Merci !

Je fonce, je vois Laurent et hop déjà fini.
Maitre Yoda arrivera à quelques secondes, il a terminé sa course en flèche
Le couple est là aussi, ils me remercient pour le brin de causette (étonnant ça hein les gars) qui les a reboosté.

Je suis contente d’avoir fini ce trail en souriant, en mode sortie longue, sans peiner, sans fatigue.
Je peux faire mieux, je le sais maintenant.
Ostéo aujourd’hui car le bas du dos et les genoux ont morflé avec ces appuis fuyants, mais m’en fous, demain je serai sur le pont !

Merci les potes pour vos encouragements, votre présence.
Vous avez filé comme le vent !!

Résultats :

Christelle Robet : 01:27:01 (12km)
Christine Laroche : 02:48:16 (24m)
Eric Lonchampt : 02:19:51 (24km)
Didier Maury : 02:17:44 (24km)
Laurent Leturger : 02:20:44 (24km)
Laurent Masset : 02:48:42 (24km)

Séquence départ :

Galerie photos :

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