Voici le récit de course de notre maître Yoda sur le marathon de Séville 2019.
Récit de Laurent :
Retour en Espagne pour mon 3ème marathon ibère et l’occasion de visiter l’une des plus belles villes d’Europe avec son riche patrimoine architecturale.
Arrivés sous un beau soleil et une température plus que printanière, nous profiterons de 2 jours complets de visite avant de courir le marathon. Ainsi, nous ferons près de 16 km le vendredi et 13 km le samedi, ce qui n’est pas la préparation idéale avant de faire un 42.195 km.
Côté diététique, respect des fondamentaux naturellement avec tapas, cervezas, vins locaux et mille-feuilles de 20 cm de hauteur 😉
Dimanche matin : départ à pied alors qu’il fait encore nuit. Il faut dire que l’heure de départ est particulièrement matinale et fixée à 8h30 précises. C’est plutôt rare en hiver.
Si la température est un peu fraîche en cette fin de nuit, je sais que la météo sera ensoleillée et une température de 23 degrés à la mi-journée. Il ne s’agira donc pas de traîner en cours de route afin d’éviter cette « petite » chaleur à laquelle les parisiens que nous sommes ne sont plus habitués.
Le départ s’effectue au Parc Mona Luisa, sur le Paseo de las Delicias, le long du Guadalquilvir et il convient de faire attention aux autres coureurs car nous sommes près de 13.000 marathoniens. J’accompagne Nathalie, une coureuse de Rosny sur Seine,qui m’avait déjà suivi à Cernay. Avec son record à 3h37, on décide de s’approcher de cet objectif, sans pression, et de ralentir si cela s’avère trop compliqué.
Après un passage du fleuve, on traverse le quartier de Triana jusqu’au 12ème km avant de repasser, une seconde fois, devant la Torre de Oro. Nous tournons depuis le début à 5’08-5’10 mn /km. Tout va bien !
Le parcours part ensuite vers le nord de la ville, via le quartier de la Macarena, où on ne danse pas car le public est alors peu nombreux, entre le 15ème km et le 21ème km, près de la gare de Santa Justa. J’ai accéléré à partir de ce moment-là pour passer à moins de 5’00mn/km afin de gagner un peu de marge sur l’objectif. Nous passons devant Valérie et le mari de Nathalie au 27ème : toujours motivant de retrouver ses proches. Nous passons devant le stade de foot du Betis Séville et de l’équipe d’Espagne où une arche aux couleurs du club nous accueille avec de fans enthousiastes et colorés.
Le 30ème km, passé en 2h37 nous ramène vers le centre historique et nous avons la chance inouïe de traverser la Place d’Espagne, réservée pour l’occasion qu’aux coureurs, puis le Parc Mona Louisa avant de retourner vers le Barrio de la Macarena puis celui de Santa Cruz, en longeant la Cathédrale, l’Alcazar et l’Université, au milei d’une foule impressionnante qui hurle des « Venga ! » ou « Animo ! » et laisse peu de passage aux marathoniens.
L’allure s’est effondrée depuis le 35ème km, et la tentative de record avec, et nous sommes dorénavant à une allure de 5’48 mn/km. La chaleur a fait des siennes et les dégâts sont énomes au milieu du peloton où de nombreux concurrents marchent. Pour notre part, avec l’expérience, nous savons qu’il ne faut pas s’arrêter sous peine de faire monter l’acide lactique et d’être en impossibilité de recourir. On serre donc les dents en attendant de rallier l’arrivée.
Dernière accélération dans l’ultime ligne droite et on en termine en 3h47, contents d’en finir malgré tout.
Au final, un parcours sympa même s’il comporte des parties très quelconques, mais avec un final de toute beauté dans ce centre historique exceptionnel et, pour ma part, un retour à un chrono plus conforme à ceux effectués avant ma blessure, et avec des sensations que j’avais oubliées.
Résultat :
Laurent Masset : 03:47 (Marathon)
Quelle chance de courir le monde ! Bravo pour tout !
Bravo Laurent…. Ton nombre de marathon impressionnant nous ferais presque se dire « Ah un de plus ! », et bien pour ma part, NON !!!
Et quel chrono ! là aussi je vois ton chrono et je me dis que n’ai jamais réussi à passer sous les 3h50!!!!
Je reste toujours bluffé par notre Maître Yoda!
Félicitation ! Et ce temps de ouf aussi bien le climat que le chronomètre !