Voici le récit de course d’Eric sur le Marathon « Run in Marseille » du 24 Mars 2019.
Récit de Eric :
Comment vous raconter tout cela et par où commencer! Vous allez voir qu’au début vous allez vous reconnaître…
Je me suis remis à faire du sport cela fait maintenant cinq années mais je partais de loin : 40 ans et 105 kilos à cause d’un travail prenant à s’occuper de la santé des autres et à négliger la sienne et comme vous le savez, ma réputation est faite j’aime le bien vivre Boire et Manger mais aussi l’inverse… Mais mon métier et mon passé de plutôt bon nageur était là !
J’ai commencé à courir sur tapis uniquement et un régime hypocalorique, de faire de plus en plus de cardio-training pendant deux ans et moins 20 kg sur la balance!
Marc MAYAUD me propose de venir faire le trail organisé par son club et me voila parti sur un 10 km que je finis plus que convenablement d’après lui..
A la rentrée, Sandra me dit qu’un club de running va ouvrir ses portes sur Maule avec des cours coaché par Tonio, que je connais car c’est un patient de Marc et que Christelle ROBERT en est la présidente. Les cours commençant à 19H30 le mardi et le jeudi, je me dis que c’est faisable et là les ennuis arrivent…Je rencontre quelques drogués du running et très vite je deviens l’un d’entre eux… On s’inscrit à un 10 km puis à un semi puis à des trails puis une première aventure en novembre 2017 sur LA ROCHELLE avec maitre YODA pour notre premier marathon pour Sandra Christine et moi je le termine en 3H52 plein de crampes de courbatures en me disant à peine terminer : Le prochain c’est quoi ?
En 2018 c’est PARIS que je boucle en 3H39 sans avoir vu ni la cathédrale MOTRE DAME ni la Tour EIFFEL mais content moins de courbatures et bon c’est quoi le prochain défi ? Quelques trails avec les uns et les autres du club (Laurent L sur quelques trails que je surnomme mon binôme de choc depuis…Jean Noel, Christine, Didier, fabrice, nico et j’en oublie…). Puis un premier semi en accompagnateur et porteur d’eau de Marianne et Khalou : un vrai plaisir…et arrive le troisième marathon celui d’ORLEANS que je boucle en 3H27et 58s j’atteint le niveau de mon collègue Marc sur Marathon et je suis fier de mes progrès en me disant mais où sont mes limites ?
Je continue mes entraînements avec en ligne de mire Nico et Fabrice que je surnomme depuis mes lièvres ! et je me dis que 2019 va être chargé j’ai prévu CERNAY LA VILLE avec Nico et maitre YODA puis le trail de l’hivernale, le semi de RAMBOUILLET et la jolie colo de vacances! puis les marathons de Run in MARSEILLE puis CHEVERNY puis PARIS (sur un pari fou avec mon binôme de choc..) et puis Run in MONT SAINT MICHEL ( avec YODA et Christine)
Depuis janvier, je me prépare pour battre mon Record Personnel sur MARSEILLE, je multiplie les sorties côtes avec Jean No, Christine et Laurent L, des blocs le samedi et le dimanche avec des sorties plus nature avec YODA et d’autres… et je viens à tous les entraînements. Jusqu’à arriver deux semaines avant MARSEILLE à 97 km en une semaine puis je divise par deux l’avant dernière semaine et par deux la dernière semaine donc seulement 20 km … Et je me force à moins courir pour ne faire que jeudi dernier l’échauffement avec vous tous où je me force à rentrer chez moi! Ma balance affiche 77 kg un poids inconnu pour moi depuis ma majorité légale lol…
Samedi matin 6h : nous allons chercher avec ma femme Isabelle, Valérie et Laurent MASSET pour aller jusqu’à la gare de LYON : on se gare et au sous sol 3 allée 15, on rigole avec Laurent et nos femmes en se disant que c’est peut être prémonitoire 3.15 MDR. Arrivé sur MARSEILLE pour midi, on décide avec Laurent de ne pas oublier les fondamentaux et de se « désaltérer » avec une bière face au port et à la bonne mère : un vrai kiff en attendant Pierrette et Christian des amis de Courir Le Monde de Laurent et Valérie : des fadas de marathons aussi mais tellement sympathique. On décide de rester au Port pour déguster le plat typique du secteur : LA BOUILLABAISSE après un petit jaune et un château MINUTY puis un dessert. Après ce repas riche en calorie et en discussions, direction la bonne mère mais avec les gilets jaune, la marche est obligatoire et finalement nécessaire au vue de notre alimentation chargée de ce midi. Mais aucun regret, le soleil est là, pas de vent, des amis et une prière pour le marathon de demain… Diner du soir avec le groupe Courir le Monde plus léger : une bière et un carpaccio. Nous y allons à pied et reconnaissons une partie du parcours en bord de mer joli mais casse patte! Et au dodo!
Lever 6 heures et petit déjeuner tardif vers 6H30 avec YODA et Valérie (Isa est restée au lit comme je la comprend), je mange super léger et hop une photo avec l’ensemble du groupe courir le monde et une avec YODA et nos T SHIRT de L’ASM et on va chacun dans nos SAS respectif : 3H15, je pensais courir avec un porte drapeau 3H15 mais il a dû oublier de se réveiller alors je vais me débrouiller seul avec ma musique et une playlist Spotify spécifique pour 180 BPM. J’hésite sur mon allure à 5s de Km prés : 4.35 mn/km ou 4.40 mn/km et puis M …. TOP Départ allez, à la sensation! Bon je regarde ma montre quand même qui me semble imprécise aussi bien sur le kilométrage que sur mes pulsations cardiaque mais je me sens bien… Je ne veux pas faire plus que 3H20 alors je me suis noté mes temps de passage tous les 5 km et je vais tenter de m’y tenir ! Il fait déjà bon et j’ai peur de prendre un coup de chaud…
Je termine les 5 premiers sur 4.38 et les 5 suivants sur 4.40 : Tous va pour le mieux mais je commence à boire une fiole d’eau de 33cl et une pour m’asperger et je décide de poursuivre et de ne pas me ralentir au ravito, j’ai ce qu’il faut en solide sur moi ! trop d’ailleurs…Je me rend compte que ce marathon n’est pas aussi plat que je ne le pensais et cela ne fait que se confirmer! Je croise YODA sur le parcours l’encourage mais je ne sais pas s’il m’a entendu…
Le semi en 1h33’50 » (mon record personnel sur semi à VINCENNES) je me méfie : je me met à mon allure 4.40 en cote et accélère à 4.35 en descente et sur plat. Je mange une petite bouchée de pattes de fruit et/ou de barres céréales de temps en temps et je continue de picoler comme jamais… De l’eau en 33cl tous les 5km et je m’arrose de plus en plus, il fait de plus en plus chaud mais bizarrement je ne souffre pas encore! L’avantage de ce marathon c’est deux boucles alors je connais et je peux m’adapter et je m’adapte, je clos le 30 ème en 2h14’30 »: cuisses et mes mollets se crispent mais je connais cette gêne et j’arrive à garder mon allure et je me dis que cette distance je la fais tous les mardi et jeudi avec vous alors je serre les dents et je continue en mode warrior et je Ne LACHERAISQ RIEN : je suis dans mon temps prévu et cela tient…ma montre ne semble toujours pas très précise sur le kilométrage donc je commence à ne plus savoir où j’en suis au niveau temps et km : ma tête déconne car je crois qu’il me reste deux tours du port à faire avant de terminer alors j’en garde un peu sous le pied! ET j’ai tort je vois 3h13’07 » et comprends que j’avais rien compris : ma montre me donne un km de moins! Je reçois ma médaille et comprends que c’est fini ! MDR :
Je suis surpris de ce temps : j’avais préparé 3H20 en me disant sois raisonnable tu peux pas gagner à chaque fois 15 mn, 7 mn de moins c’est bien ! 3h15 me semblait encore inaccessible…et je fais moins ! Dingue mais le plus important est ailleurs :
Je ne pense après mon arrivée qu’à l’arrivée de Laurent et j’ai peur de le louper, j’ai l’impression de mettre un temps fou à rejoindre Valérie, Pierrette, Christian et Isa pour l’encourager pour les derniers mètres et me mettre à mon tour en supporter : je suis félicité par l’équipe mais on regarde les coureurs pour ne pas le louper et il arrive je réenfile vite mon maillot ASM mais ma tête veut mais pas mes jambes, il va trop vite pour moi : l’accumulation d’acide lactique m’empêche de terminer avec lui mais je trouve çà drôle : quand je fini ma course, je pense qu’il me reste un tour mes jambes sont là mais pas ma tête, et quand YODA arrive c’est l’inverse la tête est là mais les jambes sont OUT!
Que dire de plus, Vive la Bouilllabaisse, le rosé, le jaune, la convivialité et la bonne mère bien sur avec l’accent mareillais !
Je ne dirais pas vive l’OM pour ne pas offusquer YODA…Lol Que de vous remercier je n’ai pas eu de porte drapeau 3H15 mais tous le club était avec moi et m’a porté, ma femme bien sûr présente et supportrice, Valérie pour les photos que je voyais sur ma montre contrairement à vous sur le bord du parcours et aux textos que je ne pouvais pas lire…et Laurent la force tranquille, notre maître à tous, Tonio pour son entrainement et sa bienveillance permanente.
Que dire de vos messages touchant et drôle d’après course MDR ( mention spéciale à Fabrice pour son petit mot sur Strava : j’étais plié en deux de rires et résume bien cette course au final : « bravo….T’as pris des risques T’es un niaqueux qui accroche! Y’en a qui supportent pas l’alcool, d’autres qui supportent pas la chaleur…toi tu supportes les deux »
J’ai hâte de vous retrouver sur Cheverny , de redevenir un accompagnateur pour celle qui se reconnaîtra en moins de … et être présent pour tous les autres pour vos exploits!
Ma saison de printemps à moi se termine avant un prochain challenge non défini encore, je redeviens supporter et spectateurs !
ASment vôtre.
Eric L
Résultats :
Eric Lonchampt : 03:13:07
Laurent Masset : 03:55:57
Mes commentaires et mes félicitations, j’ai eu le privilège de te les faire en direct live.
Pas de mot pour décrire ta perf mais, désolé, tu n’as pas encore atteint tes limites. Tu vaux moins de 3 heures sur un marathon plat.
J’espère juste être présent ce jour-là pour voir ça.
On recommence à Cheverny
merci laurent vivement qu’on recommence!
Eric, je pense qu’on t’a déjà tous, et moi le premier, félicité verbalement et via whatsaps pour ce chrono hors norme !!!! Ta progression est fulgurante et impose le respect.
Ce qui me scotche le plus c’est de voir d’où tu es parti (depuis tes 40 ans) et où cela t’a amené!
Ça donne beaucoup d’espoir aux personnes qui, parfois, baissent les bras, ne croient pas en eux et s’accommodent d’une certaine fatalité! Je ne pense pas qu’a la 40aine passée on ne progresse pas ou plus, tu en es l’exemple, tu m’inspires beaucoup dans ta façon de préparer et d’aborder tes courses…. j’ai hâte que tu m’accompagnes sur Paris et peut-être enfin m’aider à atteindre les 3h45 que j’attends depuis 4 ans.
Laurent, de façon très exceptionnelle et au regard de ce que tu nous as raconté, ce n’est pas « Maître Yoda », surnom dont je ne suis pas peu fier d’avoir trouvé, qui me viens à l’esprit, mais plutôt le surnom que te donne tes amis de « courir le monde » : Robocop78 !!!!!!
Etre pris de vomissements sur marathon et finir en 3h55 ! la chapeau…. Je pense qu’à ce moment de la course la sagesse a du laisser la place à la force du guerrier, tel un robot il a fallu puiser et mobiliser tes forces pour terminer ….. Ce qui fait de toi un remarquable coureur !
Merci pour ce commentaire laurent ! Hâte de t’accompagner sur le MDP : toi aussi tu as énormément progresser ces derniers mois! A ton tour d’atteindre tes objectifs…
Bra-vo.
Le marathon est à lui seul un résumé de vie : insouciance du début, engagement et espoir du milieu, puis doute, souffrance, pour terminer en laisser-aller et advienne que pourra, et la délivrance, entouré de ceux qu’on aime.
Un résumé de vie, qui vient souvent en ponctuation d’un moment de vie…
Alors, tu as bien résumé ce résumé de vie qui résume ta vie, et tu l’as schtroumpfement bien ponctué mon Schtroumpf Niaquieur !!!
(PS : Steve Jobs était peut etre visionnaire, mais faudra dire à Apple qu’un marathon ça fait 42,195km et pas 41 !!!)
Bravo Eric. Vin sur vin !!