Ah!!!! Voici enfin les récits de course du Marathon de Valence 2019…. de la bière, de la sueur et du plaisir !!!!
Récit d’éric
Voilà le dernier de mes marathons de 2019 mais le plus mémorable car mon premier à l’étranger et le plus compliqué à gérer physiquement!
Pour le titre, j’hésite entre « l’aventure c’est l’aventure » et « l’épopée de César en pays espagnol » ou « Rien est écrit » comme dirait notre sage.
A cause ou grâce à Valérie MASSET qui me parle de l’agence de voyage ‘sportifs à Bords’, je décide de me faire offrir par ma femme adorée ce marathon de VALENCE aux environs de notre marathon du mont saint michel en mai !
Biensûr, l’équipe de choc est réuni pour ce voyage du vendredi midi au lundi après midi : les MASSETs et Les LAROCHES auxquelles se rajoutent le couple Olivier et Caro mais aussi un couple de nos amis de BEYNES.
On part de BEYNES pour ROISSY le vendredi matin 5H45 pour une arrivée sur place à notre hôtel sur VALENCE vers 13H00 : on décide tous de manger des tapas en bord de plage et de tremper nos pieds en mer… On passe d’un froid humide en France à une vingtaine de degrés : le rêve!
La fin d’après midi, on va chercher nos dossards et déjà une ambiance de folie sur un site très moderne et très joli! De retour à l’hôtel, je décide de passer à la piscine et au sauna : c’est dur la vie… Et le soir, notre choix collectif vers un très bon resto ! qui nous servira de repaire le lendemain soir pour notre repas spécial marathon!
Le samedi matin, après un petit déjeuner copieux, visite de valence, quelque monuments, la coulée verte (fleuve asséché après des inondations dixit YODA transformé en parc très verdoyant qui traverse toute la ville. DE 9 h du matin à 17h : on marche, on visite, on piétine…Ma femme décide de poursuivre les visites, je renonce et décide d’aller me reposer car les gambettes tiraillent… Je me couche et dors 2h avant qu’Isa rentre et direction piscine pour se détendre avant de retrouver la clique pour ce resto au menu spécifique marathon : je reste sage et ne prends que du vin rouge…Je prépare tous mon attirail.
La nuit est difficile, je me réveille souvent, et je cherche encore sur quelle allure partir (j’écoute ou non Tonio, je pars plus vite ou pas) DING DONG 5H45 : Dimanche c’est jour de marathon, j’arrive à 6H00 pour ne manger que salé et j’ai une faim d’ogre, ce qui est rare chez moi…
Quelques photos avec le groupe ASM et le groupe Sportifs à bord et incroyable mon SAS 3H00/3H14 est juste devant l’hôtel : est ce un signe ?
Je ne le pense pas car je sais depuis quelques semaines que je suis fatigué mais je n’en parle pas : je vous demande juste de parier sur mon temps pour me motiver un peu et je choisirais celui qui me laisse le plus de temps possible :et comme par hasard c’est titi, mon binôme de DEAUVILLE ! MDR Mes jambes sont lourde depuis quelques temps, même si j’arrive à suivre à la seconde prêt la préparation de TONIO, mon talon d’Achille avec ma bursite sont toujours là.
Par superstition, je prends la même tenue qu’à MARSEILLE et me fait mon collier de barbe et ma playlist de MARSEILLE et le plus drôle, c’est que je ne suis pas superstitieux !!!! est ce un signe de ma non confiance…
Allez Césaric, comme me surnomme cricri, fais de ton mieux!
BIIIIIP TOP Départ : un monde de ouf sur la route et du bruits et du bruits à tel point que je n’entends pas ma musique…est ce un signe ?
Je pars en écoutant tonio 4.30 d’allure mais cela me coûte car cela descends et je dois me freiner et je n’arrive pas à relâcher mes jambes comme d’habitude : cela semble me fatiguer…Et cela me fatigue ça descends beaucoup et je me fais doubler et redoubler : je suis dans un sas 3H00 : c’est normal mais cela me semble plus difficile à encaisser…Est ce un signe ?
Je me dis que ce mal de jambes va passer, je prends des gommes de stimium tout de suite mais rien y fait :5Km à allure 4.27 (contrat rempli)
10 km : allure 4.28 (contrat rempli) mais je souffre et décide de prendre ma boisson isotonique : j’ai quasi plus rien elle a coulé dans ma ceinture sammie trempée et mon haut de short : il fait tellement bon que je n’ai rien senti… Est un signe ?
Alors, je bois et mange qqs trucs de ma besace mais rien y fait mes cuisses durcissent
15 km : allure 4.30 (contrat rempli) et je bois mais j’ai chaud…
Au semi : allure 4.34 réalisé en 1H34 contrat rempli avec une minute de plus qu’à MARSEILLE mais je suis content malgré la fatigue.
Encore un semi, je sais que faut que je tienne et je pense à vous beaucoup… et à ma boite à emmerdes (des sujets choisis avant course qui me servent pour me stimuler et/ou qui m’énervent…)
25 km mon allure ralentie et je n’en peux plus 4.45 : j’ai chaud et mon corps me lâche doucement mais surement ma fréquence cardiaque reste dans les normes alors je décide de subir et croyez moi, je subis…
Je pense à titi à DEAUVILLE à qui je dis si tu es capable de marcher, tu es capable de courir alors je ne marche pas et je ne marcherais paaaaaaaaas…
Je vous avouerais même que les larmes sont pas loin mais je tiens et je pense à certains de mes patients et je tiens…
30 km mon allure baisse mais je tiens : allure 5.00 j’ai mal et je commence à cramper sérieux alors j’essaie de penser à autres choses à mon binôme de choc, son anniversaire et ses vins blancs qui m’ont valu quelques crampes le lendemain sur le marathon de ROUEN : je rigole et cela me fait du bien, je regarde la foule et me dit que mon RP est foutu pour cette fois ci alors profites du spectacle et des afficionados venu pour voir des mecs crampés voutés dans ton genre mais moi je décide d’avoir le sourire aux lèvres, de taper dans les mains du public pour prendre cette énergie et ce mur je l’….ule comme dirais …
35 km César me coûte cher, une crampe au bras droit comme un coup de poignard et vous savez quoi je me marre de plus belle en repensant à DEAUVILLE et cette foule pour des Avé césar mémorables…allure, allure : j’ai une gueule d’allure…: 5.30 et des crampes partout bras jambes dos…oh cela sent pas bon et la je pense à mon Nico (merci pour être un de mes lièvres chevronnés) et à sa diagonnale : alors que faire ? je décide d’être pragmatique, j’en peux plus certes mon allure baisse certes, ma pu…t…n de fénix 6 me dit que je suis en retard sur mon RP mais les constantes annexes sont pas si mal : 144 de FC!
Et bah vous savez quoi, je continue en me disant qu’il me reste la distance BEYNES/MAULE et qu’au pire je la ferais en rampant mais je finirais…mais je cours de moins en moins vite certes mais je cours alors Forest court : cela me laisse le temps de voir et d’entendre ces espagnols nombreux comme jamais nous encourager c VAAAAAAAAMOS , VENNNNNNNGéééééééééééééééééééééééé, vENNNNNNNNNNGéééééééééééééééééééééééééééééééééééé de dingues aussi fou que moi ces espagnols et de la musique à fond les ballons. Des filles jolies secouristes avec des bombes de froid, en résumé des bombes avec des bombes :un régal pour mes yeux d’homme mais aussi pour m’anesthésier car je ne suis qu’une crampe! MDR Je ressemble de plus en plus au bossu de notre dame et contrairement à elle je ne suis pas cramé… à ce point là alors je continue mon épopée fantastique de dingue et j’arrive proche de l’arrivée ; ce tapis amortissant que je commence à fouler, cela fait du bien aux jambes bien sûr et à la tête je ne vous dis pas : des tribunes remplis et je termine allure : 6.16, les bras levés car j’ai des crampes si je les baisse MDR Je termine crampé mais content en pensant à mon binôme pour le MDP : même cramé je tiens!!!
Ce 11ème marathon est le plus dure de ma jeune vie de marathonien mais quelle fierté…peu importe mon RP, je le termine avec la manière sans marcher!
J’ai enfin trouver les limites que je cherchais. Maintenant venu le débrieffing : trop de courses peut être, trop de km peut être, trop d’analyse et tout gérer avec une super montre peut être, des petites blessures à soigner surement.
Je ne peux pas battre mon RP à chaque fois que je le décide et c’est bien.
Mais vous savez quoi, quel pied !
Maintenant j’ai 6 mois à vous accompagner dans vos aventures.
Je retenterais, un certain 27 septembre 2020 à battre mon RP!
Ce petit séjour a été très agréable pour moi avec ma petite femme, cricri et JP, YODA et valérie, olivier et caro et mes amis de BEYNES. Que du plaisir et de la convivialité.
J’en ressort grandi encore une fois.
ASMment vôtre
Récit de Laurent Masset
Marathon de Valencia 2019 : Chronique d’un échec annoncé
20ème marathon de l’année, Valence devait être ma tentative de PB sur la distance avec un objectif de 3h28. Sauf…. Sauf que, comme je le répète inlassablement, rien n’est écrit sur marathon et parfois les records tombent alors qu’on ne les attend pas ce jour-là et parfois, ben… c’est l’échec à l’arrivée.
Revenons avant sur le début de ce séjour où nous étions une dizaine d’ASM sur le 10 km ou le marathon. Une ambiance de groupe exceptionnelle puisque nous partagerons nos visites et repas tous ensemble. Ce ne sera que joie, bonne humeur et éclats de rire : la marque de fabrique de l’ASM !
Après un petit passage au bord de la Méditerranée pour tester la température (fraîche) de la mer, nous avons commencé par un bon petit repas de tapas sur le front de mer, accompagnés de sangria et de bières, afin de respecter la tradition ASMène 😉
Le soleil est de sortie et c’est sous un beau ciel bleu et une température de 24 degrés que nous nous dirigeons vers la Cité des Arts et des Sciences, chef-d’œuvre futuriste de Valence où nous allons retirer nos dossards. Accessoirement, c’est dans ces lieux qu’auront lieu le départ et l’arrivée des courses.
Le repas du soir s’effectuera dans un petit restaurant valencian typique où nous dégusterons des spécialités locales délicieuses accompagnées de Rioja et Ribeiro del Duoro. Nous avons été tellement conquis par ce resto que nous réserverons aussitôt pour le repas du lendemain : la pasta-party sans pâtes !
Le samedi sera consacré à la visite de la ville sous un chaud soleil car nous aurons près de 26 dégrés. Un peu de marche au cœur de l’ancien lit du fleuve asséché, le Rio Turio, devenu une superbe coulée verte, avec des jets d’eau, des palais, des palmiers, sur près de 6 km qui nous emmène vers le centre historique. Ajoutons que la course du Breakfast Run se déroule ce matin dans cet endroit, d’où la présence d’un grand nombre de coureurs et de familles.
La vieille ville est magnifique avec ses demeures de style Art Nouveau et ses églises et cathédrales au style si caractéristique à la richesse ornementale inouïe. Ou encore son Mercado Central avec ses producteurs de jambons ibériques, de poulpes, d’huîtres…. Exceptionnel !
Vous l’aurez peut-être noté : on marche beaucoup, beaucoup… peut-être trop. On escalade les marches ; on les redescend. Tant et si bien qu’à la fin de l’après-midi, nous sommes fourbus et préférons rentrer en bus à l’exception d’Isabelle , la femme d’Eric, qui préfère continuer le tourisme à pied (même si elle ne court pas le lendemain).
La pasta d’avant-course sera excellente et rapidement expédiée afin d’avoir un maximum de sommeil.
Malheureusement, je suis parti de Paris avec un bonne crève qui ne fera que s’amplifier pendant le séjour. Comble de malchance, le samedi soir, j’ai un invité inattendu : la fièvre ☹. Je prends un Doliprane et je me couche en espérant que cela aille mieux au réveil. La remise en question du chrono est à mon esprit car je sais que si l’on peut courir avec un rhume, en revanche, être fiévreux peut s’avérer dangereux au niveau cardiaque.
Dimanche matin : contrairement aux prévisions météo qui annonçaient un temps nuageux, c’est sous un beau soleil que la course aura lieu, même si la température s’est rafraîchie un peu.
La fièvre a disparue (hélas momentanément) et je me décide à respecter mon plan de course initial.
Coup de bol, l’entrée dans les sas de départ se fait juste devant l’hôtel. Jamais vu cela auparavant. Nous avons ainsi pu profiter de la chaleur de celui-ci jusqu’au derniers instants avant de nous séparer, les uns et les autres, en fonction du temps visé. Jean-Phi et Caro sur le 10 km, Eric avec les 3 heures et Olivier et Christine avec les 4 heures
Je me glisse dans le sas des 3h31 – 3h45 aux avant-postes afin de ne pas perdre de temps à zigzaguer en compagnie de copains de Courir le Monde. L’allure-cible est connue : je dois tenir les 4’55 ! Le départ est donné à 8h30 par vagues successives afin de fluidifier le flux des 22.000 marathoniens du jour.
Le début de course est un peu rapide, sous les 4’50, mais rapidement je me régule avec discipline. Le parcours est plat de chez plat, avec de longues lignes droites qui nous évitent de relancer. Les 10 premiers kilomètres sont franchis en 49 mn, conformes au target. Seules les jambes, un peu dures, m’inquiètent un peu, preuve que nous avons certainement trop marché hier. Passage au 15 ème km en 1h16. Aïe, 2 mn de retard mais rien de grave car les pulsations sont basses.
Hélas, on se rapproche du semi et si celui-ci est passé en 1h51, en revanche, la tête commence à tourner et des bouffées de chaleur font leur apparition. Damned, put… de fièvre ! Elle est revenue…
Dès lors, je choisis d’opter pour la prudence et réduis mon allure TRES considérablement. A partir du 25ème km, j’ai l’impression d’être plongé dans une cocotte-minute. A un moment, je me suis même demandé où je me trouvais, signe de perte de lucidité. Heureusement que les encouragements incessants du public aident à tenir. Chaque kilomètre est parcouru avec une souffrance que je ne me souvenais pas avoir subis jusqu’ici. Je ne regarde guère les monuments que nous longeons dans le vieux-centre tellement je souffre.
Je ne regarde plus ma montre car, même l’objectif de rentrer sous les 4 heures me paraît inatteignable. Seul élément de consolation au cours de cette Berezina : à un aucun moment, je ne marcherai.
Après le km34, je sais que nous sommes sur la route du retour. Psychologiquement, ce moment atténue mon calvaire. Si beaucoup de monde me double, il en reste un sacré paquet qui souffrent comme moi. Le marathon est impitoyable.
A l’abord du dernier kilomètre, on redescend vers la Cité des Arts au milieu d’un brouhaha incroyable. J’ai envie d’hurler « Stop ! » tellement ce bruit m’envahit. Je prends quand même le temps de savourer les 300 derniers mètres qui nous emmènent vers l’arrivée sur une piste ornée d’une moquette bleue, entourée par des bassins gigantesques d’eau, donnant l’impression que nous sommes sur une île. Le tout, dominés par des tribunes remplies de spectateurs chaud bouillants.
Le temps de récupérer la médaille et je rentre à l’hôtel. Douche, Doliprane et dodo car impossible d’envisager d’aller me promener dans cet état.
La soirée se passera un peu mieux mais, même encore aujourd’hui, en écrivant ces lignes, la bronchite subsiste même si la fièvre a enfin daigné s’éloigner.
Avec l’expérience, j’ai appris à relativiser les succès et les échecs. N’oublions pas que nous avons la chance de courir alors même que beaucoup ne le peuvent pas, voire même marcher. Il y aura d’autres courses, notamment en 2020 que me permettront de battre mon PB de 3h29. Il faut simplement savoir accepter la forme du jour et que le marathon puisse mettre à mal notre égo. Cet égo qui nous permet de supporter toutes ces charges de travail et d’avancer un pas plus loin, une foulée plus loin…
Rien n’est écrit…
Récit de Caroline
Quand Olivier me parle pour la première fois de Valence en avril, je me dis qu’il n’est pas question de rester sur le bord de la route et de faire Pompon girl !! Cette course a l’air d’une grande fiesta, plus de 30 000 coureurs sur le marathon et le 10km … je veux être de la fête !!
La dernière fois que j’ai couru un 10km, je les ai fait en 01:04:30. Je me dis assez vite que de tenter de passer sous l’heure est un objectif à la fois atteignable et raisonnable.
Je commence le plan que je me suis concocté 15 jours après Paris-Versailles et tout se passe bien jusqu’à la tuile …. Fin octobre, je ne tiens plus debout. Je passe quasiment 3 semaines au fond de mon lit, je fais des examens dans tous les sens. Ma forme fait le yoyo, alors dès que j’ai un peu d’énergie, je mets mes chaussures et je reprends mon plan là où je l’ai laissé. Je finis par me dire que je ne prendrai probablement pas le départ mais que ce n’est pas très grave. Je récupère doucement, j’arrive à reprendre l’entrainement de l’ASM, il y a des jours avec et des jours sans. Le samedi avant le départ à Valence, le verdict tombe : RIEN DE GRAVE, NADA … probablement juste mon corps qui m’a dit un gros merde à force de trop tirer dessus … ça va me servir de leçon … mais je vais d’abord faire cette course, je me reposerai après.
Départ pour Valencia avec un petit groupe ASM : Éric et Isa Lonchampt, Christine et Jean-Philippe Laroche, Valérie et Laurent Masset, 2 amis des Lonchampt (non coureurs). Le temps est au beau fixe, nous profitons de cette jolie ville, des tapas et de la Sangria. La veille de la course, nous avons probablement un peu trop marché… les jambes tirent un peu le lendemain. Dimanche matin, réveil à 6h, nous nous retrouvons au petit déjeuner … j’ai beaucoup de mal à ouvrir les yeux. 7h30 : photo de groupe et nous partons vers nos sas. Jean-Philippe, le mari de Christine va prendre le départ du 10km avec moi. Ça me rassure de ne pas partir seule même si je me doute bien que je ne courrai pas aussi vite que lui. Nous cherchons nos sas …pendant 40 min. L’organisation est focalisée sur le marathon et personne ne semble pouvoir nous indiquer où est notre départ. Après avoir fait 4 fois le tour du quartier, au début en marchant, puis en courant … nous finissons par trouver le départ mais il n’y a pas de sas !!! Tout le monde en vrac !! Nous nous mettons donc là il où il reste de la place, à l’arrière. Le top départ est donné, nous avançons en marchant vers la ligne …et là surprise …ça n’avance pas. Je m’étais entrainée à me mettre tout de suite dans mon allure et là, pas moyen, on fait quasiment du sur place. Ça commence à sérieusement m’agacer. Je dis à JP, « ça ne va pas être possible, on se débrouille, on avance ». Et commence le slalom entre les coureurs, tout en essayant de rester ensemble. Dès qu’on repère un trou, petit pas chassé, petit saut, hop hop hop, on accélère et on se remet dans la file. Ça semble amusant au début mais ça dure quasiment 1km. Ces accélérations incessantes sont épuisantes, ma FC monte en flèche, d’autant plus que nous n’avons pu faire aucun échauffement. Très vite, je dis à Jean-Philippe de ne pas m’attendre. Je suis déjà en surchauffe, énervée, stressée et je doute déjà. Je boucle le 1er km en 6’19 … zut déjà 19 secondes de retard. J’essaye d’accélérer et boucle le 2ème 5’55. Puis je commence à ressentir les effets du manque total d’échauffement. Je boucle les km 3-4-5 autour de 6’03. Je sais que ce n’est pas assez rapide mais je n’arrive pas à accélérer. Ma FC est dans le rouge total, je suis à 92% mais ça semble stagner, je me dis donc que ça va aller. Et surprise, les 3 km suivants, j’arrive à accélérer, pas beaucoup mais un peu. Je fais donc les 6-7-8 autour de 5’55. Et puis 9ème, j’essaye d’accélérer mais je n’y arrive pas… ma FC tangente les 95%, je sais qu’il ne va pas me manquer pas grand-chose pour passer en dessous de l’heure. Le 10ème km est le plus rapide à 5’48 grâce à une petite descente pour rejoindre le plan d’eau, à 700m de la fin. Je vois au loin la ligne d’arrivée et je mouline mes petites jambes aussi vite que possible pour rattraper les quelques secondes qui vont me manquer….
Passage de la ligne d’arrivée … comme d’habitude, je manque de tomber dans les pommes. En ½ seconde, je me retrouve avec un secouriste sous chaque bras. Ils essayent de m’embarquer dans leur camion mais je n’ai aucune envie de les suivre… j’essaye d’être polie mais ils m’empêchent juste de respirer à me soulever comme ça…. Je finis par leur faire comprendre que ça va aller et qu’ils peuvent me lâcher … et je peux enfin récupérer tranquillement …
Résultat final : une moyenne de 6’01, c’est tout ce que je regarde … car j’ai réussi à me rajouter 320m avec mon départ chaotique. Et sur 10km, 320m ça fait quand même 2 minutes.
Le sub 1h sera sans aucun doute pour la prochaine fois … enfin si j’en refait un car c’est quand même une course assez rapide qui pique un peu … J
Récit de Christine
Quel beau marathon ! C’était un super week end en mode colo de vacances J
Beau temps, superbe ville, bonne ambiance ! Je suis contente d’y avoir participé.
Le marathon est roulant, passe par la ville qui est superbe.
Les ravitos sont sympas même si ça ressemble à une décharge à chaque 5 kilomètres.
Que vous dire …
J’ai bcp marché et piétiné la veille, mais je ne regrette rien.
Nous devions le faire en moins de 4h avec Olivier et tous les voyants étaient au vert, sauf que ça a viré au rouge, pas trop prévu le jour J pour moi.
Au sens propre comme au figuré, c’est naze d’être une nana dans ces moments-là où la nature te rappelle bien que ton corps a une biologie différente.
Bref. Douleurs, vertiges…. Pffff, grosse fatigue.
Bon, c’est aussi fin d’année bien chargée à tous les plans alors fuck le chrono, j’ai marché quand j’en avais besoin, me suis assise, j’ai bu, j’ai pris mon temps.
Deauville m’avait déjà bien entamée y’a deux semaines…
Allez, c’est le moment, on se dirige chacun dans nos sas respectifs en bas de l’hôtel (mais vraiment en bas)
Avec Olivier nous nous disons que c’est bizarre car les flammes 4h sont ensembles déjà et tout au fonds du SAS ?? Bof, on en a pas besoin.
Je me passe au radar : mal au ventre, aux jambes, au dos, crevée, 2 parpaings…. Frustrant mais tant pis. Je vais en ch…
Dès le 8 ieme déjà je sens que ça ne décolle pas, que ça déconne.
On a un bon rythme avec Olivier, on n’est pas partis trop fort et puis même avec les ralentissements on fini par bien rattraper une allure de 5’30.
Olivier est super à l’aise.
13ieme je me sens pas bien, la tête tourne, je dis à Olivier de ne pas plomber sa course, de partir devant, que je le rattrape tout à l’heure.
16 ieme (je crois) je le rattrape, on refait qques minutes de course et je lui dis que de nouveau la tête me tourne, et donc de partir devant.
Peu à peu la foulée d’Olivier qui est aérienne et régulière me distance. Je souris, car il est bien, il va profiter de sa course 😉 J.
Moi je souffle je suis lourde, j’ai mal, je suis dans le dur.
Le semi… pfff
26 ieme je vois Caro et mon mari qui m’encouragent J J
Je me dis, tiens, je m’arrête là, j’ai trop mal, tant pis.
Puis non, je continue, ravito un peu plus loin, je m’arrête et je m’assois, je prends un anti inflammatoire, j’ai mal au ventre, au dos et dans les cuisses purée.
Allez, je repars en marchant vite et puis en courant… (7’57 sur ce kilo, c’est y pas beau ça ?)
Le kilo d’après à 6’47, celui d’après 6’31 pfff ; bon allez….
Au 30 ieme je ferai le point mais purée, il en restera encore 12 là sérieux ?
Entre le 30 ieme et le 34 ieme j’alterne course et marche, la flamme 4 h me dépasse pu…de m…
35 ieme on est dans la ville presque ! Les espagnols encouragent c’est cool !! La ville est superbe, j’ai mal mais je lève le nez, je prends du plaisir, je souris malgré tout car je n’oublie pas le soleil et les beaux bâtiments, les parcs vus la veille avec les amis, je me rappelle ces bons moments, ça compte !
Autant que de vous voir les amis sur les courses (toutes courses confondues !), voir vos frimousses et de vous entendre !
37 ieme bon, anti inflammatoire ou pas…. Que dalle, je ressens aucun effet, m’en fou, je repars en courant comme je peux.
38 ieme je marche un peu… Je pense à mon Nico, allez Cricri 30 min…
Allez Chris, tu ne rentres pas sans cette médaille ! Pu… la gniac me reprend au 39ieme, je crie au 41 ieme, j’accélère (mdr à 12 km/h ouhouh je vais m’enrhumer L) j’en ai marre de subir là, cette arrivée sur le tapiiiiiiiiiiiiiiss bleuuuuuuuuu OUAHOU, mais ça restera mémorable au milieu du bassin.
Je souriiiiiiiis tout est bleu et j’ai finiiiiiiiii !
Superbe ! Et pourtant j’étais dans le « rouge ».
Dernier de l’année, repos là, je suis un peu nazoum.
Je saurai après que ça été dur pour Yoda qui avait la crève (quelle endurance quand même respect !), dur pour Olivier qui ne m’a pas appelée au 37 ieme en me voyant passer alors qu’il était aussi dans le dur à cause de douleurs, dur pour Eric aussi.
Repos… et ça tombe bien, voilà les fêtes qui arrivent !
Cricri Souris
Résultats Marathon :
Caroline Gillier : 01:02:05 (10 Km)
Christine Laroche : 04:05:50 (marathon)
Eric Lonchampt : 03:31:19 (marathon)
Jean-Philippe : 00:58:17 (10Km)
Laurent Masset : 04:06:56 (marathon)
Olivier Paulin : 04:09:35 (marathon)
Superbes récits…. très très enrichissants !!! Je me suis demandé si ce n’était pas le marathon de trop sur 2019….. En tout cas vous êtes allé au bout du bout de vos forces et avez terminé….. En soit c’est un succès… car c’est bien aussi de voir de quoi on est capable en mode « dégradé »….
Vous avez mérite de bonnes fêtes de fin d’année bien reposantes !
Mon binôme…. une grosse galère et pourtant tu finis en 03h31 …. c’est dégoûtant !!!!
Bravo a tous. Quel courage!!!
On apprend même en vous lisant.
Ce n’est que partie remise pour vos RPs respectifs’ ca j’en suis sur!
Beaux récits ! Purée Cesaric … Je pensais pas que ça avait été si dur et pourtant 3h31 ! Moi J ai du marcher mais j ai pas lâché. Oui Lolo… au moins on sait ce qu on vaut en mode dégradé…. c était super ce week end. Bravo à Caro et Jp pour leur 10km. Ce jour là un certain record a été franchi avec 26′ pour le 10km. Valence est vraiment superbe. Mais quel bruit ! Et comme le dis Yoda…. rien n est écrit….Bises. Cricri Souris
Bravo !
Même en mode « dégradé » vos temps font rêver !
Caro, fais le 10km d’Aubergenville, tu passeras sans problème sous l’heure, il est très roulant.
Bravo à vous tous je vois que vous avez tous un peu souffert mais c’est normal c’est métier qui rentre à part pour Laurent bien sûr qui est déjà à plus de 100 marathons
L’année a été longue vous avez tous fait beaucoup de courses
Il faut maintenant laisser au corps le temps de se refaire une santé jusqu’à la fin de l’année
Et repartir doucement mais sûrement au mois de janvier pour être au pic de votre forme en mars avril et mai
Bravo à tous pour cette fin d’année en beauté mais aussi en…..difficulté ! beaux récits !
Laurent, Christine et Eric, on peut dire que vous avez bien chargé la barque ces derniers temps, même si toi Laurent tu es coutumier du fait (tu auras beaucoup d’autres occases en 2020 pour ton 3h28, sans problèmes). Eric tu as trouvé des limites instructives 😉 avec malgré tout un temps pas dégueu même si c’est loin de tes capa. En te lisant je me remémore mon 1er marathon que je n’avais pas préparé après une semaine au ski trop arrosée avec les copains…Christine, pas trop de chance pour le coup mais tu as encore montré que tu ne lâches rien !
Caro, tu as pour sur le sub 1h00 dans les jambes, il ne manque plus que la bonne occase.
Bon repos à tous, bonne récup surtout et passez de bonnes fêtes si on ne se recroise pas. je tâcherai de me joindre à vous sur quelques marathons en 2020 et nous tâcherons de faire tomber les RPs !! 😀
Beau récit ! on vit votre douleur en vous lisant.
Bravo à tous !
Cesartitix sacré mental, je suis admiratif !
Yoda, j’apprend toujours de ta sagesse
Cricri, dure dure d’être une fille mais tu es une vrai battante.
Caro ! un 10km est très cardio et en effet l’échauffement est nécessaire.
BRAVO à tous, belles perfs pour le 10 km, et belles expériences sur marathon !
Ce qui ressort de vos récits c’est l’excitation de l’enjeu perso de chacun, le plaisir (?) de participer malgré les péripéties, la sagesse de vos analyses, et l’envie de recommencer tout ça !!!
J’adoooore les récits de courses, MERCI d’en approvisionner autant pour le club 😉
Merci de vos gentils messages !
Chapeau, chapeau à vous toutes et tous ! Quel combat ! 😮 Aucun abandon, aucun « raté », vous avez fait en sorte de ne rien regretter! Respect, volonté, force, courage ! Ca c’est sûr !!!
La dernière breloque de l’année, au mérite!
Les éléments et conditions étaient contre vous (malade, femme-femme-femme, jambes lourdes) mais même avec ça, you did it !
Merci énormément pour vos CR, vos photos, votre partage, un bonheur de vous lire comme toujours, que vous soyez en souffrance ou en aisance ! On vit bien la course..!
Felicidades!!
Aaaarrrrhhhhhh….. ce sacré Marathon !
Bravo ! Car c’est bien parce qu’on lit ce genres de récits qu’on réalise qu’il est dur, et jamais gagné d’avance !!
Tellement de paramétres en jeu à aligner pour faire son RP : allure, FC, température, gestion de course, forme du jour, santé, « cadeau » de dame nature…. Sacrée équation !
Mais c’est aussi parce qu’il nous fait subir ça, qu’il nous motive à le défier !!! Et quel bonheur le jour où on arrive à maitriser et à aligner toutes planètes 🙂
Le Marathon aura toujours de symbolique qu’il est à lui seul une « mini vie » comme on à pu le lire ici : insouciance, questionnement, joie, difficulté, soutien, défi, douleur, imprévus, challenge, happy end, … et quel qu’en soit la conclusion : du COURAGE et un OBJECTIF, quel qu’il soit. Comme un grand sommet à gravir, jamais écrit d’avance. Et chacun sa symbolique. (N’est ce pas Laurent L.)
Et tellement une mini vie…qu’à la fin il nous faudrait une cane 🙂
J’adore par dessus tout les symboles ! J’adore donc le marathon ! Alors BRAVO pour vos « mini vie à Valence » !!
(Bon… Eric… vaut mieux avoir des……..crampes au bras à Valence que sur Chablis ou Saumur 🙂 )