Voici les récits des marathon / semi-marathon / 10K de Deauville qui ont eu lieu les samedi 13 et dimanche 14 Novembre 2021.
Récit de Sylvain :
Enfin mon premier Marathon
Pourquoi « enfin » ? C’est simple, cela fait plus d’un an et demi que je suis en préparation, le COVID étant passé par là : Marathon de Saumur annulé en mai 2020, puis celui de Deauville en novembre 2020 et de nouveau Saumur en 2021.
Pour corser la situation, une tendinite à la patte d’oie du genou droit se déclenche en juillet. Celle-ci heureusement résorbée à temps grâce à l’intervention de notre Kiné Marathonien Césaric.
Enfin Deauville 2021, c’est le bon.
J-2 : arrivée à Deauville, promenade sur la plage et repas le soir avec l’ASM. Un bon moment de convivialité. Nuit très difficile.
J-1 : visite d’Honfleur le matin et supporter de Laury, l’après-midi, pour son 10 KM avec 3 nouveaux RP, Bravo. Le soir rendez-vous dans une pizzeria avec l’ASM pour une Pasta Party. Nous y retrouvons d’autres marathoniens qui ont un nombre inimaginable de marathons à leur actif. Déjà que je prenais Maitre Yoda pour un extraterrestre…. Bien sûr, nuit très difficile…
Jour J : « Enfin ». Je ne tiens plus, j’ai hâte d’être au départ, il faut que je lâche la pression accumulée depuis plusieurs jours. En attentant, on se donne rendez-vous sous l’horloge du Normandy pour retrouver Yoda, Titi, Benjamin et Césaric qui sera mon accompagnateur et mon meneur d’allure et ensuite direction le sas de départ.
09H30 : Départ pour deux boucles à une allure moyenne entre 5mn35 et 5mn 45. Le premier semi se passe bien, normal le marathon commence au kilomètre 30 d’après ce que l’on m’a dit. Les encouragements des spectateurs sont les bienvenus, Césaric salut tout le long du parcours, les gens le lui rendent, j’aime cette ambiance de partage. Dans ma tête je me dis « jusque-là tout va bien ». Nous entamons la deuxième boucle, les supporters de l’ASM sont toujours présents : Laury, Gaelle, Isabelle, Valérie, Nat et Gilles le photographe. Plus tard il y aura Marianne, Guillaume, Valérie. Nous approchons du 30eme km, cela me stress, LE MUR .
Effectivement je commence a avoir de la fatigue dans les jambes avec une douleur à l’arrière de la cuisse droite. Je demande a la croix rouge si ils ont du paracétamol mais ils ne donnent pas de médicaments. La douleur est supportable. Vers le 35ème kilomètre, là ça devient difficile, les petites côtes sont devenues des montagnes à escalader, mais heureusement que Césaric est là pour me motiver tout en continuant à saluer le public et à remercier les bénévoles, comment fait-il… Il a bu de la potion magique qu’il a volé aux Gaulois.
Au niveau de l’hippodrome de Clairefontaine, c’est le moral qui flanche, j’alterne en course sur 500 m et marche pendant 50 m. Je vois sur la route les kilomètres effectués, on approche de l’arrivée.
Nous arrivons enfin sur le bord de mer, Césaric me motive de plus en plus. Je reprends des forces grâce aux encouragements du public. Je vois les planches arriver, il reste encore 500m. Je rassemble le peu d’énergie qu’il me reste et j’accélère mon allure pour enfin passer sous le panneau de l’arrivée : MARATHONIEN.
Je ne cache pas que sous l’émotion je verse des larmes et je remercie Eric pour son accompagnement et son soutien et sa bonne humeur.
Merci à tous les ASM pour vos messages, merci encore aux supportrices et supporters et un grand merci à ma petite femme qui pendant un an et demi a entendu au moins une fois par jour le mot : MARATHON.
Maintenant rendez-vous à Saumur pour mon deuxième Marathon.
Récit de Marianne :
Ayant beaucoup apprécié mon WE marathon à Deauville en 2019, j’ai décidé de m’inscrire pour l’édition 2020… mais la Covid est passée par là et la course a été reportée d’un an alors que le marathon de Paris s’est calé 4 semaines avant…
Samedi, après un repas en terrasse (12°C), nous nous réchauffons un peu à l’hôtel avant d’aller encourager Laurence qui prend le départ du 10km. Gilles et Nathalie sont là, Gilles prend des photos, je fais une vidéo, nous encourageons Laurence sur ses deux tours. L’arrivée des premiers est impressionnante car il faut prendre un virage en « épingle à cheveux » pour arriver sur les planches en doublant les plus lents. Laurence est la première médaillée du WE.
Après une pause à l’hôtel, nous partons en compagnie de Sylvain et Laurence rejoindre les autres membres du club pour diner à la Pizzeria Le Repère à Villers que Valérie M. nous a réservé (merci Valérie). Les pizzas sont énormes, les portions de pâtes aussi, nous avons du mal à finir, il fait chaud, en dessert des glaces nous font du bien. Un limoncello est offert en fin de repas, certains sont raisonnables, moi moins.
Le départ du semi est à 8h15, le réveil sonne à 6h15, nous déjeunons avec Sylvain et Titi, je n’ai pas bien dormi, il a fait trop chaud, j’ai peut-être trop mangé hier soir… Bref en plus de la fatigue du marathon, je ne suis vraiment pas sereine sur ma performance du jour.
Nous retrouvons Valérie et sa sœur Sandrine puis Thierry M. et ses amis. Valérie, Sandrine, Guillaume et moi allons nous placer dans le SAS, nous sommes loin.
Le coup de pistolet est tiré et nous partons presque 2 min après. Nous partons lentement. Je regarde ma montre (6:40)… et je me dis que je savais que je n’étais pas en forme mais à ce point ?!? On est loin de l’allure que je me suis fixée (5:51). Avant la fin du premier kilomètre Guillaume nous laisse et accélère. Yoda nous encourage quelques mètres plus loin.
Entre le 6ème et le 7ème , nous croisons les premiers coureurs qui reviennent sur Deauville (ils ont passé le km 13) puis nous apercevons Gilles et Nathalie, leurs encouragements font du bien. Nous accélérons doucement depuis le km 2. Au km 10, nous passons en 1h02, je me dis que si je continue, je pourrais battre mon record. Au km 14 nous sommes de nouveau encouragées par Gilles et Nathalie. Un peu après le km 16 les supporters sont trop calmes, Valérie leur demande de faire plus de bruit et ça fonctionne mais c’est épuisant. Au km 18,65 (j’ai regardé ma montre) ça devient dur, l’arrière des cuisses tire, nous contournons le deuxième hippodrome et comme il y a deux ans, je trouve ça long, très long. Sandrine doit ralentir, nous continuons à la même allure avec Valérie. Certains coureurs font des malaises et sont encadrés par la croix rouge, certains vomissent à 1 km de l’arrivée (Beurk).
Cette ligne droite n’en finit plus, je ne peux plus accélérer, je ne peux plus sourire, j’ai hâte que tout s’arrête, j’entends mon prénom et je reconnais la voix de Guillaume puis d’Alexis qui m’encouragent, je franchis la ligne d’arrivée très concentrée sur l’arrêt de ma montre et je n’ai même pas vu les photographes. Je retrouve le sourire quand j’ai la confirmation que j’ai battu mon record qui datait du semi de Rambouillet en mars 2020. Prochain objectif descendre sous les 2h.
Après une bonne douche chaude, nous repartons encourager les marathoniens.
Pas facile de savoir où se placer, le suivi n’est fait que tous les 10km. Tous sont déjà passés au semi, nous décidons d’aller vers l’hippodrome, nous sommes entre le km 23 et le km 24 quand nous apercevons Yoda et Titi. Yoda s’arrête presque pour avoir notre CR du semi, il est incroyable ! Ensuite nous nous dirigeons entre le km 36 et km 37, il y a même une bordure pour s’assoir. Nous allons attendre car personne n’a encore franchi le km 30. Nous encourageons tous les coureurs et beaucoup nous remercient, plus le temps passe, plus les gens souffrent et sont reconnaissant. Un peu avant 13h, nous encourageons Benjamin, c’est son premier marathon et il est bien parti pour faire moins de 4h. Un peu après arrivent Césaréric et Sylvain entre deux flammes 4h. Nous changeons de place pour aller les voir arriver. Je pensais avoir raté l’arrivée de Benjamin mais non… il arrive, il court avec son fils. Je réussis à faire deux petites photos. Surprise, je rate la photo de l’arrivée d’Éric et Sylvain. Nous attendons Titi et Yoda. C’est plus compliqué d’encourager les gens sur les planches, il y a vraiment beaucoup de monde.
Un grand merci à Gilles e Nathalie pour leurs encouragements et leurs superbes photos !
Récit de Guillaume :
Quatre semaines après mon premier marathon à Paris, je ne savais pas trop quel objectif me fixer sur ce semi-marathon. Battre mon record ? Accompagner Edwin sous la barre des deux heures ? Rester avec Marianne pour qu’elle ne soit pas seule ?…
Edwin étant forfait, les options se réduisaient.
Un collègue à qui j’ai fait part de mon interrogation me répond telle une évidence : « Bah ! Bien sûr que tu dois tenter de battre ton record ! »
La séance de fractionné du mardi s’était bien passée et m’avait mis en confiance, je m’étais apparemment remis du marathon.
L’objectif principal était de passer un bon week-end loin de chez soi dont un déjeuner en amoureux dans un bon resto. Ce que nous fîmes mais un peu gâché par la fraicheur de la terrasse.
Bref, Marianne n’étant pas seule (avec Valérie et sa sœur), mon objectif sera donc d’améliorer mon RP. Je ne suis pas confiant du tout car je serai seul (Laurent L. m’avait accompagné et aidé à Bois-d’Arcy).
Objectif moins d’1h55 soit une allure de 5:27. Je viserai donc 5:10-5:20 pour avoir de la marge par rapport aux arrêts aux ravitos.
Nous partons dans les derniers, mauvaise idée, l’allure n’est pas du tout la bonne et nous sommes dans la foule. Je passe le premier km à doubler tant bien que mal. Je vais tellement vite que Yoda ne m’a même pas vu passer ! 😀 A partir du second km, l’allure est bonne, 5:23, puis 5:13 au 3ème.
Je vais passer toute la course à doubler, c’est plutôt bon pour le moral (comme dirait une certaine compagnie).
J’arrive à tenir l’allure hormis lors des ravitos. Cardio à 89-90% de ma FCM.
Vers le 7ème km, je vais tellement vite que Gilles ne me voit pas ! Je l’interpelle mais c’est Nathalie qui me répond et m’encourage 😀
Je me sens plutôt bien, à partir du 11ème, je me dis : Maintenant tu fais un 10km dans le rouge, à 95% de FCM. Cela me permet de maintenir l’allure, je vais même faire le 16ème et le 17ème à 5:12. Les derniers km sont un peu plus dur mais je suis conscient que je suis dans les temps pour mon RP alors je ne lâche rien.
Arrive le bord de mer avec un vent de côté puis les mythiques planches devant les cabines avec les barrières portant les noms des stars du cinéma, mais surtout Alexis qui est venu nous encourager ! Un petit sprint, je passe la ligne d’arrivée en 1h54 ! Je lève les bras (j’avais trouvé mon arrivée pitoyable sur la vidéo du marathon de Paris) et je suis un peu émus et surtout fier d’avoir de nouveau amélioré mon temps seul avec moi-même.
Je marche, au bord des crampes, rejoindre Alexis pour voir les filles arriver.
La suite Marianne l’a raconté, j’insiste juste sur le plaisir de récolter des sourires et remerciements en encourageant les marathoniens par leur prénom (en criant plus fort pour les filles et les Guillaume 😉).
Récit de Laurence Roux :
Cette année, j’ai décidé de faire une course par mois.
Après le semi-marathon en relais avec Sylvain à Cabourg en septembre, la course royale avec Claire, Laure, Sandrine et Benoit ; me voici inscrite sur le 10km de Deauville qui a lieu la veille du semi-marathon et marathon.
Arrivée la veille, nous en profitons pour nous promener à Deauville et sa plage, diner avec les ASM déjà présents.
Le lendemain, le 10km a lieu l’après-midi à 16h00, nous faisons une visite de Honfleur. Cette ville a toujours autant de charme.
Début d’après-midi, nous rentrons à l’hôtel pour me préparer. Le stress est bien là. Sylvain me répète à nouveau que je ne dois pas partir trop vite, surtout ne pas se laisser emporter par le mouvement des coureurs.
Nous sommes plus de 900 au départ. Le temps est idéal pour une course. Nous devons faire deux boucles le long de la mer, ce qui est très agréable.
Mon objectif est de faire ce 10 km en moins de 1H10, c’est-à-dire à moins de 7 mn au km.
PAN, le départ est lancé. Je me sens bien et très vite je trouve la bonne allure. Le premier tour est presque bouclé et au loin j’entends des « aller Laurence, aller », c’est des ASM qui m’encouragent ; ça fait chaud au cœur et me donne du positif pour entamer mon second tour. Ligne droite par les planches pendant environ 2 km puis retour sur Deauville en empruntant la rue parallèle à la promenade.
Il reste moins de 1 km avant l’arrivée, j’entends les encouragements de l’ASM, j’accélère ma vitesse, je me sens en forme et je passe la ligne d’arrivée. Je suis contente de moi, je pense avoir atteint mon objectif. Je regarde ma montre qui m’affiche 1h06mn20s a une allure moyenne de 6,33/km. Objectif réussi.
Je remercie encore tous les ASM, présents sur la course, qui sont venus m’encourager, c’était vraiment chouette et merci a Gilles pour les belles photos qui ont immortalisées ce moment.
Récit de Thierry Maitre :
Allez, c’est parti….
Un peu plus d’une semaine avant la date je reçois par courrier le dossard.. C’est officiel dans ma tête il faut le faire et allez au bout.
Ah oui, c’est mon premier semi-marathon (officiel) et ce en plus sur du bitume, que du bonheur. Heureusement le groupe What’s app est là. Les messages défilent l’ambiance est là comme à son habitude. Cela motive et réconforte.
J-1 : 13h récupération des deux amies avec qui je fais le semi. Route tranquille, discutions autour de tout et de rien mais surtout de l’année 2022 à venir et les défis sportifs à planifier.
Direction le centre sportif pour retirer les dossards de Mesdames. Un petit tour dans Deauville, faire un peu de repérage ligne de départ les planches….
Timing trop juste nous manquons de 5 min le départ du 10km.
Que de monde. La pression certes comme beaucoup nous la buvons et ce en fin de course mais là je ne sais pas pourquoi elle monte tranquillement. Heureusement elle est plutôt agréable et positive.
Retour au gîte et surtout bientôt l’heure de retrouver le groupe des coureurs de demain de l’ASM. Petit restau sympa où comme à l’accoutumée dans l’assoc une bonne ambiance règne.
H-2H30 : Le réveil sonne. Première pensée : mais pourquoi mettre un réveil aussi tôt un dimanche matin pour en plus allez courir…. 1/2 seconde plus tard la pensée est partie, la motivation s’installe progressivement.
H-30 min nous nous dirigeons tranquillement vers la ligne de départ… En effet, nous ne sommes pas seul…. Nous prenons place là où nous pouvons.
H-1 min inconsciemment la fréquence cardiaque s’accélère un peu.
C’est parti. Le départ est enfin lancé. Les premiers kilomètres sont pour ma part très difficile tiraillé entre envie d’avancer, de pouvoir trouver mon rythme et slalomer entre les coureurs.
Il faut à chaque fois ralentir, repartir, relancer…. et ce même sur la gauche… Mais bon le km arrive et il est déjà plus facile de se faufiler et de pouvoir dépasser plus tranquillement.
Les kilomètres s’enchainent le parcours est très agréable, les sensations sont bonnes je suis plutôt content de moi.
Km 16 : Une gêne qui se transforme en douleur légère au genou droit me fait avoir une petite baisse de régime et me font me reposer les questions du matin. Changement de playlists relativisation, pensées positives cela repart.
Les derniers 1600 mètres (si je me souviens bien) arrivent. Je monte sur le début de la dernière ligne droite la plage, les planches, la mer, le public qui encourage. Cela fait chaud au cœur.
Enfin le chronomètre est en vue. Je donne encore un coup de cravache et voilà passage de la ligne. Enfin, déjà je ne sais pas je ne sais plus.
Les sensations de terminer sont tellement bonnes. Certes cette douleur au genou est toujours présente mais je suis heureux content, satisfait, ravi (je crois que les endomorphines font leurs effets), l’objectif fixé a été réalisé.
Sportivement.
A très vite sur d’autres courses (mais un peu plus nature quand même) …..
Récit de Benjamin :
Après un défi en 2020 réussi avec un ami pour faire notre premier semi marathon, on se dit qu’un marathon pour nos 40 ans ça pourrait être un beau défi !
Mais les courses étant toutes annulées les unes après les autres on commence à perdre espoir et on se dit que ça va être compliqué avant l’hiver.
Et puis au retour des vacances, reprise des sorties ASM et là j’entends parler du marathon de Deauville en novembre, le timing est bon pour moi ça me laisse un peu de temps pour m’entraîner, (mais trop court pour mon ami qui préfère passer son tour) je répond donc que ça me tente et là, tout s’enchaîne, on m’ajoute dans un groupe Whatsapp, c’est l’euphorie, dossard pris, hôtel réservé dans la foulée: ça y est je ne peux plus reculer !
La préparation
Ok maintenant qu’on ne peut plus faire marche arrière, il faut se préparer, allez hop recherche sur le net pour se renseigner sur la préparation d’un marathon.
Après plusieurs recherches je trouve un plan d’entrainement qui me semble pas mal sur 12 semaines (Aie 4 sorties par semaine, ça va piquer ! ).
Allez on l’imprime. 1ère semaine alors quel est le programme ? ah j’ai déjà une semaine de retard ça commence bien !
Mais est-ce que ce plan est compatible avec les entraînements ASM ? Après discussion avec Eric oui c’est tout à fait compatible, le mardi et jeudi fractionné court et long avec le club, le samedi exercice de côtes et le dimanche la sortie longue.
Ok me voila rassuré, y a plus qu’a dérouler ce plan et surtout ne pas se blesser. Fini les sorties trails en forêt, fini les sorties VTT, on déroule la foulée sur le bitume.
Et même si on part en week-end en amoureux à Budapest il faut quand même prendre ses baskets pour la sortie longue du week-end !
Le Marathon c’est une question d’allure me dit on, j’apprends donc les notions d’EF, à courir au cardio pour trouver l’allure qui va bien et je m’efforce à courir doucement (que c’est dur au départ de ne pas aller à son allure normale) et puis les semaines passent et le rythme se cale, le cardio se stabilise.
Allez on va partir sur du 150 bpm à 5:30 au kilomètre, une sortie de 32 km à un mois du départ pour se rassurer, ça passe bien, on y croit !
Un mois avant le départ on commence le repos, on ralentit les entraînements, on se renseigne sur l’alimentation de la semaine précédent le départ et du jour J, l’équipement est validé et on cale les derniers préparatifs, pas mal de discussion et de lecture sur le fameux mur des 30 km, comment l’éviter ? le stress revient.
Et comme rien ne se passe toujours comme prévu, beaucoup de boulot, de choses à gérer et hop on reprend 2/3 kilos la dernière semaine au lieu d’en perdre 🙁
Le doute s’installe, en serais je capable ?
Le Jour J
Après un petit resto bien sympa la veille avec le club, et une nuit difficile (Stress oblige) c’est l’heure du réveil et je file vers le point de rassemblement pour un départ à 9h30.
Et là je me dis que j’aurais du faire plus attention au choix de l’hôtel allez 45 min de marche à pied sous une petite pluie fine, ça va finir de me réveiller et ça servira d’échauffement.
On se regroupe, quelques photos de groupe avec les habitués, l’humeur est bonne dans le groupe et ça permet de faire passer un peu le stress. On se positionne en queue de peloton, on laisse partir la foule !
Le départ est donné, j’essaye de rester avec le groupe ASM mais il y a trop de monde et pris par la foule je les perds de vue, la route n’est pas large, j’essaye de ne pas tomber, et de doubler un peu pour prendre mon allure.
Quelques kms sont passés, regards derrière mais aucun signe de mes acolytes du jour Sylvain, Thierry, Eric (pourtant reconnaissable en César), j’ai cru voir passer Laurent devant mais je ne le retrouve pas. Je lance la musique sur mon casque, tant pis c’est parti pour un effort solitaire…
Les premiers KM se passent plutôt bien mais j’ai le malheur de regarder mon cardio et là affolement je suis beaucoup plus haut que lors des entraînements (Stress ? mauvaise nuit ? adrénaline ?). J’essaye de ralentir un peu, de me détendre mais rien n’y fait il ne redescend pas (165-170), et là le doute m’envahit est-ce que je vais réussir à tenir ce rythme ou je vais me fatiguer trop vite ?
Je ne pense plus qu’à mon cardio, l’œil rivé sur la montre. Arrivé au km5, je vois mon comité de soutien : Ma femme et mes enfants m’attendent avec une grande banderole et m’encouragent, ça me rassure et me rebooste, allez ça va le faire, on arrête de regarder la montre et on verra bien.
Le circuit faisant une boucle je les recroise au KM 13 tout va bien même si le cardio est toujours élevé, je me sens bien et je continue de doubler pas mal de monde.
Je finis par dépasser le groupe des 4h ! Un seul objectif maintenant ne pas se faire redoubler !
Le premier semi se passe assez facilement, mais là les fameuses planches… qu’elle est longue cette ligne droite avec le vent de face !
On repasse par le départ et c’est reparti pour un tour.
Dans la boucle j’aperçois le sas des 3h45 qui passe de l’autre coté et je me mets à rêver de les rattraper. Je passe à mon tour de l’autre coté de la boucle et je regarde les gens passer dans l’autre sens en cherchant Sylvain et Eric, je les aperçois et les encourage, ils ne sont pas loin derrière ça semble bien se passer pour Sylvain !
Arrivé au KM 25 j’effectue un changement de sac avec ma femme pour avoir de l’eau et des barres de céréales (j’avais pris cette option pour ne pas perdre de temps aux ravitos).
Allez c’est maintenant que tout commence !
Je cours à coté d’un gars qui à l’air d’être calé sur la même allure on se suit sans se suivre, on joue au chat et à la souris, il me double un peu, je le redouble ça booste un peu d’être avec quelqu’un même si on ne se parle pas et que chacun regarde devant soi.
KM 28 la petite bosse, elle est pas haute, 20 m de dénivelé à peine mais elle fait quand même mal moralement, je perds mon compagnon de course au ravito suivant et ça commence à devenir dur, le souffle est bon, le cardio encaisse le choc mais les cuisses commencent à être crispées, je m’arrête à un ravito pour prendre un verre de coca. Moi qui ne voulait pas m’arrêter c’est raté.
Je repars difficilement, et c’est parti pour la longue ligne droite de l’hippodrome, sous une petite pluie fine, je fixe les mollets d’une fille devant moi en essayant de ne pas me faire distancer et de ne penser à rien, KM 35 ça y est on est vraiment dans le dur, l’allure diminue, je change de musique pour une playlist plus rock, ça rebooste un peu mais malheureusement ça n’est pas magique 🙁
Arrivée dans Deauville, il y a du monde qui encourage et ça fait du bien, au détour d’un virage ma femme et mes enfants sont de nouveau là, ils courent un peu avec moi pour m’encourager et me remotiver !
Mais une fois que je les quitte et que j’arrive au deuxième hippodrome KM 39/40 inconsciemment mon corps s’arrête de courir et je me mets à marcher, allez c’est quasi fini il ne faut pas craquer ! un coup d’œil sur la montre, je n’ai plus beaucoup de marge pour le faire sous les 4h ! je repars en serrant les dents.
Arrivé sur la ligne droite finale je fixe l’arrivée du regard et j’essaye de m’abriter du vent derrière un groupe, seul objectif, ne plus marcher maintenant !
1 km de l’arrivée, j’aperçois un de mes enfants, il vient courir avec moi ça me donne des ailes, je redouble du monde, 500 m plus loin mon deuxième garçon nous rejoins, allez on donne tout ! j’accélère encore un peu, je fixe le chrono au loin mais je n’arrive pas à voir le temps affiché, j’accélère encore, mes enfants se mettent sur le coté pour ne pas gêner l’arrivée. Je passe la ligne ! 3h59 au chrono 3h57 à ma montre !
Je l’ai fait !
En me retournant je vois que des personnes passent l’arrivée avec leurs proches, je pensais que les non coureurs n’étaient pas autorisés à passer la ligne, j’hésite à repartir en arrière repasser la ligne d’arrivée avec mes enfants mais je les vois de l’autre coté des barrières avec ma femme. Trop tard, le plus grand regret de la journée, mais tant pis ça sera pour le prochain !
Je l’ai fait !
Récit de Thierry C (Titi) :
Deuxième participation pour le marathon de Deauville. Changement de parcours, il parait qu’il est plus plat. Ce marathon se positionne sur un pont, l’occasion de prendre un grand week-end et profiter de la mer. Dommage pas de beau soleil au rendez-vous.
Le samedi soir nous retrouvons tous les ASMs pour un petit repas. Pasta party ou plus exactement pizza party d’avant course.
Je m’étais fixé un objectif de 4h15 sur ce marathon après les soucis sur Paris j’appréhendais un peu la course. j’ai rééquipé mes chaussures à l’origine 🙂 et Yoda m’a gentiment proposé de m’accompagner. Cette année, le marathon part après le semi. c’est bien, un peu plus de temps pour petit-déjeuner.
Jour J, nous voilà sur les sas de départ. bonne ambiance, tout le monde est content de retrouver des courses.
Nous voilà lancés, je trouve que le départ est toujours très rapide. Avec Yoda, nous finissons par trouver une allure qui me convient.
Les kilomètres passent c’est le bonheur, on dépasse la flamme de 4h30, rattrape la flamme de 4h15.
Je trouve que nous sommes trop les uns sur les autres et décide de dépasser. Yoda me dit « tu es sûr là ! »
Nous rencontrons les supporters fidèles à différents endroits, merci aux enfants et femme de Benjamin, nos femmes respectives, Gilles et sa femme l’un pour les photos l’autre pour les encouragements de folie.
Le premier semi passe, le sourire est là et quelques singeries devant la photo de Valérie.
Nous avions repéré que le passage du 29 – 30éme kilomètres serait difficile suivi d’une bonne descente. Nous avons donc bien géré ce passage. Par contre le 35ème arrive et le passage devant l’hippodrome n’est plus de folie.
Coup dur, blocage. Difficile d’avancer. Nous réduisons l’allure. Arrive un ravito, je m’arrête pour faire le plein en eau et ravitailler. Quand soudain, une voix s’écrie « Tu fais quoi ? tu fais un BBQ ? » c’est sans doute une bonne idée 🙂
Ah une nouvelle phrase que je ne suis pas prêt d’oublier. je ne sais pas si c’est ce marathon qui donne lieu à cette imagination « si tu peux marcher, tu peux courir », maintenant « on n’est pas là pour un BBQ »
C’était rigolo et ça m’a relancé un peu. finalement l’arrivée s’annonce, je retrouve un peu de force. les planches sont là ! c’est toujours chouette cette arrivée. belle ambiance.
au final 4h18, j’ai sans doute payé ma précipitation sur le premier tour. merci yoda pour ce bout de chemin
Résultats 10k :
Laurence Roux: 01:04:14
Résultats Semi-marathon :
Guillaume Griffon: 01:54:24
Marianne Forey: 02:04:29
Thierry Maître: 01:53:13
Valérie Lemanceau: 02:04:16
Résultats Marathon :
Benjamin Fondeur: 03:57:53
Eric Lonchampt: 04:06:34
Laurent Masset: 04:18:19
Sylvain Roux: 04:04:00
Thierry Crespin: 04:18:19
Galerie photos :
Bravo pour tous ces récits, et surtout pour vos performances… une moisson de RP et 2 primos marathonien!!! Sylvain je suis content pour toi, cette fois-ci pas de 5ième vague, tu as pu aller au bout du rêve sportif que tu attendais depuis 2 ans !!!!
Benjamin quel récit et quelle préparation!
Bravo pour ces belles courses. Laurence beau RP. Guillaume on ne t’arrête plus. Marianne ça file toujours avec Valérie.
Thierry un premier semi super perf. Les marathoniens du jour, un grand bravo pour les chouettes performances.
A très vite sur d’autres aventures !
C’est toujours un plaisir de lire ces récits et de voir lire vos sensations de course ! Chacun mérite mon admiration 10 km 21.1 km et marathon bien sûr… Je suis ému quand je vous lis, on ressent, on court avec vous… Félicitations à chacun d’entre vous ! avec une mention spéciale aux primo-marathoniens forcément mais aussi à tous les autres et à Laurence qui progresse en toute discrétion et bien sûr à « mon sylvain » : on se croise depuis longtemps…mais le voir craquer à l’arrivée avec toute la pudeur qui le caractérise : quel pied ! Je repense à tous les autres que j’ai accompagnés pour leur premier marathon ou semi avec le même plaisir… bien sûr, ils se reconnaitront et ses souvenirs sont pour moi exceptionnels avec des phrases marquées au fer rouge dans nos mémoires… un big up à khalou, Marianne, ma souris, mon binôme de choc, mon binôme de fer, mon maître aussi, titi, et mon Sylvain
A qui le tour ?
Encore une fois, BRAVO a tous et encore merci aux supporters. Rien que de lire ces récits, je revisualise cette journée inoubliable. L’ASM est un club avec lequel règne le partage et de l’amitié.
Encore des récits sympa à lire permettant de revivre ce chouette week-end.
Bravo à tous !