Voici les récits de course de nos héros sur l’Ecotrail de Paris qui s’est déroulé le 19 Mars 2022.
Récit de Marianne :
La course Ecotrail de Paris me faisait envie depuis deux ou trois ans. En fin d’année 2021, pendant la préparation du marathon de Paris, le trail me manquait. Après discussion avec Caroline, nous optons pour le format 18 km.
Christine décide de s’inscrire avec nous mais il n’y a plus de place pour le départ à 14h00, nous changeons de SAS pour celui de 14h30. En janvier, Valérie s’inscrit avec nous aussi.
Olivier ne courant pas, il nous déposera à l’observatoire et viendra nous cherche à Saint Cloud. C’est cool, parce que les transports en commun à Meudon ou à Saint Cloud… ce n’est pas le plus simple.
Guillaume s’est inscrit sur le format 30km avec Edwin.
Le jour J est arrivé, lever à 7h, premier petit déjeuner puis départ vers Meudon en Zoé pour accompagner Guillaume et Edwin au départ du 30km pour 9h. De retour à la maison, j’essaie de me détendre un peu, je déjeune une seconde fois puis je me prépare, je suis Guillaume grâce au livetrack de Garmin. La team passe me chercher à 12h20.
Nous arrivons à Meudon en avance, Olivier trouve assez rapidement une place pour nous regarder partir. Je récupère mon gobelet pliant obligatoire qui n’était pas avec le dossard reçu par courrier. Nous retrouvons l’autre groupe de l’ASM, Manu et ses drôles de dames (Laurence, Anne Laure, Claire et Sophie).
A 14h15, nous entrons dans la zone de départ, je me rends compte que la trace n’est pas remontée dans ma montre, tant pis, je n’en ai pas d’habitude…
Nous partons à 14h28, nous passons devant l’observatoire puis remontons derrière. C’est la première fois que je prends le départ d’une course l’après-midi.
Nous formons un groupe de 5 avec Valérie, Christine, Caroline et Emmanuel. Ma fréquence cardiaque monte rapidement au seuil et restera tout la course entre 88 et 90%.
La première descente se présente avec un escalier à grande marches. J’ai un coup de mou avant le 8eme km. Nous entrons dans la zone de ravitaillement je mange ma pâte de fruit, je renonce à prendre de l’eau car il faudrait que je sorte mon gobelet, l’eau de ma poche me suffira, Caroline cherche de l’eau car sa poche est percée.
Nous repartons doucement, le chemin est étroit, plein de pierres et de racines, il y a aussi des piétons, deux armoires à glace arrivent derrière nous en criant à droite, doublent à gauche et l’un des deux s’étale par terre.
Nous retrouvons Olivier avant la première grande cote. Tout le monde marche mais je double quand même d’autres concurrents, en haut nous attendons Christine, son cœur fait des siennes. Nous repartons, une descente en ville puis quelques marches en montant et une deuxième montée plus longue que la première.
Un vélo nous double pour annoncer le passage d’un coureur du 80km, et lui court dans la côte, nous l’encourageons. En haut Caroline nous annonce qu’il ne reste qu’un petit coup de cul après… un peu plus qu’un coup de cul mais plutôt une petite cote après les deux que nous avons montées. Nous entamons la descente dans le domaine de Saint Cloud sur des pavés, il faut rester concentrée, choisir l’endroit où les pavés sont le plus plat. En haut de la cascade, une jeune fille chute à côté de moi et roule sur elle-même mais plus de peur que de mal, elle n’a rien. La fin est dure. Nous apercevons Olivier qui nous annonce que nous sommes à 500m de l’arrivée, Caroline en pleine forme me dit : « allez on accélère » j’ai du mal à la suivre, je suis contente de franchir la ligne d’arrivée. Nous retrouvons Valérie qui était devant nous puis Christine qui franchit la ligne 2 minutes après nous. Nous avons perdu Manu, je pensais qu’il attendait Christine mais il a eu des crampes à partir du 15ème.
Nous récupérons un peu de Cristalline, des quartiers d’orange et des Tucs. Une petite photo sur le podium et nous décidons de rentrer.
Merci à Caroline, Valérie et Christine pour leur bonne humeur.
Et merci à Olivier pour la logistique, c’est très agréable de remettre son coupe-vent dès le premier frisson.
Après réflexion, je crois que j’ai sous-estimé la difficulté et le dénivelé de ce trail.
Prochains challenges : un combiné canoë-course à pied à Saumur, descendre en dessous des 2h au semi de Caen et faire un premier marathon à l’étranger (Amsterdam)
Récit de Valérie Lemanceau :
Et UN ECOTRAIL ! sur 18k
Au retour de mes congés en janvier 2022, je fais un rapide point sur les courses à venir auxquelles je ne suis pas inscrite ! Je me renseigne auprès des copines de l’ASM, et procède à mon inscription à l’Hivernale et à l’Ecotrail sur le format 18k.
Et c’est parti le samedi 19 mars pour un tour en forêt, il fait très beau ! Caro et Olivier viennent me chercher à Thoiry et ensuite nous récupérons Marianne et Cricri, direction l’Observatoire de Meudon où le départ sera donné à 14h30.
Nous sommes rejoints par Laurence, Anne-Laure, Claire, Sophie et Emmanuel ! ASM POWER !
Aucune pression pour ma part sur le départ et pas de chrono envisagé, je cours avec les copines !
Le parcours est très sympa en forêt de Meudon jusqu’au ravitaillement (km8). Nous croisons Olivier qui vient nous encourager ! Le quatuor Marianne, Caro, Cricri et moi-même avons accepté la gente masculine !!!! Emmanuel court avec nous !
Marianne m’avait prévenue que le D+ était après le ravito ; effectivement, nous avons de belles côtes que nous marchons….
Et qui dit côtes, dit bien sûr des descentes ensuite (je n’aime pas les descentes, les filles le savent). Je suis doublée par Caro qui déboule devant moi…..suivie de Marianne. On dirait les Marie et Laura Ingalls dans la Petite Maison dans la Prairie….
Au bout d’1h30 de course, on est doublé dans une côte par le 1er coureur du 80k. Nous marchons la côte et bien lui, il la monte en courant bien sûr, hyper à l’aise, suis admirative…..
On arrive dans Ville d’Avray, du bitume un peu vers le 14k, ce n’est pas désagréable.
Il reste 4k, je n’ai pas vu le temps passer, de nouveau en forêt puis arrivée dans le domaine National de Saint-Cloud, j’ai 18k à ma montre… mais où est l’arrivée ? on finit sur des pavés, pas terrible car on peut vite se tordre une cheville, je fais attention…
Suis légèrement devant le groupe, je croise Olivier qui me confirme que je suis à 500m de l’arrivée, tout va bien !
Chrono 2 :14 :53 pour 19.3k
Merci à Marianne, Caro, Cricri et Emmanuel pour les beaux moments partagés durant ce trail, et merci à Olivier de nous avoir accompagné et d’avoir été présent.
Récit de Guillaume :
Dans la foulée d’Edwin, je m’inscris sur le 30km. Ce sera la troisième fois que je dépasse les 30km, la première fois était lors du trail off d’Eric (avec les ronces 😉) en mai 2021 et la seconde au marathon de Paris en octobre 2021.
J’ai l’impression d’avoir fait une bonne prépa avec les séances côtes d’Eric les samedis matin à Beynes et le 24 de l’Hivernale fin janvier. Je suis assez confiant. Je suis plutôt stressé par l’organisation et la crainte d’oublier quelque chose (plein d’accessoires obligatoires). La semaine précédente, je me décide à acheter un gilet avec poches devant et poche à eau que je teste la séance du mardi précédent la course.
Le jour J, Marianne nous emmène au départ, elle est plus stressée que nous et nous abandonne à 8h45 pour un départ à 10h. Le temps est magnifique, il ne fait pas trop froid mais un petit café nous fait du bien. Le photographe officiel nous fait prendre la pause. Nous patientons en regardant les messages… Laure est partie sur le 10km marche nordique. Valérie L. partage la page Facebook de l’Ecotrail où nous apparaissons dans les portraits de partants sur le 30 ! Trop cool ! 😊
On se dirige dans le sas de départ, le speaker met une bonne ambiance, nous partons dans la troisième vague à 10h11.
Les km commencent à défiler. On marche dans certaines côtes, Edwin avec ses « très grandes » jambes (les miennes ne sont que « grandes »), monte plus vite que moi mais m’attend en haut. Notre allure varie entre 5:50 et 6:50 quand il n’y a pas trop de côtes. L’objectif est de rester sous les 7:00 pour viser 3h30. Au 13ème je trouve que ça commence à être un peu dur et pourtant c’est une distance que l’on dépasse souvent, mais c’est manifestement l’idée de ce qu’il reste à parcourir qui donne cette impression.
Le paysage sylvestre est très agréable, le sol est sec (Petit dédicace à Sandra qui suit nos aventures via ces récits).
Au 14ème et 15ème on s’emballe un peu : allure 5:42. Je dis à Edwin : Attention, tu sais que tu pars toujours trop vite Edwin. Plus tard il me dira de passer devant pour fixer l’allure.
Le premier et seul ravito est au 20ème. Nous sommes soulagés d’y arriver. Mais ça va, je n’ai pas eu mon mur du 18ème. On se restaure, on fait une bonne petite pause de 5mn (je sais Yoda, c’est pas un barbecue 😀) et on repart… houlà, pas facile de relancer la machine…
Au 22ème, à Saint-Cloud, Edwin est un peu devant et j’entends quelqu’un qui nous encourage… C’est Laure ! Et Seb ! (Son mari, un super pote et notre gps lors des sorties VTT du dimanche). Ça me booste !
Nous rentrons dans Paris, j’aime bien Paris, j’ai beau vivre en région parisienne, je ne vais pas assez à la capitale et je m’y sens en vacances tel un touriste provincial.
Arrivés au 25ème, si on enlève la pause du ravito, on a eu une allure moyenne de 6:35, c’est pas mal. Mais là, ça se complique. Comme au 30 off, comme au marathon, tout va désormais se faire avec la tête, sans les jambes. Heureusement c’est assez plat, mais je tourne à une allure autour de 7:30. On commence vraiment à décompter les km. Je me demande ce que je fais là… Où est le plaisir ?…
Edwin est un peu devant mais alterne course et marche. Je le rattrape quand il marche. Je marche aussi un peu de temps en temps.
Reste 2,5km, je me dis : Tu ne marches plus ! Le prochain arrêt, c’est l’arrivée.
Dans le dernier km, je le vois marcher devant, allez, je pousse un peu pour le rattraper, ce serait sympa qu’on passe la ligne d’arrivée ensemble. Restent 500m… Et là, aïe, Edwin s’arrête net, une crampe ! Je continue à trottiner en jetant un œil derrière… Il se remet à courir, je l’attends quelques secondes, et c’est parti, nous filons ensemble vers l’arrivée. Ouf ! C’est fait ! Mais j’ai mal aux jambes 🥵.
Résultat : 3:34:35, 30,7km, allure moyenne 6:59 (objectif tout juste atteint !).
On se prend une petite bière fraiche dans nos gobelets pliants, c’est trop bon !
Bon maintenant, il faut rentrer… en métro et RER… un peu galère… petite crise d’hypoglycémie sur le quai du RER mais après une pâte de fruit cela va mieux. Edwin tu remercieras ton épouse Valérie pour nous avoir ramenés de Poissy dans la bonne humeur 🙂
Alors où est le plaisir ? Il est là, après s’être remis, la satisfaction de s’être dépassé, d’avoir encore progressé, et ça fait de bons souvenirs !
Epilogue : Etant assez bien préparé, je pensais que ce serait moins dur. J’ai clairement un mur à 25km. Mais avec le recul, c’est seulement la troisième fois que je vais au-delà de 26km, le 30 off avait un peu moins de dénivelé et avec les pauses j’avais mis 3h47. Comment repousser ce mur ? J’attends les conseils…
Récit d’Edwin : EcoTrail – ma première participation !
L’histoire commence, comme souvent, par un message anodin sur le groupe WhatsApp de l’ASM kikourkan: les inscriptions Ecotrail vont bientôt s’ouvrir, un groupe est créé.
Ecotrail, 80 km: non non. je me renseigne et il y a plusieurs autres distances: 10, 18, 30, 45 km. Le 30 km me tente bien, la même distance que notre Trail Off de Mai 2021 mais cette fois-ci en trail officiel. Guillaume est également intéressé pour cette distance, d’autres ASM pour le 18km. Fin octobre on se lance, inscription pour le 30 km.
Un première test de trail officiel – l’hivernale en 24km – me permet de voir… que je ne suis pas encore prêt pour une distance de 30km, dur dur les derniers km…
Eric organise plusieurs sessions d’entraînement côtes à Beynes .. dur dur aussi mais on progresse !
Début mars, on reçoit le dossard à la maison: ça s’approche … et la liste des équipements obligatoires à prendre est importante: gobelet, poche d’eau 1l, réserve alimentaire, contenant alimentaire, couverture de survie… sinon des minutes de pénalité (bon, ça ne va pas changer grand chose pour nos résultats) mais bon ça fait du sens. J’ai presque tout sauf le gobelet pliable et couverture de survie: Laurent me prête les deux (Merci Laurent !).
Je jour J arrive, et les prévisions météo sont très bonnes.
Marianne nous dépose à l’observatoire de Paris à Meudon (Merci Marianne !). Encore peu de monde, on découvre l’organisation. 3 camions pour déposer le sac par numéro de dossard (très bien organisé), je le récupère à l’arrivée sans attente.
Un photographe officiel nous demande s’il peut prendre une photo, bien sûr ! 10 minutes plus tard, on voit sur le fil WhatsApp qu’on est sur la page Facebook de l’Ecotrail 😂
A 20 minutes avant le départ, les coureuses et coureurs s’installent sur la ligne de départ. On se met dans la file.
10h00, le départ … par sas … ce qui permet d’éviter les bouchons au premier virage. Nous sommes finalement dans le sas 3.
On passe devant l’observatoire, très beau bâtiment, puis on rentre dans la forêt. Un peu de boue à certains endroits dans les premiers kilomètres. Il y a pas mal de monde qui nous dépasse mais Guillaume nous garde sur un rythme entre 6,30 à 7 min/km (J’ai la tendance de partir trop vite…). Le parcours est sympa, dans la nature. On enchaine les km, la marche dans les côtes raides et on reste ensemble (ou pas très loin), courir à deux est quand même plus sympa et le temps passe plus vite !
Un beau soleil et une météo très bien pour courir.
Quelques photographes officiels sur la parcours (photos sympas). Puis juste avant le ravito à 20km Joël nous rattrape. Il a bien couru, parti 30 min après nous !
Le ravito est aussi bien organisé, de l’eau en bidons, on peut remplir nos gourdes, ajouter les électrolytes, des Tuc, des amandes, des fruits, coca !
Une bonne pause, qui nous permet de reposer les jambes un peu. Puis on repart, une descente assez longue nous remet en jambes. Puis on croise Laure (elle a déjà fini la marche nordique de 10km) et son mari Seb dans le parc de Saint Cloud, prise de photo 😀. On traverse l’ile de Saint-Germain, puis commence la portion moins sympa, les quais. Les jambes commencent à être lourdes. Dur dur les 4 derniers km. Guillaume ralentit un peu, j’essaie de garder mon rythme mais les jambes protestent.
A 300 mètres de l’arrivée, une crampe à l’adducteur de la jambe droite: arrêt brutal, je n’arrive plus à avancer. Zut zut et zut.. peut être pas assez bu. Guillaume m’attend (merci !!), j’arrive à redémarrer et on passe la ligne d’arrivée ensemble. Je vois sur la photo d’arrivée que je ne suis plus dans le même état 🥺.
A ce moment on se demande, qu’est ce que je fais là, pourquoi me suis-je inscrit, mais ces souvenirs s’effacent vite pour ne garder que les bons.
Le ravito d’arrivée, encore bien garni, et tradition oblige, une petite bière au soleil.
Puis le retour pour Maule, un petit challenge pour prendre le métro, le ticket de Guillaume ne marche pas, je lui passe ma carte Navigo ticket mais on ne peut pas prendre 2 titres sur la même carte… bravo la digitalisation de la RATP: avant on pouvait donner un ticket maintenant on ne peut plus donner un titre de transport… le sans contact ne marche pas sur les bornes… il arrive à acheter quand même un ticket. J’essaie de m’asseoir mais la crampe revient, j’attends un peu pour m’asseoir.
Une fois à la maison, sur le site de l’Ecotrail, je suis les filles et Manu sur le 18km et Titi & Eric sur le 80km !
Quelle prestation 80km de course!! Bravo à vous 2: une force, une volonté et un moral d’acier !!
Récit de Christine (Cricri) :
Sur une proposition de mes amies Marianne, Valérie et Caro je m’inscris sur le 19 KM de l’Ecotrail avec Elles.
Pourquoi pas l’Ecotrail, du moment que je cours avec les copines…
Cette année du coup, pas de semi de Rambouillet qui tombe le week-end d’avant. J’aurais pu le courir aussi « en temps normal » mais là je ne suis pas dans une bonne forme et j’ai une ampoule assez chiante qui me fait mal depuis plusieurs jours.
La « prépa » se passe bien, je peux toujours compter sur les sorties club du samedi ou dimanche vu que la semaine c’est difficile pour moi de rentrer à temps pour m’entrainer.
Bref, aller aller, je suis pas régulière, loin d‘être au top, mais j’y vais.
Olivier et Caro ont la gentillesse de faire du co-voiturage avec Marianne et Val et de toutes nous conduire et de nous ramener.
Organisation au top, merci Caro et Olivier !!!
Moi par contre c’est le bordel, j’ai pas mes pompes de trails 3 jours avant, j’ai donc pas pu les essayer, le jour J je les mets pour la première fois et coup je flippe, les pompes me vont pas !
En fait, je les avais trop serrées !! Bon le Jour J on essaye pas de nouvelles shoes quoi… Les erreurs de débutante, mais j’ai la sensation que c’est ce que je suis… de nouveau.
Me manque le gobelet, le sifflet, la couverture (Val tu as raison, faut une valise), bref
C’était sec, les trails étaient même pas nécessaires !
En tout cas, là j’y vais au « talent » hein comme on dit.
Je suis un peu KO, les 3 dernières semaines ont été super fatigantes, je suis à la rue, je baille sans arrêt avant la course.
On arrive à l’observatoire 13h, c’est super joli ! En plus il fait super beau ! On y retrouve Manu et les drôles de Dames 😊 L’ASM est bien présente avec tee-shirt et vestes et nous nous faisons remarquer ! Allez, top départ mais avant ça, on est tous scotché sur le live pour suivre Gui et Edwin sur le 30 et pour suivre Eric et Titi, on pense bcp à eux !
Le parcours est assez roulant, je ne quitte pas le groupe. Au départ je me sens bien, on est un peu devant avec Val qui trotte super bien.
Mais très vite ça va pas en fait, vers le 4ieme je me sens pas bien, j’ai des crampes, des bulles devant les yeux.
Je ralentis et je me retrouve derrière le groupe. Manu est venu avec nous du coup, sacré Manu, toujours bien entouré au final il aura accompagné toutes les Dames 😊.
Je suis contente d’avoir mes amies parce que je suis pas sereine, je sens arriver des sensations « d’être dans le dur » dès le 6ieme. Je bois, je mange mais rien n’y fait.
Ah le ravito du 8ieme, ouf une pause. Allez ça repart direct, on s’est pas arrêté longtemps je trouve mais c’est parce que je traine la patte.
On redescend, en bas je vois Olivier qui nous encourage c’est coool mais je suis bien tentée d’arrêter là en fait parce que je suis KO, le cardio fait n’importe quoi.
Bon, allez, je repars, il y a un MUR devant nous à grimper et c’est que le début. Mais bon, je pense aux potes sur le 80, moi je me dis oh, allez avance, tu vas pas lâcher sur un 19 km !!
J’ai surtout bcp de chance parce que tout le monde m’attend, j’en suis gênée d’ailleurs, MERCI LES FILLES et MANU.
Ça repart mais je suis vraiment pas dedans, je reste concentrée pour ne pas chuter surtout, je subis mais je tiens. Je vois bien que les filles gardent un œil sur moi qui traine derrière.
Des descentes qui m’éreinte, la pire c’est la dernière sur les pavés.
Il est sympa ce parcours, … au sec. Les pavés mouillés ça serait moins cool. Beau parcours quand même.
Je finis sur les rotules, mais j’ai fini.
Je pense que je le referais… et dans de meilleures conditions.
Vive l’ASM 😊, merci les filles, et Manu pour les encouragements et tout du long je pensais à Titi et Eric, respect et bravo tout le monde !!
Récit d’Anne-Laure :
Aujourd’hui 29 janvier je fête mes 47 ans. Je traine sur les groupes whatsapp et le groupe running fun propose l’éco trail de Paris le 19 mars… Je me dis et si je me faisais un cadeau. Ni une ni deux, on entre en conversation pour toutes s’inscrire en même temps pour être sur le même départ 14H30. Un joli cadeau pour moi qui fait une course par an.
On clique toutes ensembles. C’est parti… Entrainement dès le lendemain matin sur un 13 km.. Je souffre beaucoup mais j’adore quand même… et je me rends compte de la montagne de progrès qu’il va falloir faire !!!!!
Les vacances arrivent.. le temps passe et la date approche… Avec Sophie nous décidons de nous prendre en main : entrainement tous les jours avec courses ponctuées de fentes (oui même derrière la boulangerie dans le centre-ville !!!), séances musculation au parc Fourmont… Nous n’avons qu’un objectif : finir dignement !!!
Le dimanche précédent la course, nous partons pour un 15 km. Bon bien sûr nous nous perdons sous la pluie dans les champs donc on reviendra avec un compteur un peu plus gros. Ça passe mais le dénivelé n’y est pas… On verra bien
Le jour de la course :
Je vérifie les affaires, je me dis si départ 12H30, je mange des pâtes à midi… Ça se goupille nickel quand je reçois un message finalement départ midi… Branle-bas de combat, je me prépare en 4ème vitesse et direction le collège pour rejoindre notre Uber Manu.. (merci encore !).
L’ambiance est bonne dans la voiture. Nous réussissons à nous garer et hop direction le départ pour rejoindre tout le monde.
Top départ c’est parti. Ça commence fort. Dès le départ nous n’arrêtons pas de nous dire : pas trop vite, on marche dans toutes les côtes on temporise…. Nous courons toutes les 3 Claire, Sophie et moi. Nous papotons beaucoup (on ne se refait pas et sur ce point-là on a un bon niveau !!!).
Les côtes arrivent. Nous ne sommes pas déçues. C’est assez dur. On ne lâche rien. On avance. J’annonce tous les km passés au fur et à mesure. Ça défile presque ! On se fait doubler par tout le monde mais Claire nous dit pas de panique : j’en ai repéré que l’on va bientôt redoubler et ça ne loupe pas vers le 6ème on remonte quelques personnes, c’est bon pour le moral !!!
Le ravitaillement est plus tôt que prévu, avant le km 8 du coup nous nous mettons à espérer que l’arrivée sera avant les 18,7 km annoncés…
La forêt est très belle. Les quartiers traversés sont très cosys. On voit une terrasse de bar au soleil, nous avons nos cartes bleues…. On rigole en se disant qu’on s’offrirait bien une boisson fraiche !!
Mais on tient bon. Marche dès que ça monte et on trottine tranquille sur le plat avec quelques accélérations en descente.
On arrive jusqu’à Laurence, c’est sympa de croiser une casquette ASM reconnaissable !!!!
L’arrivée est en fait à 19,5 km sur ma montre, c’est assez interminable la dernière ligne droite mais FINISHER dignement. Sophie et moi avons exactement le même chrono : 2H42 ex-aequo (on s’est même offert un sprint sur les derniers mètres !!) Claire arrive à peine une minute juste après : Finisher aussi ! Et Laurence ensuite ! Pari gagné pour la fine équipe !
C’est une belle course avec une météo parfaite !
Merci à William pour le trajet retour !
Récit de Caroline :
Ça faisait bien longtemps que j’entendais parler de l’Ecotrail et de sa célèbre arrivée à la tour Eiffel … cela me faisait très envie. On s’est demandé un moment avec les filles (Marianne, Valérie L., Cricri) sur quelle distance partir. La fin du 30km nous tentait guère avec les 12km sur les quais, nous avons opté pour le 18km.
Ces dernières semaines, nous avons fait quelques sorties du week-end un peu plus longues, nous avons accompagné parfois Eric et Titi dans leurs sorties côtes du samedi…. Nous étions globalement prêtes !
Quelques jours avant … préparation du matériel et pas des moindres : un gobelet pour ci, un gobelet pour ça, une couverture de survie, un sac à déchet, un sac à eau … Bref on s’est posé pas mal de questions !!
Le jeudi Laurence a la gentillesse de récupérer nos dossards … ça y est, ça devient concret, le grand jour arrive.
Arrive le matin de la course … départ à 14h30. Bon ben je mange comment pour un départ à 14h30 ??? Mon estomac a décidé tout seul : après un bon petit dej vers 8h, j’en refais un 2ème à 11h30 … rien à faire, le plat de pâtes ne passera pas.
Olivier sera notre chauffeur et nounou pour la journée (merci chéri). On passe prendre les filles puis direction Meudon. Arrivés sur place, nous retrouvons très vite Manu, Laurence, Claire, Sophie et Anne-Laure. Tout le monde est gai et enthousiaste !! On attend le départ avec impatience. On décide dès le début de tomber la veste du club pour ne garder que le t-shirt ! Il fait un soleil magnifique, autour de 16°, la température idéale pour courir ! Je suis contente d’avoir sorti les guiboles … on va avoir chaud.
Et c’est parti. Dès le départ je trouve que ça va vite. On confronte nos % de FCM avec Marianne et Manu … bon, va falloir y aller mollo ou on ne va pas tenir. De mon côté, je suis autour de 85-87% mais ça ne semble pas bouger. Je sais que je peux rester 20km comme ça, je vais juste garder un œil sur ma montre.
Très vite, je sens du froid dans mon dos … Mer**** mon sac à eau fuit et est en train de se déverser sur mon postérieur !!! Heureusement qu’il ne fait pas froid, mais ce n’est vraiment pas agréable … Je m’inquiète surtout de ne pas avoir assez d’eau pour finir la course. Je commence donc à me rationner un peu et bois juste une petite gorgée de temps en temps.
Arrive le premier (et unique) ravito au km 8 …je prends un grand verre d’eau, je mange une ½ pâte de fruit et c’est reparti. En redescendant, un idiot nous demande assez brutalement de nous pousser pour le laisser passer… il nous double non sans mal (il n’y avait pas de place) et hop se prend une racine et s’écrase comme une merde … bien fait !
En bas Olivier nous attend, un check et c’est reparti. On traverse une route assez fréquentée, les automobilistes ne sont pas contents …. Et hop une montée mais punaise, quelle montée !! Tout le monde marche. Christine commence à rencontrer quelques difficultés, sa FC fait le yoyo, elle est parfois à la limite du malaise. On l’attend en haut et on repart.
Derrière, une descente … et puis ça remonte. Là, dring dring, un vélo veut passer …. C’est l’organisation qui ouvre la voie au premier coureur du 80km. On se met sur le côté pour le laisser passer, respect total …. Là où nous peinons en marchant, lui monte en courant, tranquille, léger et souriant… facile. On l’encourage bruyamment !
Normalement c’est fini pour les montées. Nous restons globalement groupés, toujours avec un œil sur Christine pour nous assurer que tout va bien. Vers le 16è, Valérie part devant, suivie de Marianne et je suis légèrement derrière. Là je me rends compte que je n’ai plus d’eau … Bon il ne reste que quelques km, mes fesses ont séché …. C’est déjà ça ! Autour du 17è km, je commence à en avoir marre et à attendre l’arrivée avec impatience. Je rattrape Marianne et on finit ensemble. Vers 18,5km (ça devrait être fini en théorie, on est d’accord ?), dans le parc, on passe sur de gros pavés … C’est ultra casse-gueule, heureusement que le temps est sec. Une nana tombe derrière nous et roule carrément dans la descente. On s’assure rapidement que tout va bien, un homme la relève et on continue notre route.
Je ne sais pas vous mais j’aime bien qu’une course fasse la distance annoncée. Dans le bas du parc, avec Marianne, on voit qu’on est à quasi 18,8km et toujours pas d’arche en vue ! Olivier est là et nous dit « plus que 500m » !!
Ligne d’arrivée franchie avec la banane ! On a bouclé les 19,3 km avec presque 400D+ en un peu plus de 2h16 … moi ça me va 🙂. On était venu pour passer un bon moment … c’est une totale réussite !! Merci aux filles et à Manu !
Récit d’Eric : Une épopée, une introspection !
Par où commencer… Par le début, alors l’envie de m’inscrire à cette épreuve remonte au lendemain de mon premier ultra : la diag 78 fait avec Yoda et Nico en 2019 où je réalise 95 km (au lieu de 90 à cause d’un mauvais balisage et de mon mauvais sens de l’orientation…) que je termine en 11h17 dans la difficulté et certains d’entre vous m’ont vu minable (je pense à Valérie L et sa fille Juliette… mdr) à Jean No qui finit avec moi en mode course et marche !!! A Titi et Sylvain que je ne retrouve jamais à cause de cette erreur de balisage et qui me mine le moral…
Je décide donc de m’inscrire en 2020 à cette course mythique en me disant : tu as fais 95km, tu peux bien faire 80 KM et monter au premier étage de la Grande Dame, en reprenant les mêmes Yoda et Nico (que je surnomme depuis mon binôme de Fer…) et je m’achète une montre GPS pour ne plus me rajouter des km inutiles…
Je commence donc ma prépa en Janvier 2020 avec l’idée de faire une vidéo surprise pour les 50 ans de ma femme en montant les marches de la tour Eiffel et de lui souhaiter son anniversaire et lui dédier cette victoire mais ce putain de COVID ruine mon objectif, ma préparation et l’anniversaire d’Isa!
Une nouvelle date est programmée octobre 2020, deuxième prépa de 3 mois qui se termine une semaine avant par l’annulation…
Je suis exaspéré et une nouvelle date est prévu juin 2021, je décide de ne pas la faire car je pense qu’elle n’aura pas lieu et Yoda pense comme moi ! l’Ecotrail a finalement lieu mais sans l’arrivée à la tour Eiffel et Nico termine cette course sans préparation et avec un soleil de plomb. Entre temps, comme un appel du pied sort le film EIFFEL ! Elle me nargue en plus.
Alors je me sens frustré mais je veux monter sur cette belle tour et décide de m’y réinscrire, Yoda me suit et Titi aussi et Didier dit the clown.
La préparation commence avec le marathon de CERNAY avec yoda, Titi et Benjamin, puis l’hivernale où je retrouve des sensation en trail..
Je remercie tous ceux qui m’ont suivi dans cette préparation et qui m’ont accompagné dans des cotes … mdr mais aussi lors des entrainements ASM et un REMERCIEMENT spécial à Gautier, notre coach et aussi à Tonio !
Yoda renonce pour cause de blessure… Didier à cause de manque de préparation.
Les deux survivants angoissés sont Titi et moi.
Une préparation ne se fait pas seul, elle se passe bien : j’enfile les km sans soucis particuliers et surtout sans blessures. Trois semaines avant, j’ai une pêche d’enfer : c’est encourageant !
Mais la fatigue de cette préparation arrive une semaine après, ça tombe bien c’est fini ! Plus qu’à faire de l’énergie !
Le semi de Rambouillet est à six jours de l’épreuve et c’est un plaisir d’accompagner mon binôme de choc !
Certains d’entre vous me donnent des estimations de temps entre 9H15 et 9H30 ou tu n’auras pas besoin de frontale : la pression monte mais le temps sur cette course n’a pas d’importance.
Six jours sans courir en attendant, j’ai les crocs, je marche pendant les entrainements et suis jaloux de vous voir tous courir… un calvaire de ne rien faire !
La nuit précédente est horrible, je cogite et je doute…comme souvent.
Heureusement, notre Yoda nous emmène titi et moi sur le lieu de départ : cela me rassure un peu même si je le sens dégouté de ne pas courir avec nous mais il nous donne ses derniers conseils bien utiles.
On rencontre Phillipe THURET, dit the PinkRunner sur les réseaux sociaux avant le départ qui fait partie du PC Course.
Titi et moi nous plaçons sur la ligne de départ après le départ de Yoda.
Il fait beau mais le vent est froid donc je reste bien couvert avec la casquette (MERCI Marianne et Guillaume…) et le coupe vent du club.
On se check avec Titi et top départ dans la deuxième vague.
On sait avec Titi, que nous ne pourrons pas courir ensemble, et partons donc sur des allures différentes.
J’essaie d’écouter Yoda et décide de pas partir trop vite mais tous les voyants sont aux verts et j’ai envie de courir…je me retiens, je sais que cette première partie de 25 km est plutôt facile : 5.45 de moyenne mais je me freine… on traverse de belles étendues d’eau, le sol est correct pour ce début de trail.
Le premier ravito de BUC arrive : tout va bien, je bois un peu et prends qq dés de fromage, des tucs et des noisettes pour plus tard mais je sais que les 50 km suivants, cela va se compliquer : il commence à faire chaud, j’enlève la casquette, remonte mes manches et ouvre un peu mon coupe vent et décide de nettement réduire l’allure, le sol est beaucoup moins sympathique : des appuis précaires, des racines, de belles côtes et ce n’est que le début…
Au 33 ème, une super belle crampe arrive sur mon adducteur gauche, je comprends pas : je décide de m’arrêter avant le ravito suivant un doliprane et mes tucs qui m’assoiffent car très salés et je picole comme rarement…de l’eau bien sûr !
Je m’inquiète mais je tiens et tout doucement, cette crampe passe…
J’arrive au ravito de Meudon, au 45ème km et je remplis ma gourde avec une boisson isotonique mais je sais pas combien il me reste dans ma poche dorsale…je décide ne pas la remplir pour ne pas m’alourdir et je la remplierai plus tard je continue et prends un des paquets de chips de mon sac et je repars tranquilou bilou…
Des côtes où je me plains aux bénévoles de ne pas avoir mis une corde pour m’aider, et je marche et des descentes où j’essaie de courir relâché..; Un paysage sympathique mais je reste concentré sur le ravito suivant et ma poche est vide et ma gourde aussi et je regrette de ne pas avoir rechargé ma poche en eau…
55 ème km et le ravito de Chaville mais juste avant la crampe revient en boitant sévèrement à tel point qu’un bénévole (que je reconnais comme étant un formateur de la FFA…nul d’ailleurs….) me dit d’aller voir les kinés et les ostéos car « tu boites beaucoup quand même et ils sont libres… » je me ravitaille et remplis enfin ma poche d’eau à ras bord et ma gourde tant pis pour le poids : je préfère être lourd que de manquer encore d’eau. Sans cesser de marcher et miracle, je trouve ma potion magique et tant pis je prends mon temps et je fais barbecue : une soupe aux vermicelles et je demande à la bénévole d’exagérer sur le sel… Ma fierté peut-être, me dit de ne surtout pas aller voir mes confrères et qu’ils restent libres… et surtout si je m’arrête, je ne suis pas sûr de repartir…et c’est hors de question comme dirait quelqu’un dont je tairais le nom : la crampe, je l’enc….!
Je repars en marchant de ce ravito, et ensuite une pause lingettes…et je me sens plus léger, malgré des cuisses qui deviennent plus crispées !
Je me souviens de la phrase de mon président, oh président, après Chaville c’est fini…c’est pas toute la vérité mais cela fait tenir et cela compte !
Je sais que Benjamin et ma sœur vont m’attendre au 70ème, il est hors de question que je lâche… MERCI A EUX DEUX !
Au 58ème à peu près, appel téléphonique de Benjamin, cela tombe bien je marche en côte, je lui dis que j’aurais deux brassards verts clignotants sur moi pour qu’il me repère et ensuite ma sœur m’appelle aussi, le soulagement de se dire que je vais finir entouré.
Je rigole quand Benjamin me demande mon estimation d’arrivée à Saint cloud, je lui répond en sms : bonne question!
Yoda m’envoie un message qui me réconforte, j’ai fait 10H08, tu peux faire moins…
C’est l’objectif du moment : un ravito et je les retrouve…
Ravito de Saint-Cloud au 70ème, un beau point de vue de Paris où je regarde furtivement la tour Eiffel, elle me semble encore inaccessible….
Je reprends une potion de soupe trop salée mais la chaleur de celle-ci fait trop du bien et c’est reparti : allez un entrainement ASM de 10 km et c’est fini : je sais que vous me suivez, je ne lis pas tous les messages car trop d’émotions et peur de me casser la figure en les lisant mais je sais que vous êtes derrière à me pousser… MERCI A VOUS ! Enfin cette dernière descente qui fait mal aux jambes mais Benjamin est là et quelques mètres après, ma sœur : je retrouve une énergie de courte durée 5.40/km pendant 1,5 km et les deux sont surpris de mon allure et de ma forme…Je cache ma fatigue et évite de me plaindre, en déconnant un peu mais on alterne marche et course et la tour se rapproche et bizarrement, j’évite de la regarder encore 5 km…
Cette grande dame est un phare dans cette ville et mon objectif, on arrive au quai André CITROEN que je reconnais car mon école de kiné n’est pas très loin…
Mais un bénévole nous fait bifurquer et je blague pour éviter de penser aux douleurs qui me gagnent de plus en plus : « c’est encore une idée d’HIDALGO ce détour, quelle c… » j’explose de rire et la bénévole aussi et ma sœur et Benjamin aussi : ça fait du bien de rire dans ces moments compliqués physiquement…
La tour Eiffel scintille juste pour mon arrivée et moi tous mes voyants clignotent : il est l’or monseignor, me dit mon corps ! Mais à coté des ukrainiens, j’ai choisis volontairement de souffrir alors assume !
Benjamin et ma sœur m’accompagnent jusqu’au pied de la tour Eiffel et Casquette Verte est là, un check dans sa main et la tour est à moi !
Isa et Gaëlle sont là : au bon endroit juste avant le ticket pour la fameuse tour.
Je pense au film EIFFEL avec Romain DURIS, qui est en forme de A en l’honneur d’une femme aimée alors naturellement…on pense à la sienne : Sur les réseaux sociaux , ces derniers jours, en mettant la tour EIFFEL en photo, je disais hâte de la retrouver mais ce n’était pas la tour que je voulais retrouver mais chut ma pudeur en restera là…je deviendrais rhumantique…ou rhumanesque dans mon discours (Guillaume cette faute là est volontaire ne la corrige pas stp…) Quel kiffe de faire une vidéo dans ces marches pour vous et pour Isa qu’elle ne verra que pour ces 50 et 2 années de plus. Et bizarrement, je monte ces marches sans douleurs, aucunes ! Comme je n’en ai pas assez je redescend cette tour car trop de monde dans l’ascenseur!!!!
Contrat rempli maintenant à Titi…Benjamin est reparti le chercher : quel accompagnateur de luxe et je m’inquiète pour lui mais après avoir mangé avec Isa, ma sœur et Gaëlle : on retourne au point stratégique en attendant el phénoméno dit Titi…je lui laisse décrire son arrivée !
Que faire ensuite après cela, des idées et encore plein d’envies, mais je reste sur mon petit nuage en attendant le marathon de GIVRY, la semaine prochaine pour décompresser…en DALTON avec mes compères et une souris en Calamity Jane : MDR Merci à tous pour votre soutien indéfectible…
En regardant ce chemin parcourus depuis quelques années : je ne cours que depuis 2015, quasi 30 kg de moins, je suis marathonien et bientôt mon 20 ème et 2 ultratrails ! A bon entendeur, on est vite accro…
ASment vôtre,
Eric
Récit de Thierry (Titi) :
J’avais déjà réalisé l’Ecotrail 50 en 2015 et 2016 et depuis, ça me trottait dans la tête de me lancer sur le 80km. Lors des sorties avec Césaric, Yoda, Lolo, Jean No nous évoquions le sujet. Décision prise, je m’inscris.
Il faut maintenant prévoir son entrainement.
La préparation commencera avec le marathon de Cernay mais avec les divers confinements, travail et fêtes, le Titi a pris beaucoup de poids. Le marathon de Cernay ne se passe pas facilement. S’en suivent les différents entrainements de l’ASM et le week-end sortie côtes le samedi et dimanche sortie longue. En semaine, il faut ajouter un peu de kilomètres ce que j’ai dû mal à tenir avec le travail.
J’ai très rapidement des soucis avec le dos, type sciatique que j’avais eu sur le marathon de Cernay. Étirements, ostéo, électro… ont du mal à faire passer tout cela.
J’ai donc du mal à enchainer et à faire autant que souhaité pour atteindre les 80km semaine.
Le mental n’est pas au beau fixe, la confiance pour partir sur la distance inconnue n’est pas non plus ensoleillée. Yoda devait venir avec nous, je pensais qu’on aurait pu faire un bout de chemin ensemble et qu’il aurait pu me donner des conseils. S’étant blessé, il était préférable qu’il soit sage, bravo. Les conseils, il nous les a donnés avant de partir (merci). Je devais avoir Ze clown aussi qui s’était inscrit sur la distance. J’aurais été heureux également d’avoir son expérience mais il n’a pas pu du tout s’entrainer, choix fait aussi de ne pas se lancer.
Ma préparation Ecotrail en chiffre c’est :
- 92kg au début de préparation, 86,7kg le matin de l’Ecotrail.
- 61km moyenne par semaine depuis début janvier
- 7447 m de dénivelé + depuis janvier
Mais c’est aussi un engagement familial (merci à mon épouse, mes enfants). Pas facile de gérer le titi surtout la dernière semaine où il ne doit pas courir. Je ne parle que de ça, je deviens une vraie pile qui ne tient plus en place.
Voilà le jour J arrive ! tout le monde me dit : « Alors tu es prêt ? » « Non, les doutes sont toujours là, je sais que mon entrainement ne s’est pas passé au mieux. Inquiétude avec mon dos… on verra. Seul objectif monter à la dame de fer. »
Yoda se propose de nous emmener avec Césaric, l’occasion d’échanger avec lui les dernières recommandations.
Nous avons rendez-vous pour un départ à 11h, cela se fait par sas de 250 personnes, nous partons à 11h10. Dans le parc de St Quentin, petit tour longeant le lac, je déroule et m’aperçois après quelques kilomètres que je n’ai pas déclenché la montre comme il faut.
Le parcours est assez tranquille les premiers 20 km, puis les choses commencent : des escaliers, des côtes. Arrivée à BUC (23,7 km) pour le premier ravito. Les choses sont déjà un peu difficiles. On garde un peu d’humour, selfie avec le défibrillateur de Buc afin de recharger les batteries et c’est reparti. En sortant de Buc, nous passons à nouveau près d’un lac et nous rentrons dans les bois. Là les belles bosses s’annoncent, les choses se compliquent de plus en plus et ça trotte dans la tête « tu te lances pour 80 bornes et tu n’es pas capable de faire un marathon ». Je tombe en panne sèche d’eau au 35ème (ha ha) et pensais pouvoir en trouver au 41ème et non. J’ai eu la chance de me faire rattraper par un ami qui me relance jusqu’au 47ème où j’ai enfin pu refaire le plein. On discute avec d’autres amis, on admire le paysage, nous sommes sur la hauteur du bois de Clamart. Dur dur, même pour faire la petite vidéo, je n’ai plus toute ma tête. Nous repartons, alternance marche rapide et course, étonnamment les choses déroulent plutôt pas mal. J’essaie de garder un rythme régulier. Arrivée au ravitaillement de Chaville, on refait le plein, mange un peu salé et je repars. Je n’ai vraiment plus ma tête et annonce que je vais arriver vers minuit.
Le périple ne va pas s’arranger, Yoda nous avait dit qu’après Chaville c’était gagné, que de bosses, des escaliers, finalement la partie d’avant était tranquille. Tous les bips du téléphone m’aident à avancer. J’apprends que Césaric est sur le point d’arriver c’est cool. Pour moi, St Cloud est proche. Grand bonheur, Benjamin a accompagné Eric et revient pour en faire de même avec moi. Je me ravitaille en soupe et salé puis je repars. Je retrouve Benjamin en bas de St Cloud. On discute et alterne marche rapide et course. Mes pieds sont en compote, j’ai de la terre depuis quelques kilomètres, mais sachant qu’il est périlleux de se pencher pour essayer de l’enlever, je fais avec. Enfin on aperçoit la Tour Eiffel, on poursuit tranquillement et le moral est là. Arrivé à la Tour Eiffel quelle ambiance, les spectateurs nous encouragent, nous félicitent sans compter mon épouse qui couvre tout le monde pour me féliciter. Ça y est les 333 marches de la dame de fer sont là. Go go go, on monte régulièrement, c’est chouette. Que du bonheur ! Enfin, j’ai mal mais que du bonheur, je l’ai fait. Petit ravito en haut de la tour Eiffel et je prends l’ascenseur pour la descente (que c’est facile) et retrouve Gaëlle, Isa, Benjamin et Césaric.
On l’a fait, pour moi, 12h14m54 de course.
Résultats :
Anne-Laure Le Borgne : 02:43 (18k) Voir les photos officielles
Caroline Gillier Paulin : 02:16 (18k) Voir les photos officielles
Christine Laroche : 02:17 (18k) Voir les photos officielles
Claire Bazire : 02:44 (18k) Voir les photos officielles
Edwin Determann : 03:34 (30k) Voir les photos officielles
Emmanuel Serrurier : 02:19 (18k) Voir les photos officielles
Eric Lonchampt : 09:58 (80k) Voir les photos officielles
Guillaume Griffon : 03:34 (30k) Voir les photos officielles
Laure Pigot : 01:34 (Marche nordique 10k) Voir les photos officielles
Laurence Roux : 02:46 (18k) Voir les photos officielles
Marianne Forey : 02:16 (18k) Voir les photos officielles
Joel Tissier : 03:18 (30k) Voir les photos officielles
Thierry Crespin : 12:15 (80k) Voir les photos officielles
Valérie Lemanceau : 02:15 (18k) Voir les photos officielles
Que de beaux récits, un plaisir à lire. Eric, Titi je ne peux rien ajouter, on vous a déjà tous tellement fait part de notre admiration et fierté devant un tel exploit. Vous avez dit ce que vous alliez faire et vous avez fait ce que vous aviez dit !
Une mention spéciale, pour un homme de l’ombre : Benjamin, qui a accompagné Eric sur les 10 derniers km, a ensuite pris le métro pour rejoindre Titi là aussi pour le soutenir sur ses 10 derniers kilos. Mine de rien 20k en nocturne pour soutenir les copains !
Caro , j’ai bien ri en lisant un passage de ton récit, il mérite d’être retenu en tant que phrase culte : « il nous double non sans mal et hop se prend une racine et s’écrase comme une merde … bien fait ! »
Je n’ai pas résisté à proposer à côté de vos résultats un lien vers vos photos officielles, vous avez tous le sourire et la banane !
BRAVO !!!!!
Bravo pour vos récits ! j’ai eu besoin de quelques jours pour digérer l’édition 2022 de l’Ecotrail mais je suis prête à tenter le 30km en 2023 en préparation du 56km du Morbihan!
Partante aussi pour la version 30km de 2023 ! (maintenant que c’est écrit ici, je ne peux plus me défiler 🙂 )
Bravo à toutes et tous, et merci pour les récits toujours sympa de vous lire !
Bravo à tous ! Merci pour vos récits, c’est toujours passionnant de lire votre vécu et vos sensations.
Caro, un autre passage de ton récit m’a beaucoup plu : « Je ne sais pas vous mais j’aime bien qu’une course fasse la distance annoncée » 🙂
Eric, c’est intéressant de voir que même pour toi cela semble avoir été très dur. Très fier que la casquette que je t’ai donnée t’ait accompagné sur ces 80km, sa sœur jumelle à fait le 30 avec moi.
Et Titi, je suis admiratif, bien que moyennement confiant sur ta forme physique (notamment tes douleurs dorsales), j’étais convaincu que ton moral te permettrait d’y arriver. Encore bravo.
Bravo à tous les finishers ! Comme tout le monde, on a suivi vos courses respectives via le lien de la course ou WhatsApp.
Pour Titi et Éric, je vous ai un peu menti sur le fait qu’après Chaville, c’était tranquille. Mais cela permet de dédramatiser la course. La preuve : vous avez brillamment fini.