Voici les récits de course du trail des coteaux de Guerville qui s’est déroulé le dimanche 10 Avril 2022.
Récit de Marianne :
Dimanche 10 avril 2022, j’ai eu la chance de participer au premier trail des coteaux de Guerville. Oui, la chance car il n’y avait que 500 places sur les 3 formats (Trail 25km, Trail 14km et Marche nordique 14km) et que je m’y suis inscrite in-extremis.
Edwin sera notre chauffeur, nous partons tranquillement de Maule avec Benoit direction Andelu pour prendre Caroline au passage. Le soleil est au rendez-vous mais le thermomètre de la voiture affiche -1°C.
Arrivés à Guerville, des bénévoles en chasuble rose floquée au nom du trail nous guident jusqu’au parking voire jusqu’à la place à prendre. Nous passons devant la consigne et montons récupérer nos dossards. Les coureurs du 25km (Claire et son mari, Steve, Fabrice) s’échauffent en musique en suivant les consignes d’un coach. Après un clapping au pied de l’arche rose, les voilà partis…
C’est notre tour de nous échauffer, c’est très sympa car il fait froid. Une photographe prend plein de photos. Après un briefing et quelques informations sur la buse qui niche après la côte de la chapelle, la joelette des dunes de l’espoir prend le départ avec Ulysse. Un clapping et nous voilà parti….Ouch ! Ça grimpe direct pour une boucle dans le village. Nous partons avec la marche nordique… dès que ça grimpe, ils nous dépassent et dès que c’est plat ou en descente, nous repassons devant. Gare aux bâtons !
Notre parcours de 14km est balisé à l’aide de petit drapeaux plantés ou de rubalise rose dans les arbres. Celui du 25 est balisé en bleu.
Après le tour du village, nous repassons vers le départ, longeons le parking réservé aux 90 bénévoles et repartons dans la campagne. Nous alternons parties boisées, des montées dignes de l’écotrail avec caméra, arche et musique à l’arrivée, ligne droite dans les champs et descentes assez raides. Il y a des photographes sur le parcours et un ravitaillement liquide au km 7. Au début, les kilomètres défilent lentement mais ça s’accélère. A partir du 10, nous nous faisons doubler par des coureurs du 25. « Passe à gauche ! », voilà Fabrice ! Puis en bas d’une descente raide, nos supporters VTTiste (Guillaume, Sébastien, le mari de Laure et Benjamin) nous encouragent. Allez 4 km, c’est un échauffement ! Au lavoir de Senneville, les bénévoles nous indiquent qu’il ne reste qu’une petite côte. J’accélère avec Edwin, l’arrivée est un peu plus bas, et voilà nous arrivons sur le tapis rose !
Une bénévole nous donne un petit sac avec goodies (boite de bonbon, tour de cou) et des trucs à grignoter (fruit sec, banane, chocolat). Caroline et Benoit arrivent à leur tour. A chaque arrivée, l’animateur lit les informations sur un écran et félicite presque chaque coureur.
Nous retrouvons Olivier et Néo (ouaf !) et nous dirigeons vers le barnum pour boire une bière. Une bénévole distribue des sandwichs (camembert, jambon ou rosette) directement aux personnes qui attendent leur bière. Nous retrouvons Fabrice déjà arrivé et ravi de son trail puis Laure qui est partie en même temps que nous mais en marche nordique et nous attendons Steve puis Claire et son mari.
Un deuxième animateur remet des lots, le podium est en bottes de paille.
L’organisation de ce premier trail est vraiment réussie. Ça met un peu la pression pour organiser le nôtre !
Récit de Benoit R :
Ayant vu passé sur le fil whatsapp une publication pour un trail pas loin de Maule, je me suis dit pourquoi pas ! Je n’avais rien de prévu sur Avril. Une première édition qui annonce deux distances : 14 km (265 D+) et 24 km (760 D+ Réel 854 m D+). Je vais rester raisonnable n’ayant pas d’expérience sur le D+. Je m’inscris donc sur le 14 Km. En plus, je ne connais Guerville que par un passage lors du Paris Mantes. De souvenir, c’était un village en descente, où je n’arrivais plus à lever les genoux même pour franchir un trottoir, tellement j’avais des ampoules. C’est l’occasion de découvrir ce village. J’essaie de trouver une trace sur Garmin du 14 et du 24 km. Rien pour le 24, mais un tracé assez ressemblant du 14 km noté sous un nom hybride. Curieux ils annoncent 343 m de D+ Oups !!!
Jour J, Il fait – 2 C*mais beau temps, ça va donc le faire. Comparé aux 3 jours précédents où il tombait des cordes. Le terrain sera donc boueux. Edwin emmène la session 14 K. Première épreuve de la journée, rentrer dans sa voiture futuriste lol. Y click ! Hum, hum, dilemme Ah c’est comme ça ! lol. Arrivé sur place, du monde de partout, des bénévoles très bien organisés nous guident, Impressionnant pour une première édition. On récupère nos dossards à 8h15. On retrouve les 3 warriors du jour sur 25 km à l’échauffement (départ 8h30). Le FBI motive la troupe pour l’échauffement. Bonne ambiance !! Certains sont déguisés, version impossible à courir. Le Go du 25 est lancé, on fait un aller-retour pour s’apprêter. A notre tour de s’échauffer. Exercices raisonnables entre éducatifs et détentes. Rien de comparable à ceux que j’avais fait sur AgroParisRun où j’étais crevé avant de commencer la course (c’était un mauvais plan ce jour-là).
!!!!!!
9H15, Go !!! Vu que j’avais plus ou moins vu sur Garmin la trace, je sais que je vais en chier. Dès les premiers mètres, les runneurs haïssent la personne qui a tracé la course. Direct de la cote, ça râle, mes mollets tirent et me freinent. J’arrive à suivre sur cette première montée (pour la suite, ça a été beaucoup plus compliqué). Je m’étais dit, chouette des cotes donc des points de vue où on peut prendre des photos. J’étais tellement dans l’objectif de ne pas me blesser, que je n’en ai pas pris. 1ère descente, un peu de récupération. Passage près du point de départ, j’ai eu un doute sur le tracé, ai-je bien lu le Garmin ? , ça se trouve on fait la boucle à l’envers… On rentre dans les sous-bois, je confirme on est dans le bon sens, j’appréhende la 2ème montée, pas longue mais raide. En attendant on longe un ru, le terrain est étroit et instable. Edwin test de me guider, car il commence à y avoir de la boue. Je commence à forcer sur les yeux, pour voir où je mets les pieds. Un moment d’inattention et plaf ! Un pied à la mer, ça commence bien. Je me relance, peu de temps après cheville gauche vrillé dans les deux sens sur un obstacle (appui sur pierre branlante). Je jongle !! (La douleur se passe dans les 100 m qui suivent, peut être une question d’habitude :-S). Je réussi à récupérer les ASMers devant (normal, car ils m’attendent, sinon je ne les aurais jamais revu du parcours). Selon Edwin en mode tranquille.
2ème cote, la couleur est annoncée par les bénévoles. Visiblement, pas grand monde test de courir dans ce calvaire. Ca me rassure. Mais en même temps, sur cette distance j’ai dû doubler que deux personnes, y marche, y marche,… Même dans ce mode, je vois les collègues me distancer. De la musique est installée tout en haut de cote, au milieu de nulle part, avec une arche. Des bénévoles qui motivent. J’entends un drone qui tourne autour de nos têtes. Il film surement les runneurs à monter cette côte. Une fois en haut, je me suis dit que je m’attendais à pire ; par contre, le souci étant que même en marchant, je n’ai pas réussi à récupérer PFFF La course va être longue !!! On attaque un faux plat en courant. Je vois un attroupement, cool le ravito, mais en fait non que des bénévoles (Au moins 70 bénévoles sur tous le parcours). Des cris viennent d’un bosquet, ils sont vraiment motivants, mais non en fait c’était des runneurs qui se sont gouré de chemin, dont le groupe des joëlette. Tient des runneurs à contre sens ! On reprend un rythme de croisière. Caro annonce le ravito, boisons de toute sorte. Pour le 7ème kilomètre, je trouve que c’est passé vite, même si ça a été compliqué.
On se relance, sur un terrain plus accessible, champs assez plat, quelques flaques. On longe le golf de Guerville, de mémoire. Je cherche un château, mais en fait il y en a pas, juste une chapelle abandonnée que je n’ai pas vu (Merci guillaume pour la photo). On continu le zigzag entre les cuvettes. Le soleil de face, j’essaie les 2 paires de lunettes pour enlever la buée. D’où une vitesse saccadée. On tourne, on se retrouve avec le soleil dans le dos. Chouette, je vais moins lutter. Mais non, bizarrement sur cette portion, je ne vois plus les défauts du sentier (ni les cuvettes, ni la boue,…) Heureusement ma sauveuse du jour, Caro se freine pour m’attendre. Je me guide donc grâce à elle. Je ne vois pas bien plus loin de toute manière. On récupère des singles bien casse pattes dans la forêt. Attention aux chevilles, entre racines, pierres, defaults en tout genre, arbres couchés ou prêt à l’être.. C’est bien technique, comme dirai Fabrice. La pression au cul, impossible de doubler tellement c’est étroit. Des runneurs veulent me dépasser. Je m »’arrête là où je peux. Ces singles techniques cassent les pattes. Edwin propose de faire une photo, il nous devance. J’entends un ‘ passe à gauche ‘’ je reconnais la voix de Fabrice. Je l’encourage, Il nous dépasse comme une flèche ! (C’est en voyant les photos à la fin, que j’ai vu qu’Edwin nous avais pris en photo, coïncidence avec Fabrice top !) C’est reparti. J’aborde une descente bien raide. Je tente de mettre les pieds sur des endroits stables ; la team ma semé. C’est vraiment mon point noir les descentes. Caro me prévient qu’il y a des marches, heureusement. J’avance quasiment plus de peur de me vautrer. Un groupe d’une dizaine de personne est en bas. Marianne, Edwin ont eu le temps de discuter le temps que j’arrive. Je suis reparti direct en testant à nouveau d’essuyer les lunettes pour voir quelque chose. J’ai appris par la suite que biker Guillaume était là, cool. Mais pas vu lol. Bon remise en route sur un terrain plus praticable. Des flèches du 25 km nous dépassent. La moindre montée devient compliqué pour mes cuisses, et du fait que je n’arrive pas à récupérer. On empreinte des chemins très sympa (quasiment pas de route). J’entends la voix d’Edwin gueuler, il m’attend avec Marianne en haut d’un lavoir. Je l’avais repérée sur la carte, mais pas eu le temps de prendre une photo. Les bénévoles commencent à annoncer la fin, plus qu’une montée et après c’est en descente. Mouaih d’accord !! (J’aime jamais ce moment-là, ils n’ont pas la même notion que moi de la fin) Je lutte à suivre Caro, qui m’attends sans cesse. Elle a toujours le mot pour me faire continuer. ‘’ Je te dis quand je vois l’arche ‘’. Une fois que l’on est sur la route, j’ai retrouvé un rythme correct. Franchissement bien sympathique, en duo de la ligne d’arrivée !
On retrouve les finishers après avoir récupéré le sac de fin, direction collation sandwich et bière. Olivier est venu nous accueillir avec le dog, c’est toujours agréable de voir des têtes connus nous supporter. On débriefe de la course avec Fabrice and Co. On voit Stevens finir sa course de 25 km. Chapeau ! Puis au tour de Claire toujours avec le sourire. Impressionnante !
Un beau trail bien costaud, avec une organisation au top ! Je le conseil !
Lendemain un peu compliqué avec les courbatures 😉 Mais c’est le jeu
Merci à tous mes accompagnateurs sur le 14 km, pour leurs attentes et leurs gentillesses (spécial dédicace à Caro !)
Récit de Caroline :
Quand Benoit nous dit qu’il s’est inscrit sur le trail de Guerville, je m’inscris dans la foulée ainsi que Marianne. Les dossards sont partis tellement vite que le temps qu’Olivier se décide, il n’y a déjà plus de place ! Edwin s’est également inscrit sur le 14km. Steve, Claire et Fabrice sont sur le 25.
Pour cette course, aucun objectif si ce n’est pas passer un bon moment, la météo s’annonce clémente. Je suis tellement détendue que la veille à 20h je n’ai toujours rien préparé …
Nous voilà dimanche matin, Edwin passe nous prendre Benoit, Marianne et moi … et en route pour Guerville ! Mais c’est un jour de toute petite forme…. Pour commencer, nous sommes épatés par l’organisation ! Avec Marianne, on a commencé à faire un listing pour une éventuelle course organisée par l’ASM. Alors une arche gonflable, un tapis, une sono, les dossards, les balises et le chrono, les sponsors, un photographe …..etc etc
Claire, Steve et Fabrice partent devant pour le 25km. Notre départ est un peu plus tard.
Il fait très très frais mais grand soleil … ça va être une course agréable.
Top départ, dès le début ça grimpe, on se prend 100D+ sur les 2 premiers km. Franchement, je ne dis rien mais ça pique. Heureusement, ça bouche, on a du mal à avancer … on est même bousculé par les marcheurs … mais comme ça, on n’est pas obligé d’aller plus vite.
Jusqu’au 5è km, ça descend, c’est tranquille et sympa. La machine a chauffé, je commence à me sentir mieux.
Je reste juste devant Benoit pour lui montrer la route et j’écoute sa foulée pour me caler sur son rythme. Ça marche bien ! Marianne et Edwin sont très légèrement devant et nous attendent à chaque intersection. A certains moments, nous inversons nos places avec Edwin et je pars devant avec Marianne.
Le 5è km arrive : LA grosse montée. On marche, c’est assez raide et assez long. Puis ça repart. Le parcours est très bien balisé : un fanion rouge pour le 14, un fanion bleu pour le 25 …les souches sont bombées en fluo au sol.
Malgré tout, entre le 9è et le 10è km, on arrive à se planter de route … demi-tour express et nous revoilà sur le bon tracé. On passe dans la forêt dans de petits chemins, c’est super agréable. On se dit qu’il faudra qu’on emmène l’ASM pour une sortie du dimanche. Juste avant le 11è km, en sortant de la forêt, nous avons la bonne surprise de voir Guillaume et le mari de Laure !! Ça fait plaisir de les voir … dans la descente, on sourit pour la photo et c’est reparti !
Au 13è km, arrivée dans le village de Senneville … Petit arrêt pour admirer le lavoir et les poissons et c’est reparti dans la forêt.
En ressortant de la forêt, je dis à Benoit … « Je vois l’arche …allez on a fini ! »
Conclusion : très beau parcours, un peu exigeant tout de même … à refaire avec l’ASM ! Une belle course en groupe et une super organisation.
Récit d’Edwin :
La première édition mais nos voisins de Guerville ont mis la barre très haute. Une organisation parfaite: la communication, l’organisation des l’arrivée avec un grand nombre de places de parking, une consigne, l’animation et l’échauffement ! Nous avons de la chance, ils fait froid mais très beau. Le soleil nous réchauffe.
La course s’annonce très bien. Nous, les coureurs du 14km: Caroline, Marianne et Benoît, nous récupérons nos dossards puis nous cherchons les ASM sur le 25km: Claire, Fabrice et Stevens. Ils sont déjà à fond avec l’échauffement. Le départ du 25 km est donné à 8h30 et les 185 partent à fond. Nous les retrouvons pour la fin du trail, les deux parcours ont une partie en commun.
Puis l’échauffement pour nous, une bonne dizaine de minutes pour réveiller le corps ( … ou fatiguer le corps). On retrouve Laure sur la marche nordique 14km.
Notre Départ est à 9:10.
Nous partons ensemble avec les marcheurs de la marche nordique. Une bonne côte des le départ et nous découvrons le village de Guerville avec une première boucle de 3 km et on passe à nouveau dans la zone de départ.
Vers les km 4/5 une bonne et longue côte « la côte de La Chapelle Saint-Germain-de-Secqueval », une chapelle en ruine mais une jolie point de vue et une animation au sommet! On s’attend régulièrement pour rester ensemble. On traverse des singles très sympas, forêt, paysages. Benoît s’est fait mal à la cheville dans une ornière mais arrive à continuer. Puis on entend les coureurs du 25km, ils vont très vite!!
Je prends quelques photos de notre groupe et une flèche passe, c’est Fabrice ( je passe à gauche 🤣). A quelques km avant la fin, on arrive à un lavoir avec des carpes énormes!
Une dernière côte et une longue descente jusqu’à l’arrivée. Marianne accélère et fait un sprint jusqu’à l’arrivée. J’ai eu du mal à suivre 🏃♂️😢.
On se positionne pour prendre en photo l’arrivée de Caroline et Benoît puis on retrouve Olivier.
Le ravitaillement de l’arrivée est aussi très bien organisé, une bière, des sandwichs des fruits et gâteaux.
Pour la première édition, ils ont fait un sans faute. Une trail technique, du dénivelé, des singles, des chemins et très sympas avec une organisation au top.
Les 90 bénévoles sont partout sur le parcours et une fléchage sans faute.
J’ai beaucoup aimé ce trail. Rdv pris pour la seconde édition 😉 j’espère l’année prochaine avec plus de participants ASM !!
Récit de Claire J :
Cette première édition du travail de Guerville était également mon premier trail de plus de 20 kms donc un vrai défi pour moi ! Merci à Fabrice d’avoir proposé ce trail, à Stevens de m’avoir motivée à m’inscrire sur le 25 kms et à mon mari d’avoir couru avec moi !
Cette date du 10 avril était parfaite et me permettait de me tester à moins de 2 mois de mon trail d’Annecy. Une fois l’inscription faite, les entrainements ASM et les sorties longues les WE se sont enchainés, toujours motivée et souvent courbaturée ! Merci à tous les membres du club pour les sessions entrainements/sorties du WE qui m’ont permis de progresser.
Nous voilà le 9 avril, on récupère les dossiers la veille de la course pour être moins dans le speed le lendemain matin… Nous voilà, dimanche matin, un temps superbe, un beau soleil et de la fraicheur ! on se retrouve tôt pour partir avec Stevens, mon mari au volant. Une fois sur place on retrouve Fabrice qui nous donne les derniers conseils… le départ approche et l’excitation aussi… j’adore cette ambiance de départ, de la musique qui donne la pêche et un rassemblement de sportifs/ves motivés à bloc ! quelle émulation J
C’est avec un peu de stress et d’appréhension que je prends le départ avec toutes les questions qui trottent dans ma tête : vais-je réussir à franchir la ligne d’arriver, est ce que mes jambes vont suivre ?
Les premiers kilomètres sont difficiles, il faut trouver le rythme, son souffle, enlever ce stress et lâcher prise… mon mari m’aide, me parle beaucoup et me rassure… avoir un « meneur d’allure » est un vrai plus ! je commence à me sentir bien vers le 13ieme kilomètres, les jambes trouvent le rythme, le plaisir arrive et je lâche tout ! Une alternance de côtes bien costauds, des singles, un beau parcours… mon mari à mes côtés qui me soutiendra toute la course… les kilomètres défilent, je m’éclate, je prends plaisir et je vois cette ligne d’arrivée avec quelques ASMaulois/ses et leurs encouragements : MERCI !… le chrono m’importait peu pour cette première course ; mes jambes ont tenu bon, j’ai pris plaisir… c’était ça le défi : franchir la ligne d’arrivée avec le smile J
Ce que je retiens… les entrainements sont essentiels pour progresser et m’ont aidé à surmonter les côtes si difficiles, à relancer pendant les phases de single ! être accompagnée booste, le mental permet de ne rien lâcher… et cette sensation de joie, de fierté si immense quand on passe cette fameuse ligne d’arrivée…
Un trail accessible malgré les côtes bien raides ! une superbe organisation avec des organisateurs bienveillants et motivants, à refaire en 2023.
Claire JG.
Récit de Fabrice :
Wouha….wouha…..wouha….wouha…….!
Nos voisins du Guerville Trail Running ont fait fort !!!
Je ne savais pas possible, en Yvelines, qui plus est à 10km de Maule, un trail avec autant de D+ et de technique. Wouha ! Je m’étais régalé à dessiner un UTMC (Un Tour de Maule en Courant) de 25 et 42k en tricotant de cote en cote, car j’aime ça. Mais même en prenant toutes les cotes autour de la vallée de Maule, on arrivait à 800D+ sur 42k.
Alors là…870D+ sur 25km….je m’attends à en ch…. Je m’attends à des cotes très raides. Je m’attends aussi à un sol technique (pierres, crevasses…) découvert lors de mes sorties vélo par là-bas. Et Laurent L. me l’avait confirmé pour avoir fait des rallyes VTT organisés là-bas.
Jackpot…
J’étais curieux de ce trail, 1ere édition, car il prolonge « notre territoire » d’entrainement Maulois (photo du secteur avec le circuit). Nous étions une dizaine de Maulois (Claire et Steve sur 25 et Marianne, Ben, Edwin…sur 15km). Bref …motivé !
L’ORGANISATION :
top ! A l’image de leur image. Dress code fushia-bleu partout. Arche, tenue, …tapis de sol !
Mais également balisage sous forme de petits drapeaux bleu ou fushia selon distance, planté dans le sol. Du jamais vu.
Une armée de bénévoles, à chaque carrefour. Une bonne bière à l’arrivée, sandwich, apéro, … On était bien.
Je n’ai pas cessé de féliciter les bénévoles tout au long de la course.
LE CIRCUIT :
Je pense que ce circuit va prendre du galon et attirer les cadors franciliens en prépa de gros trails de moyenne montagne, car ce trail est plus technique que nos trails classiques en IDF. 75% de forêt. Un sol très technique (pierres, bourbier, crevasses, racines…), des descentes très très raides, des cotes très très raides… J’avais même osé les bâtons. Je me suis dit « soit je passe pour un bobo-techno-trailler too-much, soit je verrai juste ». Et…j’ai vu juste. Bien sûr dans les coureurs de début de classement, j’étais le seul à avoir oser, je voyais bien les regards « surpris-moqueurs-interrogés ».
Mais 870D+ sur 25k c’est pas mal. Mais surtout en préparant ma feuille de route (photo), je constate qu’il y a un plateau de 9km au milieu (très technique, mais assez plat), ça fait donc finalement 870D+ sur 16km !!! Bah bah bah…
Et bien, à la fin de la course, nombreux étaient les coureurs à venir me témoigner que j’avais eu raison de prendre les bâtons.
Franchement, un régal ce circuit. Trèèèèèèèès dur, mais beau et vrai. On sent la différence quand un trail est fait par un club de trailleur (comme le trail de la Bête de St Aubin à Amiens le mois dernier)
LA PREPA :
Je ne fais pas de prepa, trop de contraintes mais je m’entraine avec logique et beaucoup de récup. Je reste sur mes petits classiques : un fractionné long seuil le jeudi, une sortie 1H-1H30 le week-end, et du home-trainer vélo.
J’y ai greffé une sortie 2x cote de Beule, 1-2 sorties trail tranquille pour travailler la technique dans le bois des Mesnuls en haut de Maule sur le circuit de VTT que j’ai dessiné pour le club VTT enfants. Et enfin 2 semaines auparavant un trail court en seuil+ .Sans faire des prepa de folie, avec moulte km, il y a toujours les bases, les articulations logiques, que je maitrise depuis 30 ans. Seule inconnue : j’ai repris les compet vélo cette année et le mercredi, à J-4, je participais à une course de cyclisme sur route, avec beaucoup de cotes, de vent, et une échappée solitaire qui m’a un peu cramé les cannes. Mais physiquement le trail s’est bien passé.
LA GESTION :
La gestion c’est aussi réfléchir le plan de marche en amont en dessinant le D+ et en le plastifiant, et accrochant à mon sac trail. Ben oui…inutile d’avoir une super prépa, pour faire n’importe quoi le jour J. Je préfère « pas de prépa et sérieux le jour J » (discours que j’ai tenu à Thomas B. pour son marathon Paris 2021 au pied levé avec un RP à la fin)
Ceux qui me connaissent savent que j’aime projeter à l’avance le temps de course. Les années avançant, ce n’est plus le qualitatif, les chronos, qui va me motiver (qui ne feront que s’éloigner de mes RP). RIP les RP … 🙂 . Je n’ai pas souhait non plus de compenser cette régression qualitatif en partant dans le quantitatif (accumuler les courses, j’ai donné par le passé). Alors il me reste pour m’éclater, et donner sens à mes années d’expérience, qui plus est en pleine transmission d’expérience à mes enfants, de maitriser mon sport en visant juste. Je me suis amusé à deviner à 1′ près le chrono marathon de mon frère en courant avec lui 1 semaine en vacances.. Lui deviner son chrono sur semi en mars à …10 secondes près en courant une seule séance seuil avec lui. et en écoutant son souffle Mais en trail c’est plus complexe : D+, sol roulant ou technique. Et pourtant pour mes 2 premiers trails long j’avais visé juste : à l’Ultra Marin sur 58km où j’avais annoncé à mes loulous « ne vous endormez pas, papa sera là à 23H30 » (arrivé à 23H28), et aux Templiers (5H01 pour 5H00 pronostiqué). 🙂
Je suis joueur, comme le turfiste qui se régale à pronostiquer. Et je m’en fous de projeter un coureur en 2H45 ou 4H45, comme pronostiquer un tiercé à 1000€ ou 100.000€. C’est la visée juste qui est excitante, pas le résultat
Comment j’ai fait (oui je spoile le résultat : j’ai pronostiqué la veille sur mon Strava 2H25 et j’ai fait …2H26)(oui il y avait 300m de plus 🙂 )
Calcul simple : 25km et 870D+ donne une équivalence plat de 34km (car 100D+ = 1km plat)
34km je les ferai à 4′10.km, soit 2H23. J’y rajoute 2′ pour sol technique (pierre, racines, bourbier…) : on arrive à 2H25.
Ensuite reste à projeter la façon de gérer la course (intensité cardiaque). Je ne gère qu’à la FC, jamais à l’allure, erreur des coureurs de ces 15 dernières années, passage d’une époque cardio à l’arrivée du GPS ou des plans issus d’entraîneurs FFA, fédé qui n’a qu’une culture de formation empirique de piste ou 10k tout plat où en effet les allures et % de VMA s’appliquent, mais pas valable pour un marathonien en 4H ou un trailleur. Notre coeur reflète l’intensité que réclame le corps en fonction de données qui sont en effet peu impactantes sur 10k ou piste mais capitales sur du long : prise en charge du D+, de la chaleur, la fatigue, la déshydratation, la digestion, l’état grippal , … et l’allure ne sera que la résultante de tout ça, et pas l’inverse (imposer une allure, qui impose une intensité au corps, qui monte en pression et boum aux 2/3 de course).
Je redessine la carte D+ (photo) je décompose en 3 la course : 9-9-7km.
Je sais que je vais faire 2H25 donc ça ne peut pas se faire à intensité seuil (car seuil 88% = 1H), ça se fera à une intensité Endurance active (80-84% FC max, zone marathon)(au final je ferai bien 148bpm de moyenne soit bien 82%)
Sauf que….la course n’est pas plate.. Donc ça fera yoyo. Comment gérer ? D’où le plan de marche.
Phase 1 : Les 1ers 9km sont une alternance de montées-descentes. Ca sera donc Seuil en montée (88%), pas le choix, récup en EF en descente (75%) pour une moyenne revenant à 82% prévue. J’ai la chance d’avoir un frein cardiaque énorme, grâce à un cœur très volumineux travaillé quand j’étais cycliste (30bpm au repos) qui est un plus en descente : en effet sur 30 secondes de descentes un gros cœur envoie plus de sang aux muscles pour récupérer (oxygène et glycogène) qu’un petit cœur, voila pourquoi j’insiste auprès de ceux que je conseille pour travailler à 70-80% FCmax pour grossir le cœur et avoir un FC basse.
Phase 2 : Puis le plateau de 9km va être LE PIEGE. Bizarre me direz vous, c’est plat ! Mais même constat qu’au Off d’Eric, où j’avais donné le même conseil pour la fin plate. pourquoi ? C’est plat, on a qu’une heure dans les jambes, beaucoup vont se mettre au seuil ou spé21, , sans récup car …..pas de descente, et ça tiendra…1H30 max et quand la 3eme partie vallonnée va arriver beaucoup de coureurs exploseront . Sur cette zone il faudra être à intensité marathon (80-85%) pour anticiper la fin (photo courbe cardiaque)
Phase 3 :on aura 1H30 dans les jambes, et on repart sur des cotes au seuil suivies de descentes. Il faut arriver sans dette. Afin de pouvoir me mettre en seuil+ sur la fin (photo) pour la bagarre des derniers km.
LA DIETE
2H25 = 2 flasques 500mL. Parfait pour être autonome et ne pas perdre 1′ au ravito (cette minute aura son importance puisque nous arriverons à 10 dans la même minute!). Une flasque d’eau + une flasque d’electrolyte (des minéraux pour compenser les pertes).
2 gels (1 par heure). Inutile d’en prendre trop. Le petit déj est encore dans le foie pour alimenter en glucose. Risque de surdosage en glucose et problèmes d’estomac souvent annoncés par certains coureurs.
Le petit déj : le classico Overstim’s GATOSPORT, que je prépare non pas en gâteau mais en moule muffin (x6) plus facile à stocker et congeler (2 mangés, 4 au congélo pour la prochaine),. Une banane, de l’eau.
Cela pris 1H30 avant (le Gatosport demande peu de digestion).
LA COURSE :
Départ 8H30. Course à 15′ de la maison, cool.
Petit footing de 15′ pour m’échauffer, le départ étant en cote.
Patotage avec Steve et Claire.
Je me place en 1er ligne. Départ donc en cote. Je me place dans le groupe de tête afin de me jauger face aux autres, j’ai projeté que je terminerai entre 15 et 20 (je ferai 17). Groupe de tête + cote = zone rouge !! Prudence, pas plus de 5′.
Je remarque 3-4 cadors au dessus du lot, qui se démarqueront rapidement, pour les autres on était assez homogène et c’est donc la gestion qui fera le reste. Passé le 1er km dans le rouge, le constat que les 1ere places ne sont pas possible, je me recale sur mon plan de marche. Côte en seuil, recup en descente.
D’entrée, le circuit est beau !!! D’entrée ça grimpe !! Une longue bosse au bout de 4-5km très raide me fait sortir les bâtons. Et je ne regrette pas mon choix, et les regards sont moins étonnés qu’au départ 🙂
je passe rapidement sur l’ensemble de la course puisque….c’est au millimètre le plan de marche. Y compris pour le plateau où ceux qui se sont mis au seuil ont craqué au bout d’1H30.
Sur le plateau un coureur m’interpelé « t’es de Maule? Je suis le mari de Margaux ». On papote. On courra ensemble sur le plateau technique en s’alertant mutuellement des pièges. Il décrochera à la reprise des cotes (le piège du plateau au seuil dont je parlais ?)
J’ai le plaisir ensuite au km20 de « passer à gauche » de nos Maulois du 15km, difficile de louper Edwin 🙂 (photo)
Comme prévu je reviens sur des coureurs dans la 3eme partie vallonnée. Remontant un coureur par cote. A tel point qu’au km23, on se regroupe à 7 coureurs pour les places de 12 à 19, un peloton de 7, rare en fin de trail, où souvent on est éparpillé. Les 2 derniers km seront donc comme prévu au dessus du seuil pour la bagarre.
Mon seul regret, c’est que je suis vraiment mauvais en descentes très raides face aux trailleurs qui étaient avec j’étais en bagarre. Pas assez de grosses cuisses pour encaisser les descentes, et pas assez technique tout simplement, à travailler. Je leurs mettais 3 secondes en cotes, ils me reprenaient 3 secondes en descente….arrrhhh. Ca a donné un final épique à 7.
Et je suis en pleine bagarre, au taquet quand ma montre sonne 25km, je regarde…2H25 comme prévu.. Dans le rouge mais sourire en coin. Bon pronostic 🙂 300 derniers mètres à toc (photo) . 17eme sur 250. 2eme bon pronostic. 2eme Master 2 (papa est un jeune vieux, 3eme bon prono de mes enfants cette fois !)
Une tit’ bière avec les Maulois sous un super soleil. La vie est bien elle.
Bref : un kiff !!!!!!!!!!!!!!!
Jambes destoyed pendant 3 jours. Une gestion nickel. Un vrai trail ! MERCI !!!
Il faudra aller se le refaire en off. Et le refaire en 2023.
Je m’empresse de féliciter les organisateurs.. Leurs écrirai sur leur page.
LA RECUP
Repos le lundi , vélo home-trainer en intensité faible mais tournage de jambes rapide pour assouplir les jambes douloureuses, à nouveau un repos le mercredi pour surcompenser (effet rebond de forme quand un effort et une recup sont bien agencés). Reprise run le jeudi avec le 1000-2000-3000 seuil mais le reste cool. A nouveau repos le vendredi, car j’attache beaucoup d’importance à récupérer (la clef ou l’erreur du sportif d’endurance) et 5 jours c’est un bon quota après une course pour surcompenser et tirer profit d’une course pour progresser.
Je vous le conseille !!!!!!!!!!!!!!!!! Merci Guerville Trail Running.
Fabrice NOREL . 25,3km / 870D+ / 2H26 (17eme /250 )(2eme M2)
Résultats :
Benoit Roudaut : 01:58:29
Caroline Gilier Paulin : 01:58:29
Claire Julien : 03:12:20 (25Km) Classement Catégorie M1F 6ième
Edwin Determann : 01:56:40 (14Km)
Fabrice Norel : 02:26:32 (25Km) Classement scratch 17ième, Catégorie M2H 2ième
Laure Pigot : 02:19:23 (Marche Nordique 14k)
Marianne Forey : 01:56:39 (14Km)
Stevens Grabczak : 02:52:05 (25Km)
Merci pour vos récits !
Ça redonne le sourire de revivre cette course avec la perception de chacun. On a tous des détails croustillants à remémorer (voir technique). On en apprend même après la course.
Encore des beaux moments de partage avec l’ASM !!! 🙂
bravo à tous ! on y songera pour l’année prochaine à ce trail….
Quels beaux récits! et effectivement un beau trail de costaud bien organisé !!! Il ne serait pas idiot de consulter nos voisins Guervillois quand on proposera notre premier trail Maulois !
Bravo à toutes vos performances, Fabrice et Claire classés chapeau !
Je ne pensais pas qu’on pouvait trouver un tel dénivelé en dehors de la vallée de Chevreuse.
Il faudra qu’on le fasse en off à l’occasion.
Bravo à tout le monde et je retiens la solidarité des ASM quand un des nôtres est dans le dur.
Un trail sympas (et avec notre petit groupe encore plus!). La date pour l’année prochaine est déjà connue : 16 avril 2023, abonnez-vous sur la page Facebook pour recevoir la notification de l’ouverture des inscriptions : « trail des coteaux de Guerville » ♀️♂️
Benoit, respect…. du trail avec un problème de vue, qui est un élément important pour appréhender le sol…! Et suuuuuuuurtout sur ce trail. C’est couillu !!