Marathon d’Amsterdam 2022 5


Voici les récits du marathon / semi-marathon d’Amsterdam qui s’est déroulé le 16 Octobre 2022.

Récit de Gilles :

Le Marathon TCS d’Amsterdam, mon 5éme marathon et mon premier international.

Avant de parler de ma course, un grand merci à tous les membres présents de l’ASM qui ont rendu ce week-end très agréable tout au long de ces 4 jours et l’essentiel est bien là ??

Côté course, en une phrase je dirais « Un marathon géré comme un débutant, mais en pleine conscience »

J’avais lu ou entendu (possible que ce soit notre président) expliquer que, sur un marathon, partir plus vite que son allure cible et croire que ça va passer parce que l’on se sent bien, bah ça ne marche jamais. Je confirme, c’est vrai ! ??

Initialement prévu de courir sur un 5’30/km, je me cale sur du 5’15/km jusqu’au 10éme kilomètre où je percute, sans gravité, un vélo qui traversait le marathon ??‍?? Allez savoir pourquoi, je me cale alors sur du 5’10/km, en me rappelant que ça ne tiendrait pas, et ceci jusqu’au 25ème kilomètre où je sais que je suis sur un rythme bien en deçà des 3h50.

Je réduis alors un peu l’allure mais toujours au dessus de l’allure cible. Je suis encore bien, mais moins bien. Après avoir amélioré mon RP de plus de 1min30 sur mon semi, je viens de faire un nouveau RP sur le 30km ??

C’est là que tout se complique. Sur le ravito vers le 31éme kilométre  je marche pour boire. Je sens une fatigue générale. Je repars, je tiens un 5’45/km, mais je marche à chaque ravito. Les cuisses sont contractées, la marche-ravito s’allonge et je dois puiser dans mon mental pour repartir. Je sais que le moins de 3h50 est plus que compromis, c’est de plus en plus difficile, mais je cours entre chaque ravito pour passer la ligne en 3h53, à plus 2 minutes de mon RP sur la distance.

Amsterdam est réellement le lieu pour battre ses records perso. J’ai joué, j’ai perdu, mais en connaissance de cause.

Un peu déçu, mais content d’avoir pu tenir aussi longtemps sur ce rythme car, avec une préparation plus spécifique, je sais que je peux passer sous la barre des 3h50, voir aller chercher les 3h45…. reste plus qu’à trouver le temps pour bosser car un des manques aura été sans aucun doute des sorties longues. Donc maintenant, y’a pu ka!

Récit de Thierry :

Je n’ai fait que mon premier marathon à l’étranger donc quand l’idée de partir sur Amsterdam est arrivée c’était l’occasion de faire mon deuxième.

Je ne connais pas non plus cette ville, nous optons pour rester 4 jours.

Un petit groupe d’ASM se forme. Organisation de réservation pour être dans le même hôtel 

Voilà samedi 8h25, départ en Thalys pour arriver à 12h15. Descente à l’hôtel pour déposer les valises et hop rendez-vous aux dossards avec un « petit » arrêt pour déjeuner. Il y a un petit salon sur le marathon expo et nous sommes accueillis par des échassiers déguisés en Rembrandt ou costume traditionnel hollandais. 

Nous commençons quelques balades dans Amsterdam. Très jolie ville aux odeurs surprenantes.

Le soir nous nous retrouvons pour un resto en petit groupe ASM et viennent les préparatifs pour le lendemain.

Voilà nous y sommes. Bonne ambiance et beaucoup de monde. J’avais décidé de suivre le petit groupe Valérie, Guillaume emmené par Éric et Laurent. Une allure de 6’ au kilo je savais que je ne tiendrai pas tout le marathon. Chose faîte, tous les voyants sont au vert. Le marathon est en effet assez plat. Les supporters sont là ! C’est chouette. Nous avançons à bonne allure jusqu’au semi, Éric part avec Valérie et Laurent reste avec Guillaume et moi. Au 25e, je lâche le groupe et gère la fin de course. Je me fais doubler par Séverine qui est dans sa bulle, je me dis c’est bon pour elle. Puis après un arrêt ravito, je vois Marianne je la rejoins et fais un petit bout de chemin avec elle. Finalement je lâche et poursuis mon avancée paisible. Je m’arrête prendre une photo de moulin et repars. Le retour sur Amsterdam et entrée dans le Vondelpark est un bonheur. Les supporters sont là et te remotivent pour repartir en faisant la Ola.

Voilà retour dans le stade. C’est une belle course.

Après les retrouvailles de tous. Retour à l’hôtel pour la douche. Nous retrouvons nos femmes et faisons une balade détente sur les canaux.

Nous profitons ensuite des deux jours pour effectuer différentes visites, musée Van Gogh, maison d’Anne Frank…

La ville est très jolie, attention aux vélos ! Ils sont les rois.

Récit de Séverine :

Après Paris, j’avais bien sûr envie de refaire un marathon, mais le faire à l’étranger me motivait beaucoup plus …
J’en parle à titi car Amsterdam me plaisait bien: il me dit qu’il avait prévu de le faire avec Laurent M. et Éric; super aubaine pour se joindre à leur voyage et profiter de leur expérience
J’en parle à Marianne, Valérie L, Christine et Caroline …. L’idée les tente bien; Caroline se mettrait sur le semi
On en parle un soir d’entraînement aux garçons… un groupe WhatsApp est créé et c’est partit 🥳
Un marathon de mi-octobre signifie une préparation qui démarre début août … pas facile avec la chaleur…, plus une cheville qui me cause encore des ennuis sur un entraînement… bref la préparation n’était pas au top, mais la motivation pour un 04:30 était là.
Organisation au top comme d’habitude : on se retrouve le samedi 16 octobre à Amsterdam pour récupérer notre dossard et faire un petit tour de centre ville
Jour J: pdj à 06h30 et on décolle à 07h45
Caroline et Nathalie sur le semi partiront plus tard
L’hôtel est à 15 min à pied du stade, du départ.
Chacun a ses objectifs, ses bobos, ses angoisses mais on est tous motivés; Laurent et Eric accompagnent Valérie et Guillaume
Je cours avec Marianne : on décide de démarrer sur une allure de 6:30
Départ lancé, on passe le portique : le chrono est déclenché
On avance bien… pas du tout dans l’allure 😬on essaie de ralentir mais c’est pas simple
Marianne a peur de ne pas tenir
On reste ensemble jusqu’au 21eme, Marianne ralentit un peu, j’ai mal à la cheville et dans la jambe…. Mais je veux rester sur mon allure de 06:20-25
Je continue seule
Objectif : 0 crampe et ne marcher que sur les ravitos
A partir du 36eme, je marche plus longtemps au ravito
J’ai super soif… et pas assez d’eau dans mes gourdes
Je ralentis un peu, ma jambe me fait mal
La surprise un peu avant le 37, un sortie de tunnel … avec une côte qui fait mal aux jambes
De plus en plus de coureurs marchent …. Moi non, je résiste
On repasse dans le parc du départ, je vois Gaëlle et Isabelle qui me soutiennent, cela fait plaisir 😊
Les deux derniers kilomètres sont interminables mais l’arrivée dans le stade est magique 🥰 La même ambiance qu’au départ 🤩
Passage sous l’arche , 04:37
10 minutes de moins que Paris
Déçue mais contente tout de même car pas à 100% des capacités
Du coup, faudra un 3eme marathon 🤪

Récit de Guillaume : Un second marathon difficile physiquement et moralement

Après mon premier marathon à Paris l’an dernier presque jour pour jour, deuxième expérience mais en mode international ! Cette fois, l’objectif n’est plus seulement de finir mais d’améliorer mon chrono pour aller sous la barre des 4h30 (4h51 à Paris), soit une allure moyenne de 6:24. Sachant que je serai plus lent sur la deuxième moitié, je pense partir autour de 6:10.

J’ai de grosses difficultés au-delà de 25km, j’avais donc prévu une meilleure préparation, avec notamment la volonté d’enchaîner deux sorties les week-ends.

Malheureusement, il n’en sera pas ainsi, la perte de mon père fin août, m’a fortement perturbé et ma préparation avec.

Le stress est monté la semaine qui a précédé le marathon, par l’idée de la course mais aussi par l’organisation du voyage qui allait avec. Nous partons à 6h50 de la maison avec Marianne, Valérie, Caro et Olivier. Nous passons prendre Séverine. Direction Gare du Nord ou nous retrouvons Thierry et Gaëlle ainsi que Gilles et Nathalie. Trajet en Thalys, tram et nous récupérons nos chambres à l’hôtel près du Vondelpark à 2km du stade olympique, point de départ et d’arrivée du marathon.

Après un trop long repas et une pizza (je mangerais des pâtes ce soir), nous allons récupérer nos dossards au stade. Je récupère mon t-shirt XL et demande si je peux l’échanger contre un L. « Pas possible mais attendez un peu sur le côté, beaucoup de personnes cherchent à faire des échanges ». Ça ne rate pas, après quelques secondes un gars se pointe avec un L pour voir s’il peut avoir un XL. Affaire conclue ! 😀

Le soir on dîne dans une brasserie, je mange un burger et des frites, pas de pâtes 😕.

La nuit est courte du fait du stress. Nous partons vers le départ, il y a une super ambiance dans le stade, musique, écrans géants.

9h, les premiers partent, 9h30 nous passons la ligne de départ (nous sommes dans le sas 4h-4h30) Nous formons un groupe avec Valérie, Thierry et nos meneurs d’allure Éric et Laurent (Yoda). Nous partons à bonne allure entre 6 et 6:10. Est-ce trop rapide ? A ce moment là on ne sait pas si on le paiera plus tard.

Nous traversons le parc près de l’hôtel puis la ville. Il y a beaucoup de public.

Au km 10, j’ai les jambes un peu lourdes. Mais nous maintenons l’allure.

Nous attaquons l’aller retour sur les rives de l’Amstel, admirons les magnifiques villas. Au ravito des 15km, Thierry et moi faisons une pause pipi, Laurent nous attend, Valérie et Éric partent devant. Laurent nous dit de ne pas accélérer, que nous allons les rattraper doucement (spoil : on ne les reverra qu’à l’arrivée).

Au ravito du 20ème nous perdons Thierry, je ne sais pas s’il est parti devant ou pas.

2h11, on arrive enfin au semi, allure 6:13. C’est bien mais je me sens moins frais qu’à Paris. Laurent me dit qu’il faut tenir l’allure jusqu’au 32ème puis dérouler, que s’il sent que je suis proche du 4h30, il me poussera jusqu’à ce que je le maudisse !

Le cardio monte à 90%, j’étais entre 80 et 85, Laurent me dit de ralentir. On baisse un peu l’allure autour de 6:25.

Aux ravitos, je prends de l’eau, de la boisson sucrée et un bout de banane que me tend Laurent. J’ai aussi des pâtes de fruits et 500ml d’électrolytes dans mes gourdes.

Je passe correctement ma barre des 25km, j’ai mal aux jambes mais c’est supportable.

Je me fixe de mettre ma musique au 34eme pour tenter de me booster sur la fin.

Après le 26eme, je baisse encore l’allure, les jambes ne veulent plus. Je me fixe de rester sur du 7mn au km. Ce que je tiens jusqu’au 31eme.

Et là commence le défilé des objectifs…

La flamme des 4h30 nous double, je dis à Laurent que ça me met un coup au moral. Je sens à sa réponse qu’il comprend très bien ce que je ressens.

Séverine me double, elle a l’air très fraîche, elle me demande si ça va, je lui dis que je n’ai plus de jambes.

On arrive au 34eme, je suis passé entre 7:30 et 8 au km. J’ai mal au dos, je dis à Laurent que je vais faire une pause pour :

– m’étirer le dos,

– mettre ma musique,

– regarder sur « Localiser » si Marianne est loin derrière.

On s’arrête contre un arbre :

– je m’étire le dos, ça fait du bien,

– je mets ma musique,

– Laurent me dit : « Tiens, voilà Marianne » 😳

Nouvel objectif : finir avec Marianne comme à Paris.

Ravito suivant, je repars quelques dizaines de mètres après Marianne, Laurent oscille entre nous deux, il me demande si je peux la rattraper mais je lui dis que quand j’accélère j’ai des crampes.

Je laisse donc partir Marianne et dit à Laurent qu’il peut l’accompagner et me laisser avec ma musique.

Je ne marche qu’aux ravitos mais je me fais beaucoup doubler (bon, je double aussi des personnes qui marchent). J’essaie de m’accrocher à d’autres mais, à chaque fois c’est pareil, les crampes reviennent.

La flamme de 4h40 (partie dans le sas d’après) me double, pareil… Quel est désormais l’objectif ? Ne pas dépasser mon temps de Paris ? Finir ?

J’ai vraiment du mal à me traîner. Ravito du 38eme, allez plus que 4km, prochain arrêt, l’arrivée. Mais je profite encore d’un ravito et d’un ravito off local pour marcher un peu.

J’arrête ma musique qui ne me sert à rien et je décide de profiter de l’ambiance. Avec nos prénoms sur le dossard, c’est super sympa d’être encouragé par le public et les bénévoles !

On repasse dans le Vondelpark, il reste donc environ 2km. Et bien c’est long 2km.

Le stade n’est plus très loin. Isabelle et Gaëlle m’encouragent peu avant l’arrivée.

Les dernières indications : 500m, 200m, entrée dans le stade, 125m, 50m. Enfin, mon calvaire est fini ! 4h49.

Je récupère ma médaille bien méritée mais je suis quand même déçu de ne pas avoir ressenti de progrès depuis Paris.

Je suis à bout de force, je n’ai qu’une envie : me poser ou m’allonger.

Je retrouve les autres, on sort du stade, je vais m’assoir contre une grille quelques minutes. On va récupérer nos affaires à la consigne mais les autres me disent que je suis tout blanc 💀. En effet, je regarde mes mains, elles sont toutes blanches. Je m’allonge, Thierry me met les pieds en l’air. Je me sens bien, je dormirais bien, je ferme un peu les yeux mais je me dis que cela doit inquiéter les autres alors je les garde ouverts. Ça va mieux, j’ai repris des couleurs, on va se poser quelques minutes dans les gradins avec Marianne et Valérie. Une photo avec nos médailles et on rentre à l’hôtel… à 2km… à pieds 🥵

Nous profiterons d’Amsterdam les deux jours suivants. Passionnants Rijksmuseum et maison d’Anne Frank le lundi. Promenade au soleil le mardi.

Merci à tous pour ce beau week-end qui aurait été parfait avec une perf à la hauteur de mes espérances.

Merci Laurent pour l’accompagnement.

Récit d’Eric :

Et de trente marathons à mon actif.

Ce marathon était une idée d’isa et valérie M pour visiter cette ville que nous ne connaissions pas. Je crée un fil dédié et bizarrement comme par hasard, d’autres suivent … Réservation de dossard puis hôtel et enfin le Thalys ! Je m’inscris sur un SAS 3h10 sauf que je ne savais pas à mon inscription que deux marathons seraient prévus la semaine précédente et un marathon festif la semaine suivante et je crains d’être un peu sur les rotules ! Je décide quelques jours plutôt de m’aligner sur la distance comme meneur d’allure de valerie L ! Je lui laisse raconter la suite ! Cette ville est magnifique avec ses canaux, ses fleurs, son cannabis et ses vitrines parfois décorées avec des femmes en tenues légères et dont pour certaines, j’émets quelques réserves sur leur genre… Sur le port d’Amsterdam, y a des coureurs ASM qui courent et recourent  encore, plein de bières et de drames aux premières lueurs j’écris ce récit dans le Thalys retour en espérant  arriver aussi à l’heure que Valérie qui marche plus vite qu’elle ne court dans les moments difficiles lol ! Car grève SNCF ce jour …

ASMent vôtre Eric L 

Récit de Valérie :

Et voici le récit de mon 2ème marathon, après celui de Paris le 17 octobre 2021.
J’avais entendu plusieurs personnes de l’ASM parler du Marathon d’Amsterdam (Eric, Maître Yoda, Titi….), j’avais très envie d’y participer afin d’y courir mon 2ème marathon. Je demande aux copines si ça les tente ? Marianne et Séverine sont enthousiastes, Caro dit OK pour le semi ! et me voici validant mon inscription le 28 janvier 2022.
Entre temps, le groupe s’est étoffé avec 9 ASM sur le marathon et 2 ASM sur le semi !
Je démarre la préparation marathon en août au retour de mes congés donc sur un plan à 8 semaines (pas facile durant l’été…). Je me cale sur une allure entre 6:00 et 6:15 avec un objectif de chrono entre 4h15 et 4h30. Mais qui va courir avec moi ??? je sais que Guillaume souhaite approcher de ce temps, on décide de partir ensemble.
Lors d’une séance de running, Guillaume demande à Eric quelle stratégie devons-nous adopter au niveau de l’allure ? On part à 6:00 ou 6:15 ? Eric nous conseille 6:00 d’emblée et nous apprend qu’il peut nous accompagner avec plaisir du fait de l’enchaînement de tous ses marathons, c’est cool pour nous !
Par la suite, Marianne m’apprend que Yoda se propose aussi d’accompagner Guillaume, nous avons donc nos Portes Drapeaux personnels !
DIMANCHE 16 OCTOBRE – SAS 4h00 / 4h30 avec Marianne, Guillaume, Séverine, Titi, Eric, Maître Yoda.
Je suis très angoissée, maintenant que je sais ce qu’est un marathon, j’appréhende celui-ci avec moins de légèreté et je doute de mes capacités.
Le départ est donné au niveau du Stade Olympique, ambiance assurée ! Yoda et Eric conviennent avec nous que l’on fasse un point sur l’allure à tous les ravitos.
Départ à 9h28, sous une météo clémente, nous avons de la chance !
Comme convenu, je suis avec Guillaume et Titi ; Eric et Maître Yoda sont devant nous, ils nous montrent le chemin !
Je me cale très rapidement à 6:00, je suis très bien.
1er ravito à 5k, je prends le premier gobelet qui contient une boisson énergisante, je suis surprise et recrache tout de suite, je ne veux pas boire ce que je n’ai pas testé au préalable.
Et je vous parle rapidement de mon alimentation (que j’avais testé sur le marathon de Paris) : un gel OVERSTIMS tous les 5k, ma poche à eau contenant une boisson Electrolytes et je prends uniquement de l’eau claire aux ravitos.
On traverse la ville mais ne me demandez pas ce que j’ai vu, je suis trop concentrée pour faire du tourisme….
L’allure est toujours correcte pour moi, je me sens bien. Entre 5:55 et 6:06 du kilomètre 1 au kilomètre 15.
Eric et Yoda se retournent régulièrement pour voir si on les suit, ils sont très vigilants, c’est rassurant pour nous.
Nous arrivons dans la campagne, au bord de l’Amstel River, c’est superbe : des maisons magnifiques, des animations sur l’eau avec du Flyboard.
Il y a un peu de vent, Yoda me dit de venir derrière lui, il fait barrière !
Au ravito du 15K, Yoda demande à Eric de continuer avec moi, Titi et Guillaume veulent baisser l’allure, Yoda reste avec les garçons.
Et nous voilà partis avec Eric sur une allure à 6:00 dans cette belle campagne, c’est un peu long, mais nous avons du public qui nous encourage, je vous laisse deviner comment on prononce « Valérie » ou « Lonchampt » (pour Eric) en néerlandais, nous avons été surpris !
Entre les kilomètres 25 et 30, allure 6:02 / 6:16.
Les ennuis démarrent après le kilomètre 30, j’ai des nausées….envie de vomir, mais je continue à m’alimenter en gel mais ça ne passe plus.
Le groupe avec le meneur d’allure à 4:20 arrive à notre hauteur, Eric me demande si je souhaite continuer avec eux. Je suis d’accord mais on ne les suit pas longtemps…. Dommage.
A partir du kilomètre 35, les nausées s’amplifient, je suis dégoutée. Marianne m’avait donné un Spasfon, je le prends à tout hasard mais pas d’amélioration. Eric me dit que je suis en hypoglycémie et me propose des barres énergétiques. Malheureusement, je les refuse car je n’arrive pas à mâcher…mon gros souci….
Je décide de marcher un peu pour essayer de calmer ce reflux ; Eric me rassure en me disant qu’on a une allure moyenne de 6:07, j’ai encore les jambes, je le démontre à Eric car je marche très rapidement (il est très étonné car il n’arrive pas à me suivre… !).
Je pense à Edwin (désolée Edwin, ne le prends pas mal) mais pour avoir vu son état et sa souffrance à 2k de l’arrivée du marathon de Saumur, 2 choix sont possibles pour moi :

  1. J’ai encore les jambes, je continue à courir mais je ne suis pas sûre d’arriver en bon état
    ou
  2. Je joue la sécurité en marchant un peu et en courant de nouveau pour arriver dans ce stade sur une fourchette de chrono que je m’étais fixée
    Le choix 2 s’impose, je regarde ma montre, je calcule…..Eric me dit qu’il reste 5k, soit environ un échauffement Maule/Mareil.
    Nous croisons Gaëlle et Isabelle, qui voient ma sale tête et comble du comble, ça sent le cannabis sur le parcours, c’est terrible pour moi, je ne supporte pas….
    Je suis tellement triste et déçue car tous les signaux étaient au vert, j’en pleure intérieurement car je sais que le chrono de 4h15 s éloigne. Eric me soutient et je sais que c’est dur pour lui aussi, il n’est pas du tout à son allure, c’est d’autant plus fatiguant à gérer car il a enchaîné 2 marathons le week-end précédent.
    La foule nous acclame, l’arrivée est proche, il reste à peine 2K, je cours péniblement mais je cours, putain je VEUX et J’ARRIVERAI dans ce stade en COURANT….
    L’arrivée dans le stade fait oublier la douleur, il fait très beau, on se fait doubler par le meneur d’allure à 4:30, je n’arrive pas à accélérer pour le suivre. Eric me filme….j’y vais doucement mais sûrement vers cette arche…..
    Chrono : 4:33:08 versus 4:52:23 sur le marathon de Paris il y a 1 an.
    Je me rassure tant bien que mal car je reste dans le chrono fixé entre 4:15 et 4:30.
    Nous rejoignons Olivier et Gilles, ils ont le sourire ! Séverine arrive derrière nous hyper souriante et zen. Nous sommes vite rejoints par Marianne et Yoda, suivis de Guillaume et Titi.
    Le job est fait pour tout le monde, on oublie vite les douleurs et les angoisses !
    Ce fut de nouveau un week-end riche en émotions !
    L’ASM est un club où il fait bon vivre et courir, il est composé de très belles personnes, qui restent humbles et qui savent partager leurs expériences.
    Un grand MERCI à Eric pour son empathie, qui m’a prodigué conseils et encouragements, et qui n’a jamais douté sur ma capacité à finir ce marathon (moi j’avais quelques interrogations !!!).
    Merci à Yoda pour sa vigilance et son expérience, et son envie de transmettre.
    Merci à mes compagnons de route, Guillaume et Titi, vous n’avez rien lâché les garçons tout comme Marianne (quelle progression et quel chrono), Séverine je t’admire pour ta zen attitude, tu étais souriante au départ et au final !
    Bravo à Gilles, qui a de nouveau fait un super chrono et félicitations à Olivier qui malgré sa blessure au genou, a assuré son parcours.
    Sans oublier notre duo de choc : Caro et Nathalie sur le semi, bravo les girls !
    « Il faut accepter les déceptions passagères, mais conserver L’ESPOIR pour l’éternité. » M. Luther King.

Récit de Caroline :

27 janvier, Olivier et moi nous nous laissons tenter par une escapade ASM à Amsterdam : au programme marathon pour monsieur, semi-marathon pour madame, un peu de tourisme avec les ASM’s girls and boys.  

Alors quand je demande à Olivier quelle est sa stratégie de course pour un semi, il me dit généralement « à fond à fond à fond et après on gère ». Il y a donc les artistes d’un côté et les adeptes de la gestion de l’autre. Vous aurez compris que je fais partie de la deuxième catégorie. 

Ayant fait le semi de Saumur en mai dans un relatif confort, je décide donc de partir un peu plus vite, en 5’50/km, pour essayer de gagner quelques minutes sur mon RP. Objectif moins de 2h05 et me rapprocher autant que possible des 2h. 

Dimanche, jour de la course, les marathoniens partent à 9h30, le départ du semi étant à l’heure bizarre de 13h30. Je me lève donc plus tard, retrouve au petit déjeuner Isa (Mme Lonchampt), Gaëlle (Mme Crespin) et Nattes (Mme Lerideaux). Nous allons ensuite voir les marathoniens au km 2 … on prend quelques photos, on encourage puis Nattes et moi retournons à l’hôtel nous préparer et nous nous donnons RDV à 11h30 pour aller tranquillement prendre le départ. Mais voilà, seule dans ma chambre d’hôtel, je tourne en rond, je range, fais le ménage. Ne tenant plus en place, je pars courir dans les rues autour de l’hôtel. Juste un petit tour pour évacuer le stress, choisir les bonnes lunettes, et surtout décider de partir en petite veste sans manche + jupette, car l’après-midi s’annonce fort chaude pour un 16 octobre. 

Avant de partir, je mange une banane (pas de déjeuner aujourd’hui, je ne vois pas quand le caser). Nattes et moi marchons 30’ pour rejoindre le départ. Petit tour de quartier, nous en profitons pour suivre les marathoniens sur l’appli. Nous nous mettons dans notre sas qui n’est pas loin du passage du 41ème km du marathon. Nous montons sur les barrières pour essayer de les voir. Nous ne voyons finalement que Gilles. Je prends deux barres aux amandes puis je coupe le téléphone pour me concentrer sur la course et le départ est donné à 13h37.  

Le départ se passe super bien. D’habitude je suis beaucoup plus tendue et il me faut qq km pour trouver mon souffle. On dirait que mon petit tour du matin + les 30’ de marche m’ont chauffé les jambes et je me mets tout de suite dans l’allure…Ma musique va me tenir compagnie. Mais j’ai de gros doutes sur ma capacité à tenir.  

Au premier ravito, je prends un gobelet d’eau (il n’y a pas de bouteille). Ça se bouscule et je décide de ne pas marcher. Mais courir avec un gobelet plein, ce n’est pas facile. Je m’en mets partout, ça me dégouline sur le menton, je mouille les lunettes, ça m’essouffle … bref on fera différemment sur le prochain. 

Premier état des lieux au bout de 5km : Allure ok, FC ok … on continue comme ça. 

Au 9ème km, je marche et prends qq gorgées au ravito … je commence à avoir très chaud. Je teste donc leurs éponges … un coup dans le cou, sur les bras, ça fait bcp de bien. 

Je passe le 10ème km en 57´45 : bon ben si je cale j’aurais au moins un nouveau RP sur 10km.  J’essaye de manger un bout de barre mais ça a beaucoup de mal à passer. J’arrive finalement, petit bout par petit bout à prendre la moitié.

Au 14ème km, je commence à peiner et je me sers de la montre pour garder mon allure car naturellement mes jambes ont envie de ralentir voir de s’arrêter carrément. Je me dis « si c’est dur c’est que c’est le bon rythme ».  

Au 17ème km j’en ai marre, mais je sais que ça va tenir. Des gens commencent à caler devant moi, la route n’est pas large … je me faufile sur les côtés …  

20ème km ça tient mais je suis incapable d’accélérer. Je trouve le dernier km interminable. Une bande de gars chantent « sweet Caroline, sweet Caroline ». Je me retourne pour leur sourire … ça me fait du bien car ça doit faire qq km que je fais la grimace. Je cherche des yeux Olivier et la troupe et je ne vois personne (en fait ils étaient là à l’entrée du stade, mais de l’autre côté et je n’ai rien vu, rien entendu).  

J’entre sur le stade … le moment que je préfère. Il y a du monde dans les gradins et je puise dans mes dernières forces.  

Je passe la ligne d’arrivée en 2h04 et des patates et je m’accroche à une barrière pour ne pas tomber, mes jambes ne me tiennent plus.  

Nattes me rejoint qq minutes après et je retrouve Olivier et Gilles.  

Ce que je retiens de cette course :

  • Sans véritable prépa (j’ai dû faire une ou deux séances de travail allure semi), ce n’est pas si mal que ça
  • Je comptais sur un temps beaucoup plus frais … et bien c’est raté
  • Le parcours est super chouette : quasiment plat, la ville est belle, c’est bien organisé
  • Faire du tourisme après la course (et non avant comme à Valence), c’est définitivement plus malin : moins de fatigue pour la course et ça dérouille les courbatures le lendemain.

Super course et super week-end … J’ai bien envie de retourner à Amsterdam !

Récit de Marianne :

Je crois que tout a commencé par une envie de Valérie L. En janvier, Margot intègre le club et nous parle de son marathon d’Amsterdam.

Après quelques échanges sur WhatsApp avec Valérie L, Séverine et Caroline, nous nous engageons en réservant l’hôtel fin janvier puis le dossard. Le Thalys sera réservé par Caroline mi-juin pendant notre séjour en Islande.

En avril, j’ai mal au genou… une tendinite du jumeau interne, j’annule deux courses (le semi Pégasus et le trail des 4 Pilliers), je refais faire des semelles, je fais une bonne pause de course à pied en juillet puis début aout, Guillaume et moi commençons la préparation pour Amsterdam. Notre préparation se met en pause 15j fin aout début septembre lors du décès du papa de Guillaume. Ma douleur au genou s’estompe doucement.

Une semaine avant, je ne réalise pas que je vais courir 42km.

Nous nous organisons pour pouvoir aller à la gare, y laisser une voiture car le taxi est hors de prix. Choix judicieux car il y a aussi pénurie de carburant et grève générale prévue pour notre retour.

Le jour du départ arrive, levée à 5h45, départ de Maule à 6h50 avec Olivier, Caroline, Valérie et Séverine nous rejoignons les Thierry et Gaëlle Crespin et Nattes et Gilles Lerideaux à la gare du nord. Après 3h30 de Thalys, nous arrivons à Amsterdam, quelques minutes de cafouillage et nous montons dans le tram (avec le pass 96h que nous avons acheté sur l’application GVB) en direction de l’hôtel pour prendre nos chambres. Nous partons ensuite à la recherche d’un restaurant pour manger des pâtes. Finalement je prends une pizza originale à la courge et au gorgonzola, nous sortons de table à 15h. Direction la marathon Expo pour chercher les dossards à côté du stade olympique d’où nous partirons demain.

J’aurais bien acheté un sweat ou T-shirt en souvenir mais il n’y a plus que des petites tailles. Guillaume et moi décidons de rentrer à l’hôtel car j’ai mal à l’articulation du gros orteil et je n’ai pas pris les bonnes chaussures pour marcher. Gilles et Nattes nous accompagnent pour récupérer leur chambre.

Apres une pause, nous nous promenons dans le quartier de l’hôtel à la recherche d’un restaurant pour le soir. Beaucoup sont complets ou ne prennent pas de réservation à cause du marathon. Séverine négociera un repas à 20h30 pour nous. Ce sera poulet mariné et frites pour moi… Il n’y a pas de pâtes au menu.

La nuit est courte et agitée comme avant tous les marathons.

Le lendemain petit déjeuner à 6h30, départ de l’hôtel à 7h45, dépose de nos vestes coupe-vent à la consigne. Guillaume devrait arriver avant moi, il prend la consigne sur son dossard.

Nous entrons dans le stade, prenons des photos, puis dans le sas vert, encore quelques selfies. A 9h le départ des élites est donné, il y a des écrans géants qui nous permettent de le suivre et de suivre les coureurs dans la ville.

Puis les sas partent les uns après les autres, le sas orange devant nous est le plus gros, les coureurs s’entassent jusque dans les escaliers du stade, c’est impressionnant.

Puis c’est notre tour… Séverine et moi sommes les premières à fraichir le départ puis les autres ASM nous doublent et s’éloignent, y compris Valérie qui a finalement réussi à mettre sa musique en marche

Nous passons une première fois dans le Vondelpark, en descente légère, nos supportrices sont là. Le premier ravitaillement arrive tôt, nous l’esquivons. Nous passons ensuite sous le Rijksmuseum

Les flammes 4h20 nous doublent au km5. Au ravito, j’attrape un gobelet bleu et je bois… zut ce n’est pas de l’eau mais le AA-Drink, la boisson sucrée. Je comprends que l’eau est dans les gobelet blanc. C’est malin j’ai la bouche pâteuse maintenant. Les jambes mettent du temps à chauffer. C’est bizarre l’eau dans ma poche fait beaucoup de bruit, j’ai pourtant aspiré l’air ce matin… On croise des coureurs qui reviennent, les coureurs du sas orange, on fait un tour dans le quartier moderne puis au retour il y a moins de coureurs en face, c’est la fin du sas vert puis de nouveau plein de coureurs que je prends pour ceux du sas précédent mais en fait ça doit être le sas bleu, les dossards sont de toutes les couleurs. Un peu avant le km 10, nous repassons devant les percussions. J’adore. Assez rapidement ma montre est en avance sur les bornes, ce n’est pas bon pour le moral. Je mange une pâte de fruit.

Après le km13, nous longeons l’Amstel, il y a un moulin, puis la première flamme meneur 4h30 nous double au km15. Nous le suivons pendant 1km et notons son allure 6:24.  Mais un peu plus loin, nous décrochons car il accélère puis une deuxième flamme 4h30 nous double pour rattraper son collègue 😮. Il y a de belles maisons et des fermes, ça ne sent pas toujours bon. Il y a aussi des « flyboard » sur l’eau, ils font des cascades.

Entre le km 19 et le 20, nous montons sur un pont pour faire demi-tour.

Au km 21 je prends un Nurofen car mon mollet droit se contracte un peu trop et coince le nerf fibulaire. Je dis à Séverine qu’on passe le semi en 2h15 et que je ne pourrais pas accélérer. Je la laisse partir. Et voilà on est au km21 et je suis seule…(ce que je redoutais). Je pense à Edwin car il y a pleins de garçons avec la même taille et carrure. Je n’ai plus de doute maintenant ma poche est percée et le bas du dos et les fesses trempés d’électrolytes. Je mange une pâte d’amande à la banane. Entre le 23 et 24, je passe à côté d’un autre groupe de percussion aux couleurs du Brésil. Mes cheveux se hérissent. Entre le 26 et 27 je retrouve Titi – Il me dit qu’il est mort – je cours avec lui jusqu’à ce qu’il s’arrête de nouveau au km28 . A partir du km30 je décompte les km qu’il me reste. 12km, une sortie du dimanche. 10 km, un peu plus d’une heure. Les supporters lisent mon prénom et m’encourage, cela me donne le sourire mais je me demande aussi pourquoi je suis là. Alors je pense à ma maman et au papa de Guillaume, je cours pour eux et tous ceux qui ne le peuvent pas.

Au km 34 j’aperçois Laurent et Guillaume. Ce n’est pas bon signe. Laurent m’explique que Guillaume a mal au dos. On court ensemble jusqu’au km35 puis je les perds car Guillaume a des crampes.

Je repère quelques coureuses qui courent à la même allure que moi : une fille qui remet son string en place. Elle a son fan club et son fiancé la suit à vélo de l’autre côté des barrières. Les deux filles qui parlent français avec des T-shirt Disney,  une dame avec son mari qui la suit à vélo sans se soucier de la gêne qu’il occasionne. Je ne me souviens plus quand les dernières flammes 4h30 me doublent mais il me semble que je courais seule. Je commence à me dire que je vais sortir mon casque et écouter de la musique quand Laurent me rattrape après le km37. J’ai hâte d’arriver au parc pour voir des têtes connues. Au km 39 Laurent m’annonce qu’on est bientôt de retour dans le parc. Il y a un faux plat montant. J’ai bien vu que ça descendais au début. J’aperçois Gaëlle et Isa. Elles demandent où est Guillaume, je réponds derrière mais je suis déjà trop loin pour qu’elles entendent ma réponse. Sous l’arche du km41,  Laurent me dit «Allez plus que deux tours du parc Fourmont », dans le stade il me motive pour accélérer. 4h41m09 ! Je suis heureuse d’avoir enfin réussi à passer la barre des 4h50. Je récupère  ma médaille et je retrouve les autres. Je suis déçue pour Guillaume car ses jambes l’ont lâché. Je le localise, il vient de franchir la ligne d’arrivée. Apres l’arrivée de Titi, nous sortons du stade pour récupérer notre ravito d’arrivée (bof : une bouteille de AA drink, une banane et un verre d’eau). Guillaume ne se sent pas bien, nous récupérons nos gilets à la consigne, il est tout blanc, il s’allonge. Valérie, Guillaume et moi décidons d’attendre dans les gradins l’arrivée de Caroline et Nattes qui courent le semi. Guillaume retrouve des couleurs. Il fait frais, nous prenons des photos, faisons quelques calculs et décidons d’aller à la rencontre de Caroline et Nattes. Nous ne verrons que Nattes, elle porte son T-shirt de l’ASM.

Merci à Laurent pour avoir été mon meneur d’allure dans les derniers km, sans toi je ne suis pas sure que j’aurais tenu l’allure jusqu’à la fin.

Merci à tous pour ce WE mémorable.

C’est quand qu’on recommence 😃

Petit Carnet d’adresses si certains sont tentés par ce marathon :

Hôtel Park Plazza  Vondelpark  : un peu cher mais à 20 min du départ

Restaurant Di Bruno à deux pas de l‘hôtel

Sky lounge pour une vue magnifique sur Amsterdam

Le Blue Pepper pour une expérience culinaire inédite

Récit d’Olivier:

2022 a été pour moi une année plus tôt sportive avec plus 11 courses depuis le début de l’année allant du 10 km au Half IronMan. Avec cette charge d’entrainement, je n’ai pas vraiment fait de préparation spécifique, j’ai plutôt surfé sur l’état forme… mais c’était sans compter le coup de malchance après un sortie longue. En effet, une douleur apparaît au niveau du genou droit. Faisant fi du problème, je participe quand même au Paris/Versailles. Résultat au lendemain de la course grosse douleur et boiterie à quinze jours d’un marathon c’est pas des meilleures augures.

Ne le sentant pas, je prends un avis médical et le diagnostic tombe : au moins 3 semaines d’arrêt et surtout pas de course et encore moins un marathon.

Que faire quand un avis vous ne convient pas … on demande un second avis et là la préconisation me convient mieux : on lève le pied une semaine, on porte une orthèse, on glace et on fait de l’électrostimulation et on reprend cool … ( Merci Éric !).

Après deux entrainements tranquilles, le feu passe au vert. Arrive le samedi matin : départ groupé pour Amsterdam, début d’après-midi récupération des dossards puis diner entre ASM dans un resto italien pasta d’avant course oblige.

Arrive le dimanche matin l’hôtel a ouvert sa salle de petit dej à 6h30, nous nous y retrouvons.

Nous passons une tête dehors, il pleut et il fait plutôt frais, je ne me suis pas décidé pour la tenue pour la course, je me décide pour du long et une veste avec le port de la genouillère ce sera une tenue inaccoutumée pour un marathon.

Départ de ASM team pour le stand olympique. Après 20 mn de marche, nous voilà sur la pelouse du stade. Après un peu plus d’une heure d’attente, nous nous dirigeons vers nos sas respectifs, les écrans géants du stade diffusent bientôt le départ des élites. Coup de pistolet et c’est parti. Les sas se vident au fur et à mesure, arrive notre tour, c’est partie pour 42km195…

Les premiers mètres sont sur le stade olympique passent vite et nous voilà sortis. Nous sommes canalisés. Les voies sont relativement étroites et cela permet de temporiser l’allure. Je me cale à 5’40/km. C’est confortable. Au bout de 2 km nous entrons dans le Vandelpark, et il y a nos supportrices de l’ASM : Isabelle, Gaëlle et Caroline. Petit coucou et un peu plus loin c’est le premier ravitaillement. Là j’attrape le premier gobelet qui m’est tendu, pouah surprise ! c’est la fameuse boisson d’effort trop sucrée pour moi ! Mais heureusement il y a de l’eau à la fin du ravito.

Les kilomètres défilent : passage par le Rijkmuseuem. A partir du 6ème km le parcours fait un A/R. Nous voyons les coureurs les plus rapides de l’autre côté de la route. 10ème km, ravito … tout va bien. Petit verre d’eau et check, j’ai stabilisé l’allure à 5’35/km, c’est plutôt correct et le genou tient pour l’instant, c’est plutôt une bonne nouvelle.

Le 15ème km arrive : premier réveil de la douleur du genou. Bon le signal est faible mais il est là. Nous nous engageons sur les rives de l’Amstel, nous voyons les coureurs sur l’autres rive.

Le paysage est vraiment sympa, les maisons qui bordent le chemin sont plutôt jolies, et sur l’eau il y a des animations, des gens faisant des acrobaties sur des fly boats et saluant les coureurs. C’est bientôt le demi-tour pour revenir vers la ville et c’est aussi le passage du semi. Je passe le semi en 1h56 : ça me réconforte, le genou me chatouille mais il tient.

Les kilomètres filochent, les ravitos sont idéalement placés mais la moyennes baisse et la douleur commence à se faire plus prégnante…

A partir du 35ème km je rentre dans le dur : les derniers km ne vont pas être faciles, la moyenne baisse, j’ai perdu pas loin de 45 secondes au km.

Je marche quelques secondes aux deux derniers ravitos, puis relance doucement, les meneurs d’allure 4h me rattrape, je tente de leur emboiter la foulée mais je cale.  Arrive l’arche du 40ème km, bientôt la sortie du parc, ce sont les tous dernier km.

Le Stade olympique arrive enfin en vue, nous entrons sur la piste. Les derniers mètres sont vraiment sympa avec les encouragements venant des tribunes.

Passage sous l’arche d’arrivée en 4h07mn 15s. On est loin de l’objectif d’il y a plusieurs semaines, mais le job est fait avec un genou en mousse.

Résultats :

Caroline Gillier Paulin : 02:04:37 (Semi)
Eric Lonchampt : 04:33:15
Guillaume Griffon : 04:49:40
Gilles Lerideaux : 03:53:23
Laurent Masset : 04:40:58
Marianne Forey : 04:41:10
Olivier Paulin : 04:07:15
Nathalie Lerideaux : 02:06:06 (Semi)
Thierry Crespin : 04:51:46
Séverine Varet : 04:37:21
Valérie Lemanceau : 04:33:11


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5 commentaires sur “Marathon d’Amsterdam 2022

  • mm
    Laurent MASSET

    Un contingent ASM nombreux et de belles performances. Voilà qui fait plaisir.
    Gilles, ta stratégie s’appelle la tactique du scorpion. Zeclown t’expliquera que c’est suicidaire
    Guillaume : à chaque km parcouru avec toi, je savais ce que tu ressentais exactement, pour l’avoir déjà vécu moi-même. Dis-toi bien que l’expérience emmagasinée te servira pour le prochain.
    Quant à Marianne, son mental de guerrière lui fera passer la barrière des 4h30 très bientôt.

  • mm
    Edwin DETERMANN

    Des beaux récits, des expériences et des émotions! J’aurais bien voulu être avec vous, Amsterdam est une jolie ville et faire un Marathon de mon pays… la prochaine fois!. Culinairement on y trouve de tout (vous pouvez laisser tomber la cuisine néerlandaise ;-), mais les cuisines du monde sont au top, j’aime la cuisine Indonésienne (il y a un très bon restaurant à Amsterdam). D’autres spécialités, appréciées surtout par les touristes jeunes… les odeurs traversent Amsterdam ( et spécialement fort autour des Bulldog cafés -> à noter qu’ils ne se servent de café, mais on y trouve aussi des gâteaux ;-). Bravo à vous tous, chacun avec son expérience et parcours ! je suis impressionné par vos exploits !