Les 20 Bornes d’Andresy 2022 4

Voici le récit de course Christophe Brient sur le semi d’Andresy qui s’est déroulé le Dimanche 27 Novembre.

Deuxième semi officiel, s’agit de bien se préparer et de faire fort ; alors, je me dresse un programme d’entraînement spécial : entraînement régulier, alimentation adaptée et vie saine/tranquille. Et j’ai tout bien suivi, aucune course durant quinze jours, changement de vie pro il y a peu, raclette le vendredi soir d’avant la course et restaurant le samedi midi. « J’adore quand un plan se déroule sans accroc » !

Dimanche matin, me voici à pied d’œuvre ; la météo a prévu de la pluie mais ça se maintient et une toute petite bruine, très courte ne la fera pas mentir. Echauffement et je discute avec un motard de l’organisation qui a la même moto que moi ; impeccable pour faire baisser le stress. Et ça marche, je m’installe assez en arrière du départ, cool, sachant qu’avec l(absence d’)entraînement suivi, je vise de finir, genre 2h10/2h15, en intégrant le double passage de ce fameux mur. Tiens, les deux flammes « 2h00 » s’installent juste à mes côtés ; on papote et elles nous expliquent leur plan (qui sera sans accroc, lui). Et pourquoi pas les suivre ? Disons jusqu’à la moitié et on verra ensuite.

Et c’est parti.

5:45, les 2 / 3 premiers kil les doigts dans le nez ; à 5, je commence à me dire que ça ne le fera pas mais je coupe le sifflet de mon diablotin et je reste juste derrière les deux flammes ; ça papote, on remercie les bénévoles. Je profite du paysage, le long de la Seine ; petit passage devant un combo de percussions et à gauche pour commencer à monter un peu dans la ville, en direction du fameux mur. Stratégie proposée, la première moitié en courant, l’autre en marchant vite ; ça me va et ça passe, pas si mal que ça ; mais instinctivement, je me dis que ça sera beaucoup plus dur la deuxième fois ; il y a un petit faux plat après qui fait mal aux jambes et au cerveau. Heureusement, ça descend ensuite et ça permet de récupérer.

Passage devant le départ, 11 km, je tiens toujours mais le RC grimpe et la ventilation aussi. Ca commence à secouer ; à 12, je me dis que je vais lâcher l’affaire mais je m’accroche. A 13, ça devient très dur et je perds un poil le contact ; 5/10 m derrière, je reviens mais la moindre « pente » (quasi rien, en réalité) me fait perdre le terrain regagné. 14 km, les flammes sont 20 m devant moi ; finalement, le plan B est de mise mais mon petit angelot me dit « reste en contact visuel, t’as rien à perdre, ça serait dommage de perdre tout le bénéfice de ce début de parcours ».

Kil 16, je suis devant le mur, et 50 m derrière les deux flammes ; « le mur, le mur, est-ce que j’ai une gueule de mur » ; je vais te lui coller « another brick in the wall », tu vas voir ça. Bon, Mur 1 – Christophe 0. Pleine poire, je me le suis pris, même en marchant les 4/5 !

Le faux-plat me fait exploser ; RC à 170/175, ventilation chaotique, c’est très dur. Je vais me reposer dans la descente … sauf que paf, crampes dans le haut des deux mollets. Respire, bois un coup, ne réfléchit pas (ça, c’est facile !), ça va passer. Mouais, kil 19, j’ai l’impression d’être un cul de jatte sans caisse à roulette. Yapuka tenir, tant bien que mal ; le stade en visibilité, je me sens en perdition, je ne regarde surtout pas ma montre, peur d’y voir un rythme catastrophique.

Mais qu’est-ce qui m’a foutu une arrivée en zig et zag ? P’tain, l’arche est à 100 m mais t’as encore à faire 1 kil. C’est vraiment pas « bon pour le moral ». Enfin la dernière ligne droite, très courte, du coup. Je vois 2h02et des poussières ; j’ai finalement suivi un plan Z !

RP et je suis vidé mais heureux.

Y’a pas à dire, j’aime quand un plan se déroule sans accroc !

Résultat

Christophe Brient 02:02:05